Prisonnier au camp de Münster
Mon père, Pierre Réquillart (1880-1939), a été fait prisonnier à Maubeuge en 1914 , peu après le début des hostilités. Il a été détenu quatre ans au camp de Münster. A cause d'un très long service militaire (à la fois le sien et celui de remplaçant d'un frère), devenu sergent, il s'était marié tard, et une petite Solange était née en mai 1913. Il n'a connu son second enfant Pierre, né en février 1915, qu'au retour de captivité. Habitant Roubaix, en territoire envahi, sa femme Madeleine et les deux bébés ont été évacués par la Hollande, vers l'Angleterre, pour aboutir finalement à Arcachon. Madeleine, ayant contracté une maladie pulmonaire au cours de ce voyage, est décédée en 1921. Je suis né, ainsi qu'une sœur, d'un second mariage.
Les photos jointes sont, d'une part celles prises au camp de prisonniers, d'autre part celles de la famille en exil.
Onze photos du camp de prisonniers et du sergent Pierre Réquillart, une photo de sa famille, en un seul fichier pdf.
Une note sur la bataille de Maubeuge et sur le 1er R.I.T. en un fichier doc.
CONTRIBUTOR
Xavier Réquillart
DATE
/
LANGUAGE
fra
ITEMS
12
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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- 6 photographies. Certaines portent des correspondances au dos ; - Carte du combattant de S. Peyrilhoux (1935) ; Sur les documents prêtés par le contributeur, seuls certains ont été retenus pour illustrer cette histoire. || Simon Peyrilhoux est le grand-père maternel du contributeur. Originaire de Saint-Laurent-les-Eglises (Haute-Vienne), Simon Peyrilhoux est le fils de Léonard Peyrilhoux et de Simonne Peyrichon, tous deux cultivateurs et demeurant à La Palisse (commune de Saint-Laurent-les-Eglises). Maçon dans la vie civile, il est tout d'abord formé au 3ème régiment de zouaves en Algérie de 1900 à 1902. Il se marie le 5 mars 1904 à Marguerite Thévenot. Rappelé en août 1914, il passe en novembre 1914 au 226ème régiment d'infanterie. Porté disparu à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais) le 18 mai 1915, il est fait prisonnier et est détenu au camp de Minden en Westphalie (Allemagne) jusqu'à la fin de la guerre. Ce camp fait partie de ceux dont les conditions de vie des prisonniers étaient réputées les plus difficiles. En 1916 près de 2000 soldats français sont détenus dans ce camp. Nous pouvons y entrevoir les conditions de vie au travers des cartes postales photographies envoyées ou reçues par Simon Peyrilhoux. Rapatrié en France le 28 décembre 1918, il passe au 63ème régiment d'infanterie en janvier 1919 pour être démobilisé en mars 1919 et se retire à Saint-Laurent-les-Eglises.