Au moment de la mobilisation, Edmond Jules VINOIS résidait avec sa femme et sa fille, Madeleine de 4 ans à Anzin (Nord). Il était couvreur. Il reçut plusieurs prix de tir (Vase de Sèvres, prix président de la République). Il appartenait au 91ème régiment d'infanterie, 10ème compagnie. Il combattit lors de l'hiver 1914/15 en Argonne. Il n'a pas pu correspondre avec sa famille. Car sa femme et sa fille furent déplacées à Mesnil en Mayenne mais il ignorait leur adresse. Sa femme apprendra la disparition de son mari un an après son décès. Il fut blessé au genou par un éclat d'obus. Il resta dix heures seul blessé, perdit beaucoup de sang. C'est lors de l'appel que ses camarades se rendirent compte que le soldat VINOIS manquait. Ils retournèrent le chercher. Il arriva à l'hôpital militaire très affaibli. Ce fut un jeune médecin militaire qui s'occupa de lui. Ils prirent la décision de ne pas lui couper la jambe. Peut-être qu'Edmond VINOIS à cause de son métier s'opposa à l'amputation de sa jambe. Malheureusement la gangrène apparut et il décéda le 20 août 1915 à Ligny. Il fut inhumé dans le carré militaire du cimetière d'Anzin. Edmond VINOIS était mon grand-père. C'était un homme bon , gentil. Il était très protecteur avec sa soeur Julia de 4 ans, sa cadette.
Lettres d'Edmond Vinois à sa soeur (1915), photographies, cartes postales.