Un paysan du LOT à la guerre de 1914/1918
Antonin SANIES est mon arrière grand-oncle. Il est mort soldat lors de la guerre en septembre 1918.
En mai 2003, à la suite d'un décès d'un proche, je suis devenu dépositaire de sa médaille militaire et de son diplôme.
Intéressé par ce parcours, j'ai ensuite retrouvé dans la maison familiale les lettres de lui (plus une de son père et une d'un ami de guerre) que je souhaite toutes mettre sur le site de la grande collecte. J'espère que vous les accepterez afin que perdure la mémoire de mon aïeul.
Ces lettres que je joins parlent de l'itinéraire du soldat qui évoque son quotidien entre août et septembre 1914.
Il s’inquiète de siens, des récoltes, salue ses voisins et parents, demande que l'on donne de ses nouvelles à Laurence (sa fiancée du village voisin) qui est dans son cœur et ses pensées, pense à sa famille, demande à Dieu de le protéger...et donne de ses nouvelles pour rassurer ceux qui sont au pays.
Je sens dans ses écrits la montée de l'inquiétude au fur et à mesure de l'approche et du temps passé au front de guerre.
D'après un de mes oncles, Antonin a été blessé par un éclat d'obus, et est décédé quelques jours plus tard d’hémorragie. Quand au lieu où il repose, à ce jour je n'en sais rien. Cet oncle m'a aussi précisé que, quand il était jeune, dans la famille on ne parlait pas trop de ça...et qu'il avait respecté ce silence. Pour moi, c'est très important de maintenir le lien avec Antonin qui est mort dans les froides terres du Nord comme on dit chez nous. Alors, même si aujourd'hui un doute subsiste sur la date de son décès: 24 ou 29/09/1914 c'est pas fondamental. Ce qui l'est, c'est la création du site grande collecte. Je sais que grâce à cette volonté et si vous lui faites une place, l'étoile d'Antonin SANIES peut encore briller.
Merci pour lui...et pour tous ses compagnons.
Jean RESSEGUIER de Figeac (46)
Lettres adressées à la famille.
Lettre de son père.
Lettre d'un ami de tranchée après la mort d'Antonin...il ne peut pas en dire trop; mais si dieu lui prête vie, il viendra voir les parents d'Antonin à la fin de la guerre pour expliquer les circonstances de sa disparition.
CONTRIBUTOR
RESSEGUIER Jean
DATE
1914-08 - 1914-09
LANGUAGE
fra
ITEMS
2
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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Hommage à un Poilu de 1914-1918
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Je voudrais rendre hommage à mon grand-père maternel : Jean Henri (prénom usuel) SCHLESSER, né le 30 août 1878, à Hinsing (aujourd'hui hameau de la commune d'Holving, en Moselle), qui fut un des Poilus de la Grande Guerre. Voici son histoire : En 1871, le traité de Francfort attribue à l'Empire allemand les territoires lorrains correspondant à une partie du département de la Moselle et du département de la Meurthe : géographiquement, cela recouvre la Moselle actuelle qui forme avec l'Alsace le Reichsland Elsass-Lothringen jusqu'en 1918. Les habitants des territoires annexés sont contraints de choisir entre l'Empire allemand, s'ils veulent rester, ou la France. Beaucoup d' optants choisissent de migrer vers la France, il en est ainsi de la famille Schlesser, arrivée à Lunéville (54) en 1884, ayant fui pour que les deux fils aînés, Pierre et Guillaume, ne soient pas enrôlés comme soldats de l'Empereur Guillaume Ier. La famille était partie avec un cheval et une carriole et tout ce qu'elle possédait. Elle n'alla pas plus loin que Lunéville, car c'est là que le cheval, épuisé, mourut. C'est donc en ce lieu qu'elle s'installa. Mon grand-père, de la classe 1898, a effectué son service militaire au 26e Régiment d'Infanterie à Nancy, du 14 novembre 1899 au 22 septembre 1900. Il a obtenu un Certificat de bonne conduite pour avoir constamment servi avec