Recueil chronologique des 75 correspondances adressées par le Caporal Lataste à ses proches depuis son ordre de mobilisation jusqu'au 6 novembre 1914. Le texte est émaillé de relevés topographiques. || Né à Cadillac (Gironde),le caporal Pierre Lataste, séminariste et petit neveu du Père dominicain fondateur de l'Ordre de Béthanie, a connu les avantages d'une éducation raffinée dans un milieu bourgeois. Elevé par une nurse allemande qui lui a appris la langue germanique, il a servi d'interprète pendant sa courte campagne menée sur le Front de l'Aisne. Il a été tué à l'ennemi le 30 décembre 1914 au cours d' un assaut où il a fait preuve d'une grande vaillance, d'après le témoignage de son capitaine qui le dépeint comme une belle âme, un coeur vaillant, n'ayant jamais cessé d'être un modèle d'entrain et de belle humeur pour ses camarades. La correspondance à sa famille, soigneusement retranscrite par sa soeur dans un cahier d'écolier, est un beau témoignage nuancé sur la réalité de la guerre et la dureté de la vie dans les tranchées où le jeune caporal déplore régulièrement la saleté, l'absence d'hygiène, le froid. La foi chevillée au corps, il ne cessait de rendre grâce à Dieu pour l'avoir protégé et de proclamer sa confiance en la victoire. Il désignait les combattants ennemis du terme familier d'Alboches.

2 photocartes de Pierre Théodore Joseph. || Pierre Théodore JOSEPH est né le 5 janvier 1873 à Chaillé-les-Marais (Vendée, France).Roulier de profession, il est incorporé au 64e régiment d'infanterie le 6 novembre 1894. Passé en disponibilité en 1897, il est rappelé lors de la mobilisation générale le 1er août 1914. Il passe ensuite au 283e régiment territorial d'infanterie le 22 juillet 1915, puis est détaché du 283e au titre de l'Atelier de constructions de Rennes du 9 mai 1917 au 9 juin 1917. Détaché par permutation au titre de la poudrerie de Saint-Médard du 9 juin 1917 au 10 novembre de la même année. Il passe au 7e régiment d'infanterie coloniale le 1er juillet 1917. Détaché agriculteur catégorie B à Epargnes le 10 novembre 1917 et passe au 138e territorial d'infanterie le dit jour. Il est mis en congé illimité le 10 janvier 1919 et se retire à Montpellier (Charente-Maritime, France).

- carte photographique assis avec un brassard d'infirmier (vers 1915). - carte photographique représentant un groupe où figure Clovis Lancelot, datée du 1er février 1915 (4ème du 2ème rang) Photo prise vraisemblablement en convalescence à l'Hôpital du Monteel de la Ricamaré. - carte postale n°98 1914 Bataille de la Marne du 6 au 12 septembre Frignicourt, quartier de l'église datée 15 octobre 1915 adressée à la religieuse, Soeur Lucie. - Lettre autographe du 8 mai 1916 adressée à Soeur Lucie (6 pages). - Lettre autographe du 16 mai 1916 adressée à Soeur Hélène (4 pages). || Clovis Lancelot est né le 17 avril 1890 à La Longueville (59). Incorporé au 147 Régiment d'Infanterie, secteur 110 en qualité d'infirmier. Il a été tué dans la casemate d'un fortin par une bombe (brûlé vif) le 18 avril 1916 à 10h à Verdun. Il était en correspondance avec une religieuse à l'hôpital du Monteil de la Ricamarie (Loire) où il a probablement été hospitalisé en janvier 1915. Catholique pratiquant, il était possesseur du petit memento du soldat chrétien, d'un chapelet et d'un insigne du Sacré-Coeur.