Il s'agit de deux carnets dans lesquels il décrivait la guerre au quotidien. Il a aussi écrit pendant la Seconde Guerre mondiale des carnets plus détaillés. Il consigne dans ces carnets ce qu'il apprend de la presse, des annotations personnelles, des réflexions politiques et religieuses ... Le premier couvre la période d'août 1911 à janvier 1916 ; et le deuxième, de 1916 à 1920. C'est d'abord sa fille aînée qui les a gardé précieusement, puis la mère de Serge Caminade et quand elle est décédée, lui et sa soeur. || Il s'agit du grand-père maternel de Serge Caminade, Léon TOURRE, né en 1884 et mort en 1969, qui a passé presque toute sa vie à Béziers. Il est mobilisé dès 1914, à 30 ans. Il est alors clerc d'avoué et a deux filles : l'aînée née en 1911, et la mère de Serge Caminade née le 25 mai 1914. Sa femme, Marie Lhoste, une catalane dont la soeur réside à Prades (66), est institutrice à Béziers. Léon Tourre n'a pas fait de service militaire, il a été exempté ou ajourné, certainement pour constitution déficiente. En 1914, il est appelé dans le service des auxiliaires. Il est d'abord en caserne à Béziers, dans un collège de jeunes filles, et à la fin de l'année 1914, il part à Châlons-sur-Marne (51), où il reste certainement jusqu'en 1917. Serge Caminade pense que Léon Tourre est brancardier, infirmier ou peut-être vaguemestre dans le service des auxiliaires ; mais en tout cas, il n'est pas sur le front. Léon Tourre revient à Béziers quasiment à la fin de guerre, en 1917. Il a dit avoir été gazé, mais Serge Caminade n'en a trouvé trace nulle part. Il a eu une insuffisance respiratoire, dont il est mort, mais Serge Caminade ne sait pas si c'est à cause de la Première Guerre mondiale. Serge Caminade a bien connu ses grands-parents maternels qui l'ont élevé dès ses 4 ans. Ni son grand-père, ni sa grand-mère n'ont parlé de la Première Guerre mondiale ; ce n'est pas un sujet auquel ils pensaient. La Seconde guerre mondiale a davantage été évoquée car elle était plus récente et que sont restés dans tous les esprits le rationnement, les maquisards, etc. Serge Caminade a seulement su que son grand-père écrivait, mais n'a pas eu connaissance des carnets sur la Première Guerre mondiale. A côté de son travail, son grand-père a été très occupé car il a écrit de la poésie et été critique littéraire. Il a d'ailleurs fait éditer des ouvrages : sur les moeurs languedociennes, un roman, des poésies en alexandrins, un recueil de poésie sur les événements de la Seconde Guerre mondiale, intitulé La cité dans la guerre. Léon Tourre est pour Serge Caminade, un homme attaché aux valeurs qu'il décrit dans ses carnets, laïcité et république, un radical-socialiste de la 3e république. Serge Caminade a souhaité participer à la Grande Collecte car s'il n'y a plus de témoins directs aujourd'hui, cela permet de donner l'avis de ceux qui ont vécu la guerre, sans passer par la propagande officielle. Cela permet aussi de faire un peu revivre son grand-père. || || 01_Extraits transcrits du premier carnet de Léon Tourre || Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels || || Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels || 02_Extrait du premier carnet de Léon Tourre (1er août 1914) || || 03_Extrait du premier carnet de Léon Tourre (3 et 6 août 1914) || Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels || || Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels || 04_Extrait du premier carnet de Léon Tourre (6 août 1914) || || 05_Extrait du deuxième carnet de Léon Tourre (du 23 au 27 janvier 1916) || Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels || || Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels || 06_Extrait du deuxième carnet de Léon Tourre (du 28 janvier au 03 février 1916) || || 07_Extrait du deuxième carnet de Léon Tourre (du 04 au 11 février 1916) || Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels

Trois photographies de groupe sans identification. || Cantonnier, fils de Jean CHAUTY et Marie BLANCHER (grand père de Christian CHAUTY, le déposant). Recruté à Riom (département du Puy-de-Dôme, France), classe 1913, matricule 1492. Aux armées le 02/08/1914 au titre du 105e régiment d'infanterie. Caporal le 25/07/1914. Fait prisonnier en Lorraine (France) le 22/08/1914, interné à Königsbrück (Allemagne). Rapatrié le 21/01/1919, passé au 94e régiment d'infanterie le 11/05/1919. Démobilisé le 05/08/1919. Médaille de la victoire.

Ni les renseignements fournis par le contributeur, ni les recherches ultérieures effectuées par le service des Archives départementales n'ont permis d'établir le parcours de ce soldat pendant la Première Guerre mondiale. || Ensemble de photographies et de cartes postales concernant Léon PASTRE, ainsi qu'un exemplaire de récit illustré: La Prise de Craonne (à noter : une photographie d'une veuve et de son enfant, avec le portrait du mari défunt en médaillon).