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Né le 3 août 1914

Je joins 2 photos familiales. Je joins la recopie dactylographiée d'un article du jounal belge Le Matin qui relate les actions des enfants Bruxellois envers les Alboches ou les punaises grises
Mon père Roland OTTELLO est né le 3 août 1914 au soir avec une soeur jumelle Rolande. Son père, Gabriel OTTELLO, né en 1874 est mobilisé le même jour, il quitte sa boucherie de Vitry sur Seine le matin pour Coulommiers puis Verdun. Gabriel est incorporé au Fort de Tavannes (près Verdun)où il est boucher-tueur, hors rang, au ravitaillement et aux cuisines. Il apprend les naissances le 22 août. Rolande décédera le 16 mars 1915, Gabriel ne la connaitra pas. Les lettres de mars 1915 sont très émouvantes. A 9 heures du soir, le 17 mars 1915, Gabriel écrit à sa femme Angèle (lui ne sait pas que Rolande est décédée) pendant qu'à Vitry Angèle écrit à la même heure et pleure leur enfant décédé. Il ne connaitra son fils Roland qu'en septembre 1915, lors de sa première permission.(rappelons qu'il n'y avait ni téléphone, ni radio) Sa fille né en 1904 est en vacances chez une tante à Bruxelles. Les allemands sont en Belgique. Il est impossible aux français en Belgique de rentrer en France. Les lettres de janvier 1915 relatent les péripéties et les grands risques pris pour rejoindre Vitry sur Seine via la Hollande et l'Angleterre. Au Fort de Tavannes, il est demandé à Gabriel d'assurer le ravitaillement mais aussi la cuisine alors qu'il n'est pas cuisinier. Il se débrouille et forme même des aides cuisiniers. Il assure l'abattage de vaches et vend des cuirs. Il cuisine souvent en dehors du fort, chez une grand-mère, comme il l'appelle. Cette femme âgée lui fera cadeau de 2 plats en faience de Lunéville. Je possède ces plats donnés par mon père. Gabriel écrit beaucoup: 2, 3 voire 4 lettres par semaine plus de nombreuses cartes postales civiles et militaires. Il fait des dessins, la plupart humoristiques et moquant les soldats ennemis. Il fera de nombreux dessins sur écorce de bouleau au format carte postale.

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CONTRIBUTOR

OTTELLO François

DATE

1914-08-03 - 1918-04-18

LANGUAGE

fra

ITEMS

6

INSTITUTION

Europeana 1914-1918

PROGRESS

START DATE
TRANSCRIBERS
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LOCATIONS
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METADATA

Source

UGC

Contributor

europeana19141918:agent/59c0f563c1428d90056f33cacb0366fc

Date

1914-08-03
1918-04-18

Type

Story

Language

fra
Français

Country

Europe

DataProvider

Europeana 1914-1918

Provider

Europeana 1914-1918

DatasetName

2020601_Ag_ErsterWeltkrieg_EU

Begin

1914-08-03

End

1918-04-18

Language

mul

Agent

Gabriel OTTELLO | europeana19141918:agent/25f5be55c7b2901a950a376636d7463d
OTTELLO François | europeana19141918:agent/59c0f563c1428d90056f33cacb0366fc
Angèle OTTELLO | europeana19141918:agent/ec0ff88fa955e4d04f1ee118efbfb93c

Created

2019-09-11T08:19:46.048Z
2020-02-25T08:18:02.869Z
2013-11-05 17:30:39 UTC
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2013-11-05 17:48:46 UTC
2013-11-05 17:49:08 UTC

Provenance

INTERNET

Record ID

/2020601/https___1914_1918_europeana_eu_contributions_7215

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Rappelé le 2 août 1914 démobilisé le 5 Août 1919

4 Items

photo de Jules Bérard et de camarades de régiment || Service militaire au 36 e régiment d'artillerie de campagne à compter du 10 octobre 1911 , 2e canonnier conducteur. Premier canonnier conducteur le 24 octobre 1912. Passé dans la réserve le 08 novembre 1913. Rappelé sous les drapeaux à la mobilisation générale du 02 Août 1914. Arrivé au 36e régiment d'artillerie de campagne le 04 Août 1914. Canonnier conducteur au 36e RAC. A fait toute la campagne du front Français - Verdun-Argonne - Somme - Marne - Meurthe et Moselle - Champagne-Alsace - Vosges. Croix de guerre 2 étoiles. 1 citation à Verdun en Novembre 1916. A fait partie des troupes d'occupation Française en Allemagne à l'armistice au sein du 236 e régiment d'Artillerie de Campagne dans le secteur des villes de Mayence et de Hassloch (Rhénanie). Hospitalisé suite a un accident en service en mars 1919 à l'hopital M N 1 pavillon Ambroise Paré salle 11 Mayence secteur 34. Démobilisé le 05 août 1919

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FRAM - Nicolas THINNES | mort le 3 août 1914

1 Item

Nicolas THINNES est originaire de Labry en Meurthe-et-Moselle. Il a fait partie du 16e régiment des chasseurs à pied. Sa tombe est à Homecourt (54). C'est son petit-neveu qui nous a amené une photo de lui.

