FRAD034-119 Aimé VIRENQUE | un Héraultais au front
Aimé VIRENQUE a transmis un ensemble de documents composé de 6 cahiers de prescriptions, rapports, notes, ordres et décisions (7 septembre 1914- 5 juillet 1915) et d'un album de cartes postales patriotiques contenant notamment des cartes adressées à sa fille Jeanne. L'album comprend en outre des cartes postales adressées à Aimé Virenque par sa fille Jeanne, des cartes postales adressées à la famille Chauvet (de Tressan) et des cartes photos prises par Aimé Virenque.
L'ensemble de ces documents a été numérisé par les Archives départementales de l'Hérault et peut être consulté en ligne sur le site pierresvives.herault.fr sous la cote 36 PRI.
Aimé Virenque, originaire du Pouget (Hérault) où il naît en 1867 est d'abord sous-lieutenant de réserve. Il s'engage dans l'armée au moment de la mobilisation et devient capitaine au 6ème bataillon, 122ème régiment d'infanterie territoriale. Le 122e régiment d'infanterie territoriale (122e RIT) est stationné à Ollioules (Var, Provences-Alpes-Côte-d'Azur).C'était une personne discrète qui s'exprimait peu sur la guerre.Il a rédigé et prononcé le discours d’inauguration du monument au mort du Pouget.
Postcard
01 - Carte postale d'une jeune fille à son père, Aimé VIRENQUE, soldat sur le front (1916)
Women
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Diary
Recruitment and Conscription
02 - Carnet de notes du poilu Aimé Virenque, extrait d'un rapport et des notes du commandant (10 octobre 1914)
03 - Carnet de notes du poilu Aimé Virenque, emploi du temps pour la journée du 16 juin 1915
04 - Poème de Jeanne, fille du soldat Aimé Virenque
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Poem
CONTRIBUTOR
Pierre VIRENQUE
DATE
1914 - 1916
LANGUAGE
fra
ITEMS
6
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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Photographie envoyée dans le courrier du 20 mars 1915 à ses parents montrant le sergent Louis Gabriel Aimé Virat allumant sa pipe(légende de la lettre : ma photo en train d'allumer la bouffarde sans se faire un brin de bile, photo tirée à 1500m des Boches). Photographie envoyée dans le courrier du 4 février 1915 à ses parents montrant le sergent Louis Gabriel Aimé Virat au poste d'observation à côté d'une mitrailleuse en batterie. Photographie envoyée dans le courrier du 4 février 1915 à ses parents montrant une entrée de boyau conduisant aux tranchées. Lettre de Louis Gabriel Aimé Virat à ses parents des 4, 12 et 16 janvier 1915, du 4 février 1915 et du 20 mars 1915. || Né en 1892, Louis Gabriel Aimé Virat est parti au service militaire à la fin de l'année 1913. Toujours sous les drapeaux à l'été 1914, Aimé Virat évoque dans ses lettres, dès le 28 juillet 1914, la situation explosive en Europe, gardant malgré tout l'espoir de ne pas partir au combat. C'est le 1er août 1914, qu'il annonce le départ prochain à ses parents. Après avoir traversé la France , au bout de 26 heures de chemin de fer, il arrive au front. Le 12 novembre 1914, il est en Belgique. Le 10 décembre 1914, il est à proximité d'un village romain. Formé en tant que mitrailleur au 92ème régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand, il a combattu en tant que tel. Il sera tué d'une balle à la tête le 3 mai 1915, à Beuvraignes, dans la Somme. Son képi, remis avec ses affaires personnelles à la famille, en portait la trace. Sur le tombeau de famille à Brioude, une plaque lui rend hommage. Les documents présentés et détenus par Mme Marie-Thérèse Sentenat sur son grand-oncle sont une série de photographies, une centaine de lettres signées d'Aimé à ses parents et à son frère et quelques courriers de ses camarades et d'une institutrice, Melle Rita Gros. Aimé Virat évoque dans ses lettres son quotidien au front. Soumises à la censure, dont le soldat avait pleinement connaissance par l'évocation permanente dans ses écrits et des sanctions qu'il encourait en cas d'infraction à ce devoir de réserve. Les sujets abordés sont souvent d'ordre matériel, il réclame à ses parents de lui envoyer des colis de toutes sortes : bandes molletières, souliers, gilet, chemises, écharpes, foulards, un pantalon bleu pour couvrir le rouge (fin octobre 1914) mais aussi des produits pharmaceutiques dont des pastilles Valda et Vichy, de l'eau de Cologne, des vivres (viande, fromage, charcuterie, chocolat) et divers objets qu'il qualifie d'utiles ( montre, rasoir, blaireau, porte-plume, briquet...). Ses demandes sont très précises et insistantes au fil des lettres si l'envoi n'a pas été fait. Mais ses lettres sont aussi le moyen pour lui d'exprimer la vie des tranchées et la dureté des combats, voire leur extrême violence. Ainsi, il s'estime privilégié d'être mitrailleur car il n'a pas à donner l'assaut (citation de la lettre du 12 janvier 1915 : pas d'assaut à pousser car c'est terrible quand il faut se piquer les uns les autres). Il fait également référence au feu meurtrier de l'artillerie auquel il est difficile d'échapper. Il parle de ses camarades de Brioude blessés ou prisonniers et de ses connaissances familiales et de voisinage. Il explique aussi les modalités de promotion. Ses lettres sont illustrées par des photographies prises sur le front, de lui, de ses camarades et de son environnement. Sa lettre du 16 janvier 1915 est remarquable par le fait qu'il explique à son frère Louis ce qu'est la guerre. Ce dernier lui avait exprimé son admiration et qu'il souhaitait détenir un souvenir pris à l’ennemi.
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