Un de mes arrière grand père, Léon Parrotin, de la classe 1897, agriculteur à Paysat, St Eble (43) après avoir fait son service militaire de 1898 à 1901 a été rappelé lors de la mobilisation générale du 2 août 1914, à l'age de 36 ans à l'occasion de la mobilisation générale. Il a été affecté dès le 3 août 1914 au 101ème régiment d'infanterie territoriale qui est formé au Puy (Le Puy en Velay - 43). Pendant la Grande Guerre, le régiment d’infanterie territorial, ou RIT, était une formation militaire composée des hommes âgés de 34 à 49 ans, dits les Pépères  considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment de première ligne. (du moins au début de la guerre). Fait prisonnier à Frise dans la Somme en octobre 1914 (où il participait à la réalisation de tranchées), il passera toute la guerre en captivité au camp de prisonniers de Langensalza en Allemagne. Rapatrié le 9 janvier 1919 il sera démobilisé le 12 mars 1919 à l'age de 42 ans. Il a fait partie des prisonniers disséminés, affecté dans une ferme et seulement rattaché administrativement à ce camp de prisonniers. L'anecdote familiale qui m'a été retransmis par ma Grand Mère maternelle, qui est âgée de 10 ans quand elle a la chance de voir revenir son Papa, est qu'à son retour de captivité il racontait à sa femme, Marie, qu'il avait vu en Allemagne des machines qui coupaient liaient et battaient le blé toutes seules, mon arrière grand mère se mettait alors à marmonner en haussant les épaules et traitait son pauvre mari de menteur car c'était une chose impossible... Les prisonniers ne reçoivent pas les honneurs. Le fait d’avoir été prisonnier est perçu comme honteux par l’opinion publique.
Je vais joindre 3 photos envoyées depuis le camp de prisonnier