FRAD018_021 Étienne BRAULT | fantassin victime de la grippe espagnole
Étienne BRAULT est né le 19 février 1882 à Nançay (Cher). Cultivateur, il réside à Neuvy-sur-Barangeon (Cher). Étienne effectue son service militaire au 22e Régiment de Dragons de Reims de 1903 à 1906. Il épouse Marie née CLAVIER, de Vouzeron (Cher). De cette union naît un fils, Albert, en 1913.
Le 2 août 1914 il est mobilisé et affecté au 95e RI où il demeure jusqu'au 22 août 1915, date à laquelle il est versé au 56e RIT. Il change de nouveau de régiment le 20 janvier 1916, pour le 297e RI cette fois. Mais, ayant contracté la typhoïde, il est évacué le 2 mars 1916 sur l'Hôpital Complémentaire de Bayon (Meurthe-et-Moselle). Après sa convalescence, il rejoint le front le 13 septembre. Il est de nouveau évacué pour raison de santé fin janvier 1917 et classé service auxiliaire, inapte définitif par la commission de réforme de Bourges le 24 octobre 1917. Affecté un temps dans le génie comme ouvrier auxiliaire, il est ensuite mis en sursis d'appel comme bûcheron chez M. FOUCHER à Neuvy-sur-Barangeon (Cher), du 11 février au 31 mars 1918. Il retourne ensuite au dépôt du 97e RI. Il décède le 25 octobre 1918 à l'Hôpital Temporaire n°45 de Vierzon, de la grippe, sans doute victime de la variante surnommée espagnole qui sévit à cette époque.
Étienne BRAULT est le grand-père paternel de la contributrice.
Une photographie, un bulletin de décès.
Étienne BRAULT
Remembrance
Photograph
Front
Official document
Bulletin de décès d'Étienne BRAULT
Western Front
CONTRIBUTOR
Michèle JACQUET
DATE
-
LANGUAGE
fra
ITEMS
2
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
Discover Similar Stories
Pierre Carré | mort de la grippe Espagnole le 13 octobre 1918
1 Item
Photographie de Pierre Carré sur son lit de mort
FRBNBU-081 Eugène Louis Bichar | classe 18 | mort pour la France grippe espagnole
1 Item
Eugène Louis Bichar (7 juin 1896-20 novembre 1918), frère d'Anna Bichar (qui épousera plus tard Louis Trémeur, grand-père paternel de Muriel Trémeur) fait parti de la dernière classe (18) appelée. Il est canonnier servant au 90ème Régiment d'artillerie légère. Il meurt chez sa mère au 45 avenue Jean Jaurès à Paris 19ème, de la grippe espagnole contractée en service. Il est mort pour la France et est enterré à La Villette, à Paris (19ème). La mort de Eugène Louis Bichar a lieu une semaine après l'armistice ; cette mort a beaucoup affectée sa soeur Marthe. || 01- Photo portrait : Eugène Louis Bichar en pied, en tenue militaire avec sabre (n&b) 02- Photo portrait grand format, 380x470mm : tirage de la photo précédente en grand format et mise en couleur après guerre (1919) ; photo souvenir affichée chez les grands parents de Muriel Trémeur ; photo montée sur carton. 03- Photo : Eugène Louis Bichar au volant d'une voiture, en tenue de chauffeur de véhicules à moteur / CIL n°4752. 04- Photo : Groupe devant un camion avec le capot ouvert (4ème debout en partant de la droite) 05- Photo : Groupe de errassiers avec outils (pioches, pelles) en extérieur dans un campement (1er assis en bas à gauche). Emile Louis Bichar fume la pipe.
De l'art de soigner la grippe par temps de pénurie avec huîtres et champagne
13 Items
De l'art de soigner la grippe par temps de pénurie avec huîtres et champagne 1917, Reims est dévasté. Mes grands-parents (1) se sont réfugiés en Basse Normandie. Leur fils Roger (mon oncle), âgé alors de 11 ans, est hébergé chez sa tante Germaine à Paris. Janvier 1918, Roger tombe sérieusement malade. Mais « ce n'est que la grippe ». Il est vrai que le virus H1N1 de la grippe espagnole n'a pas encore sévi. L'ordonnance du médecin est attractive : bouillons de légumes au lait (et au champagne). « Le plus ennuyeux, c'est pour le lait (…) car le lait est rare » (lettre du 15 janvier 1918). Quant au champagne, ce n'est pas à des Reimois que l'on vantera les vertus curatives de ce divin breuvage. Autre objet de réjouissance, de la limonade purgative et surtout des huîtres (lettre du 24 janvier 1918) au lieu et place de l'huile de foie de morue. Vraiment, Roger ne perd pas au change ! Les ventouses restent de rigueur bien entendu. 20 janvier 1918 : Germaine a pu trouver un peu de lait chez sa « petite fruitière » laquelle « prive d'autres clients pour Roger. (…) Malheureusement, il est loin de valoir celui de Marie Bourdelle. » 24 janvier 1918 : ça va un peu mieux. Place à un traitement fortifiant de choc : « kola dans du bordeaux rouge et un petit verre de bordeaux blanc » et en supplément, des œufs envoyés de Normandie. A la guerre comme à la guerre ! L'affection a dû être sévère : une autre lettre lettre en date du 10 mars 1918 (non reproduite ici) mentionne que Roger est toujours grippé. A moins … à moins qu'avec de tels remèdes, Roger n'ait eu envie d'en prolonger les plaisirs... (1) Je me souviens très précisément des larmes de ma grand-mère en 1968, lorsqu'elle évoquait la vision hallucinante et la chaleur étouffante de la cathédrale en feu sous ses propres yeux. || Cartes postales sur l'état de Reims (Porte de Paris, rue de l'Ecole de Médecine) Lettres des 15, 20 et 24 janvier 1918 Daniel (voir histoire Le conseil d'un oncle) et Roger Urbain, le grippé de cette histoire.