Ce fichier contient les premières pages du livret militaire d’Alfred Pierron ainsi que la photographie du verre allemand qui a été retrouvé dans ses affaires par ses descendants.

Françoise Charre épouse Beaumel raconte l'histoire de Régis Boissy son grand-oncle, frère de sa grand-mère, Marie Boissy épouse Charre. Dans son enfance, Marie Boissy parle souvent de son frère mort à la guerre à sa petite fille. Françoise Beaumel conserve des courriers de son grand-oncle resté au front du 8 septembre 1914 au 7 août 1915. Le 7 mai 1915, Régis Boissy écrit à sa sœur Marie « il nous arrive des obus qui nous sont passés au-dessus de la tête ... il y en a un qui est tombé à 12 mètres de moi il en a blessé huit et un sergent … il ne faut pas avoir les yeux dans sa poche car les bombes arrivent dans la nuit et tu ne vois plus rien ..., je te dirais que j'ai eu trois fois de la terre sur le dos, quand c'est que ça on en rigole et on se demande les uns les autres si on est pas blessé. ... il a fallu que notre 75 fasse cracher des bombes ... je vais te dire que nous sommes à une distance de 15 mètres des Boches ». Le 16 août 1915, Marie Boissy écrit au caporal Jarry car elle n’a plus de nouvelle de son frère depuis le début du mois. Elle est d’autant plus inquiète qu’à l'arrière le bruit court que Régis est sérieusement blessé. Sans le savoir, son courrier intervient quelques jours après le décès de son frère. La réponse du caporal, camarade du 6ème régiment d'infanterie coloniale est embarrassée. Il lui confirme dans sa lettre la mauvaise nouvelle et lui explique qu’après l’attaque du 7 août 1915 au ravin de La Pouillette dans le bois de La Gruerie, il a malheureusement perdu de vue Régis. Il ne connaît pas exactement le dernier emplacement où repose son camarade. Ayant été lui-même blessé une demi-heure après le décès de Régis, il n’a pas pu faire autrement que de laisser son corps sur place dans le ravin, à proximité de Viennes-le-Château en Argonne côté Marne. Dans ces circonstances écrit-il « on est obligé de mettre nos glorieux morts plusieurs ensemble pour permettre l'accomplissement de la tâche ». Le caporal Jarry précise encore plus loin que « la fatalité a voulu affirmer nos craintes en frappant mon cher ami en plein cœur qui lui enleva la vie instantanément, dont il ne put dire une seule parole ». Le caporal précise qu’il a récupéré les papiers de Régis Boissy et les a fait parvenir à sa tante de Saint-Rémy. Actuellement, Françoise Beaumel n’a toujours pas retrouvé l’emplacement ou repose le corps de son grand-oncle Régis Boissy et souhaite poursuivre les démarches parallèlement à celle effectuée dans le cadre de la Grande collecte. || 1/ Portrait au fusain d'après photographie de Régis Boissy (1 vue). 2/ Livret militaire de Régis Boissy (4 vues). 3/ Correspondance de Régis Boissy à sa sœur Marie Boissy du 2 mai 1915 (1 vue). 4/ Correspondance de Régis Boissy à sa sœur Marie Boissy du 7 mai 1915 (1 vue). 5/ Correspondance de Régis Boissy à sa sœur Marie Boissy du 9 mai 1915 (2 vues). 6/ Correspondance du caporal Jarry à Marie Boissy du 15 août 1915 (4 vues). 7/ Correspondance du caporal Jarry à Marie Boissy du 26 août 1915 (3 vues). || || France || Drawing || Régis Boissy || Portrait au fusain d'après photographie de Régis Boissy. || || Livret militaire de Régis Boissy (1ère page). || Guerre mondiale (1914-1918) -- France || Guerre mondiale (1914-1918) || Régis Boissy || Official document || Ardèche || Recruitment and Conscription || || Guerre mondiale (1914-1918) -- France || Letter || Régis Boissy || 49.1091819,5.002460799999994 || France || Guerre mondiale (1914-1918) || Lettre de Régis Boissy à sa sœur, Les Islettes, 2 mai 1915. || || Lettre de Régis Boissy à sa sœur, Argonnes, 4 mai 1915. || Régis Boissy || Guerre mondiale (1914-1918) || Letter || Argonne || Guerre mondiale (1914-1918) -- France || || Lettre du caporal Jarry à Marie Boissy, hôpital de l'Hôtel-Dieu à Lyon, 15 août 1915. || Guerre mondiale (1914-1918) || Lyon || 45.764043,4.835658999999964 || Guerre mondiale (1914-1918) -- France || Letter || Régis Boissy

Diplôme décerné à l'ancien combattant Antoine Valette, daté de 1925, imprimé par les Éditions Fernand Gillot. || André Valette et sa femme racontent l'histoire d'Antonin Valette, le père d'André, mobilisé dès septembre 1914 à l'âge de 31 ans. Lorsqu'il part à la guerre, il laisse sa femme ainsi qu'une petite fille d'un an. Il participe à la bataille de Baccarat et a la chance d'en revenir. Il fait toute la guerre sans blessure mais est victime des gaz ennemis. Il participe à Verdun, au Mort-homme, à la cote 304, et à d'autres batailles meurtrières. Il est fait prisonnier en août 1918 et est expédié en Allemagne. Après guerre, Antonin ne parlait pas trop de cette période, sauf lors de réunions familiales avec ses beaux-frères car ils ont eux-aussi fait la guerre. Antonin Valette est élu en 1929 maire de Taulhac, commune actuellement rattachée au Puy-en-Velay. En 1951, Antonin Valette se rend accompagné de son fils et du père de sa belle-fille sur différents champs de bataille, à Verdun et au fort de Vaux. Ils font leur pèlerinage en quelque sorte, pour ce souvenir et ne pas oublier. Au retour, ils s'arrêtent à Paris pour saluer le soldat inconnu. Faisant connaissance avec le cantonnier responsable du monument, ils raniment avec lui la flamme du soldat inconnu ! || || Guerre mondiale (1914-1918) || Diplôme 1914-1918 décerné à l'ancien combattant Antonin Valette. || Antonin Valette || Drawing