Documents numérisés aux Archives départementales des Alpes-Maritimes (Archives privées, Grande Collecte) : - Livret militaire et photographie de Thérésius Faraut chez Germondi à Nice, 10 rue Defly - Transport et laisser-passer - Citations, décorations, cartes (dont carte de la société nationale mutualiste des médaillés militaires, 1960-1971) - Certificats (dont allocations temporaires aux retraités de l'Etat en 1919 et brevet militaire orné de l'union vélocipédique de France en 1906) - Blessures de guerre (dont carte d'invalidité à 75 % de Thérésius Faraut délivré par l'Office national des Anciens combattants et victimes de guerre valable jusqu'au 8.2.1973)
Né à Nice le 4 Juin 1886 de Félix Faraut et Caroline Castelli, commerçants, il y fait ses études et obtient le Certificat d'études primaires (annoté dans son livret militaire, ainsi que la mention « sait lire et écrire ». C'est apparemment un jeune homme sportif qui participe à des courses cyclistes, sous les couleurs de l'Etoile Sportive de Nice. Il participe à la conscription année 1906, appelé, bon pour le service armé, sous le matricule 1695. Son instruction militaire commence le 8/10/1907 et se termine le 15/5/1908 ; il est nommé élève caporal le 20/10/1907. Revenu dans la vie civile après son service militaire, il habite Nice 20 boulevard Risso, y travaille comme comptable, jusqu'à sa mobilisation le 2 août 1914. Il incorpore le 363e Régiment d'Infanterie, participe à tous les combats, est blessé une première fois, par éclat, le 25 avril 1916 à la Chapelotte, est grièvement blessé une seconde fois au plateau de Vauclerc le 16 Avril 1917 où il subit une mutilation de l'œil droit, nécessitant l'énucléation le 19 Avril 1917. Il est ensuite évacué sur l'hôpital de Nevers le 11/5/1917 et renvoyé dans ses foyers le 7 Juin 1918. Le 25 mai 1916 il obtient une citation à l'ordre du Régiment avec motif : « Très belle conduite au feu pendant le combat du 25 Avril à la Chapelotte au cours duquel il a été blessé en défendant la position » Signé Lieutenant-colonel Dauphin. Le 22 juillet 1917 par ordre 5336 D, signé par le Major Général Debeney, il obtient la médaille militaire, avec attribution de la Croix de Guerre avec palme, au motif : « Bon gradé, très brave au feu, a été grièvement blessé, à son poste de combat le 16 Avril 1917. Énucléation de l'œil droit ». Après la guerre, le 21 décembre 1918, il épouse une niçoise, Louise Alexandrine Clessy. Ils développent ensemble une entreprise de transports à cheval, puis de charbon, rue Smolett, ont trois enfants, dont Alexandre, le père de la déposante, et se reconvertissent ensuite dans le négoce de vins en gros rue Emmanuel Philibert. N'ayant pas été épargné également dans la vie familiale, par la perte successive de ses enfants, et de son épouse, il vit la fin de sa vie auprès de sa petite fille Hélène. Il décède le 25 septembre 1971 à Nice. Il a eu un frère, César, né le 9 mai 1889 à Nice (classe 1909) qui a également combattu également. Thérésius Faraut est le grand-père d’Hélène Faraut épouse de Daniel Rossi (fille d’Alexandre, lui-même fils de Félix).