Photographie de mon grand-père en conscrit ; Carton d'invitation au buffet des conscrits ; Carnet de notes ; Plan d'un réseau téléphonique. || Mon grand-père, Victor GUIOL est né le 3 mai 1896 à La Seyne-sur-Mer. J'ai assez peu d'informations sur lui car je ne l'ai pas connu et nous parlions assez peu de lui à la maison. C'est dans les papiers de famille que j'ai retrouvé ces documents. Il y a tout d'abord un carnet de notes qu'il a tenu pendant seulement 5 mois, dans lequel il inscrit presque quotidiennement le contenu de ses journées. On y trouve tout à la fois son quotidien à l'arrière, l'ennui parfois, mais aussi et surtout son travail sur le front, celui de téléphoniste. D'ailleurs, j'ai également retrouvé un carte du réseau d'une tranchée dans ses affaires. Je ne saurai pas bien la situer, mais je pense qu'elle devait se trouver aux alentours de Lassigny, dans l'Oise. Une des choses qui m'a marqué en lisant ce carnet, c'est lorsqu'il parle de l’impatience des soldats Sénégalais a aller se battre. L'attente serait encore pire pour eux. Ou encore lorsqu'il inscrit ...rien à signaler. Les gaz ne viennent pas.

Photo de Victor Jacquet, rang du haut, 2éme en partant de la droite. Cette photo aurait été prise à Pierre la Treiche (Meurthe et Moselle, France) ou il était posté avec son bataillon d'infanterie. Je ne connais pas le nom des autres hommes qui sont avec lui.

3 photographies noir et blanc || Mon grand-père maternel est né à Samrée (Belgique, province de Luxembourg) en 1891 et est mort en 1979 à Villefranche-sur-Mer (Alpes Maritimes). Il n’a pas parlé de la guerre, il a seulement fait le récit d’une blessure pendant la guerre, des éclats d’obus aux jambes. Il a été hospitalisé à Lyon et a repris le combat ensuite. Il a combattu pendant les 4 ans de la guerre. Il a participé à la bataille de Verdun et au fort de Douaumont. Il a perdu sa montre dans les tranchées. Pendant l’entre-deux-guerres, il a rencontré quelqu’un dans ses relations « hasardeuses » qui portait cette montre. Il était sous-lieutenant au 10e régiment d’infanterie de ligne d’Arlon en Belgique ; et après la guerre, il est devenu commandant. Revenu à la vie civile, il a travaillé à la banque en France. Il est resté belge mais a terminé sa vie en France. Il a rencontré ma grand-mère, Renée Bellenot, à Paris à un arrêt de bus alors qu’il était en permission pendant la guerre de 14-18. Pendant la guerre de 39-45, mon grand père a caché l’or de la banque dans la cave, sous la porcherie du château qui était la résidence provisoire de la banque en Bourgogne, lorsque le château a été occupé par les Allemands. J'ai hérité des photographies par ma mère, il y a une vingtaine d’années.