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7 Aout 1914 | départ pour le front

1 Item

Dreux 10h du soir Mon cher papa Alfred Ma chère petite maman Mon cher Henri Mes préparatifs sont terminés : nous partons demain Dimanche pour une destination inconnue, le premier bataillon embarque à 4 heures du matin, le second dont je fait partie à 6h29.J’ai tout lieu de croire que ma division, la 54éme, va être incorporée à l’Armée du Nord. Est ce que nous nous rendrons sur la frontière de Belgique ou du Luxembourg: les officiers ont en effet reçu des cartes d’état major de la région de Mézières, de Strasbourg, de Mayence et de Mulhouse ; D’autre part j’ai quelques renseignements du vaguemestre qui doit diriger la correspondance vers les emplacements respectifs des Corps d’Armée. Avant de quitter Dreux pour entrer dans l’inconnu, je veux vous dire, mes bons aimés, un au revoir sinon un adieu. Ne croyez pas que je sois désespéré : j’envisage au contraire l’avenir avec beaucoup de calme, avec un calme stoïque digne de celui qu’a montré Georgette au moment terrible de la séparation cruellement indicible, il faut le regarder ainsi, bien qu’il soit sombre, parce qu’il est sombre, car notre cause est juste et la victoire nous est assurée. Certes le départ fut dur, mon pauvre père que je n’avais jamais vu pleurer sanglotait éperdument dans mes bras, secoué de spasmes nerveux ; ma mère m’étreignant dans le jardin sans voix et ses larmes, ma femme, ma pauvre et douce et chère femme, ah non, jamais je n’ai vécu des heures aussi horribles, jamais, même au moment suprême ! Vous dirai je que j’ai mis 24h pour aller de Tours à Dreux, que j’ai passé une nuit sur une botte de paille dans la salle d’attente de la gare de Chartres, que le 101éme a eu Jeudi un départ touchant. Alors que durant le défilé du régiment vers la gare, les officiers du 301 restant deux jours encore, embrassaient les camarades partant au feu, que j’emporte sur moi, dans ma cantine et mon étui de revolver, plus de 200 cartouches et que, je vous le jure, j’en ferai bon usage ? Moments inoubliables ou un homme de 55 ans s’engage au 1er Cuirassiers aux côtés de son fils, ou un vieillard de 60 ans déjà, réclame un escadron dans les dragons et l’obtient, ou des hommes mariés pères de 4 enfants et devant rester au dépôt, demandent à partir et s’enrôlent dans nos compagnies, moments inoubliables aussi par la couardise de ceux qui pleurent, j’en ai vu, pour ne pas aller se faire trouer la peau sous le feu des Prussiens !! Lundi 9 Août, 5 heures du soir : Mon régiment a débarqué à 5 heures à Charny, chef lieu de canton, un peu au Nord de Verdun et cantonne actuellement dans un village lorrain de la Meuse, à Ornes, un peu à l’Ouest d’Etain, à 30km de la frontière du Luxembourg et de la frontière allemande ; on dit, mais c’est un on dit, que nous avons devant nous le 6éme Corps de Couverture et le 4éme, auquel j’appartiens et dont nous formons les réserves. Quoiqu’il en soit nous ne savons rien de précis et c’est juste puisque la concentration reste secrète. Le canon s’entend très bien d’ici ! tout marche relativement bien, les troupes ont du mordant, elles débordent même parfois leurs officiers qui, plus circonspects, veulent les retenir…mais le grand coup de chien n’est pas encore donné. Ce matin une batterie allemande s’est rendue sans tirer un coup de canon, le fait a été annoncé par un commandant d’Etat Major venant du théâtre des opérations et allant vers Verdun. On cite ici chez les habitants, vrais Lorrains à l’accent très, très lorrain une aventure très drôle, 3 chasseurs français en reconnaissance s’arrêtent à la lisière d’un bois qu’ils traversaient ; ils aperçoivent une douzaine de Uhlans, ils mettent pied à terre, et, dissimulés, font un feu coup par coup qui abat quatre adversaires ; ceux ci croyant avoir à faire à de l’infanterie, descendent de cheval pour s’égailler en tirailleurs, nos chasseurs se remettent alors en selle et chargent, dispersant ou tuant le reste de la troupe. Pour mon compte personnel, si j’entre en territoire allemand, mon rôle est tout trouvé : je suis destiné aux postes d’examen, aux avants postes, aux reconnaissances. Georgette restera à Montrichard, chez mes parents, ou plus exactement à la ferme de la Charmoise avec eux, chez une tante dont le mari a rejoint ! elle y sera très bien. Ce fut mon désir : j’aime mieux la savoir loin du théâtre des opérations, dans un pays moins surexcité que dans l’Est, sans aucun besoin, même d’argent : j’ai fait à mes parents et à elle, c’est à dire au groupe de trois personnes, la délégation de la moitié de ma solde de campagne : je n’ai pas besoin de beaucoup d’argent puisque les officiers touchent les mêmes vivres que la troupe ; au reste, nous avons acheté pour la compagnie pour 120 frs de conserves (nous avons un cuisinier, charcutier de métier). Mes bien chers, écrivez moi, en franchise postale, aussi souvent que vous le pourrez, à l’adresse suivante :M. Camille Galloux Lieutenant au 30éme régiment d’infanterie 22 Cie, 107éme Brigade 54éme Division, 4éme Corps d’Armée. Pour moi je le ferai chaque fois que la fatigue et les loisirs me le permettront. Je vous envoie mes doux baisers, mes très chéris, les baisers de celui qui voudrait bien revivre ces deux ans de félicité et en sent maintenant tout le véritable prix. Au revoir, quand même, Camille || Lettre de Camille, jeune marié, à sa belle famille

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