honneur et fidélité. Le 20 août 1907, à Lunéville, il épousa Marie Lucienne Michel. Il a été rappelé sous les drapeaux, par ordre de mobilisation générale le 2 août 1914, et a fait la guerre contre l'Allemagne et l'Autriche, comme soldat. Pour ne pas être enrôlé comme soldat allemand du fait de son lieu de naissance à Hinsing (en zone occupée par les Allemands) et de son nom à consonance allemande, il prit un nom d'emprunt : MICHEL (le nom de jeune fille de son épouse Marie). C'est pourquoi, il a possédé deux livrets militaires. Henri Schlesser, alias Jean Michel, a été en service au 41e Régiment Territorial d'Infanterie du 2 août 1914 au 27 mai 1915, au 52e Régiment Territorial d'Infanterie du 28 mai 1915 au 22 juillet 1916, au 333e Régiment d'Infanterie du 23 juillet 1916 au 21 février 1918, et au 2e Groupe d'Aviation du 22 février 1918 au 25 février 1919. Durant la Première Guerre mondiale, il a accompli son devoir; a été blessé plusieurs fois. Lors de la bataille de Verdun, il reçut une blessure de guerre : une fracture de la main droite occasionnée par un éclat d'obus, le 3 octobre 1916, au combat en avant de Verdun, ce qui lui a valu une Citation à l'ordre du Régiment (333e Régiment d'Infanterie) et la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Lui seront décernées également, la Médaille interalliée De la Victoire et la Médaille de Verdun. Son nom est inscrit sur le Livre d'Or des Soldats de Verdun. Juste après la fin de la guerre, il connut la joie d'être père, puisque ma mère, Jeannine Marie Henriette, naquit le 16 novembre 1918. Il est démobilisé le 25 février 1919. Il reprit alors son travail d'ouvrier faïencier à la S.A. des Faïenceries Keller et Guérin (la célèbre marque K&G) à Lunéville (54), où il était entré à l'âge de 13 ans, le 18 avril 1891. Il reçut la médaille d'honneur, le 12 février 1926; la médaille d'or, le 28 juin 1931 pour 40 ans de travail à la Société Industrielle de l'Est, Faïencerie de Lunéville, et la médaille de vermeil, rappel le 15 juillet 1943 pour 50 ans de services. Âgé de 61 ans, il ne fut pas rappelé lors de la Seconde Guerre Mondiale. Membre actif de la Société cycliste La Vedette et du Comité de la Société de Tir de Lunéville, porte-drapeau, mon grand-père, que je n'ai malheureusement pas connu, est décédé le 20 mars 1950, à Lunéville, à l'âge de 71 ans. || Photos de Poilus\n Lettres de Poilus\n Photocopie de livrets militaires Photocopie de Citation à l'Ordre du Régiment, Médaille de Verdun, Médaille Interalliée
Souvenirs de la guerre de 1914-1918
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Ce témoignage a été rédigé par mon grand-père dans les années soixante, après qu’il eut vécu deux guerres mondiales, les plus meurtrières jamais connues par l’humanité. Une première version a été tapée à la machine par mon grand-père lui-même en quatre exemplaires au carbone, destinés à ses quatre enfants : Anne-Marie, Monique, Marie- Thérèse et Maurice. Cette première version, très difficile à relire à cause de la – mauvaise – duplication au papier carbone, a été entièrement retapée à la machine par sa fille Marie-Thérèse, l'une de mes tantes, dans les années quatre-vingt dix, puis photocopiée et distribuée à ses soeurs et frère (dont ma propre mère). Désireux moi-même, l'un de ses petits enfants, de transmettre ce témoignage à mes propres filles sous une forme plus moderne et plus facile à lire, j’ai scanné puis océrisé le texte au format Word. Soucieux d’en rendre la lecture plus vivante, je me suis permis de le retoucher quelque peu– le plus légèrement possible et sans, je l’espère, trahir ni le ton ni le style assez originaux de ce texte – notamment au niveau de la syntaxe et des temps de narration utilisés (en cela, j’ai opté pour la solution de tout mettre au présent).