Carnet de croquis et d'aquarelles || Mon père, artiste-peintre, rêvait d'être cowboy. Il était aux Etats-Unis lorsque ma grand-mère lui a demandé de rentrer. Il est parti avec son cheval et a galopé pendant 24 heures avant d'atteindre enfin une voie ferrée puis un port. Il fut marqué lors de l'embarquement par les jeunes de différentes nations qui stationnait en attendant d'avoir un bateau pour rejoindre leur patrie. Ils ne se mélangeaient pas mais étaient tous au même endroit. Grâce à une formation à l'école de Saumur il fut affecté au 1er cuirassier. Il a réalisé quelques aquarelles à cette époque. Les premières sont des caricatures de ses supérieures mais progressivement sa peinture s'assombrit et il décrit la vie dans les tranchées et les ruines.

Sur le front de Champagne || || Acrostiches à Jeanne d'Arc et à Marie Antoinette || Poem || || Poem || Acrostiches (suite) et remerciements aux enfants de France

Photographie d'Henri Brussau (au centre) avec ses hommes ; Photographie de captivité envoyée à ses parents ; Carte de son parrain, datée du 12 nov 1918, avec un poème sur le retour de l'Alsace à la France || Après la guerre, Henri Brussaud a exercé les métiers de secrétaire, VRP, courtier, ou encore ouvrier sur les chantiers. Pourtant en 1917, il était bachelier ès-lettres, et il préparait son entrée à l'école militaire de Saint-Cyr et un avenir professionnel brillant. Ce tout jeune homme est mobilisé cette année-là, à 19 ans. Il est blessé à la tête par un éclat d'obus le 15 juillet 1918, puis retenu prisonnier en Allemagne. Il ne reprendra jamais ses études. Il obtient le grade de sergent en tant que réserviste en 1927.