1 cadre avec les médailles de Jean Carrier et sa photographie. 1 grand cahier rédigé par Jean Carrier sur la campagne 1914-1918. Nomination de Jean Carrier chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur. 1 photographie du service militaire de Raymond Carrier. 2 photographies envoyées sur le front à Raymond Carrier pour la naissance de sa fille qu'il n'avait jamais vue. 1 carte-postale de Raymond Carrier à son épouse.
Jean et Raymond Carrier sont deux frères nés à Saint-Martin Lalande (près de Castelnaudary). Jean est mon grand-oncle et Raymond mon grand-père maternel. Ils ont été tous les deux mobilisés en 1914 et sont allés à Verdun. Jean a été blessé gravement en 1915 et en 1918. Il était encore hospitalisé lors de l'armistice car il ne quitta l'hôpital du Caouzou de Toulouse que le 5 avril 1919. Je tiens de ma mère un grand cahier, intitulé Carnet de route du sergent Carrier Jean, classe 1905, 343e Régiment d'Infanterie, 24e compagnie, rédigé par Jean Carrier, d'après ses notes prises sur le terrain. A la fin de ce cahier, ma mère a ajouté, en 2002, les souvenirs de la guerre que lui avait racontés son père Raymond, en particulier l'épisode où il fut enterré vivant dans un abri des tranchées. Elle écrit sur la première page Jean, c'était le militaire, droit énergique, courageux, fier du travail accompli, ce qui n'empêchait pas la bonté d'âme. Raymond était plutôt antimilitariste et la guerre avait été pour lui une chose odieuse, ridicule. Après la guerre Jean est parti à Toulouse comme Wattman et termina sa carrière inspecteur de la TCRT (Transport en Commun de la Région Toulousaine). Raymond est resté agriculteur au village de Saint-Martin Lalande.