FRAD078- 018 Histoire de mon grand- père | Charles Meurice | dit Emile.
Correspondance entre mon grand- père et ma grand- mère, papiers ifficiels.
Ceci est une partie de l’histoire de mon grand-père Charles Meurice, dit Emile (son troisième prénom), qui écrivit ces lettres à sa femme Thérèse, ma grand-mère, dans les mois qui ont précédé sa mort.
Ces lettres ont été retrouvées par ma tante Jeanne, leur fille, après la mort de sa mère, cachées derrière le manteau de la cheminée de l’appartement de Château-Thierry où elles ont vécu toutes les deux.
Mon grand-père est mort, tué par un obus, trois semaines avant l’armistice. Il devait venir en permission le lendemain. Ma grand-mère, qui l’attendait avec impatience (cela faisait six mois qu’ils ne s’étaient pas vus), avait préparé un vrai festin pour fêter son retour. Ma tante m’a raconté que les tartes et les gâteaux étaient déjà prêts sur les tables et que sa mère, inquiète de ne pas voir arriver son mari, est allée se renseigner à la Mairie où, sans ménagement, on lui a appris que son mari était mort.
Ma grand-mère avait 29 ans. En une nuit tous ses cheveux sont devenus blancs. Mon grand-père avait 33 ans. Leur fille Jeanne avait 7 ans, leur fils Roger, mon père, avait 3 ans.
Ils sont tous les quatres réunis sur une photographie, prise probablement début 1918 lors de la dernière venue de mon grand-père en permission.
Je n'ai jamais pu parlé de cette période avec ma grand- mère; le jour de l'Armistice était pour elle le pire; tout le monde était heureux, et elle, elle était veuve depuis peu. Cela lui faisait trop de peine, même des années plus tard.
Guerre mondiale (1914-1918) -- France
Official document
Guerre mondiale (1914-1918)
Citation à l'ordre de la division
Guerre mondiale (1914-1918) -- Campagnes et batailles -- Front occidental
Remembrance
Women
11 octobre 1918
Cette carte est la dernière adressée à ma grand- mère Thérèse BOEHM (1889-1965); il est mort très peu après.\n
Ma chérie
Deux mots en toute hâte pour te dire que tout va bien, car nous progressons toujours.
Le moral est excellent et la santé aussi.
La permission approche aussi, mais je ne puis te fixer de date exacte.
Bons baisers à tous.
Je reçois très bien tes bonnes lettres.
Dernière lettre à ma grand- mère
Lettre à ma grand- mère
Lettre adressée à Thérèse BOEHM( 1889-1965), ma grand- mère, par mon grand- père, au front. Lettre écrite sur plusieurs jours, du 15 juillet 1918, au 16 juillet 1918.
15 juillet 1918 – 6 h ½ du soir
Ma bonne chérie
Voici une lettre comme je ne t’en ai jamais écrite. C’est le soir d’un rude combat que je la rédige, mais elle partira peut-être avec 2 ou 3 jours de retard, et quand ? Comme tu dois le savoir maintenant, les allemands nous ont désagréablement fêté le 14 juillet. A partir de minuit, nous avons subi un terrible bombardement par obus à gaz toxiques et autres de tous calibres, jusqu’à 4 h ½ du matin. A cette heure là, ils se sont présentés avec leurs mitrailleuses et jusqu’à 4 heures ½ du soir, soit exactement 12 heures, on s’est battu sans arrêt. Pour le bombardement, c’était très dur, les obus tombant bien près. J’ai été trois fois recouvert de terre, de pierres – un gros éclat est tombé sur mon pied sans pénétrer – une pierre me frappant violemment le bras m’a fait croire qu’une balle l’avait traversé. C’est tout pour mes blessures, c'est-à-dire absolument rien. Mais on n’est pas bien gros pendant ce marmitage effroyable et l’on tient peu de place dans la tranchée.
Guerre mondiale (1914-1918) -- Campagnes et batailles
Letter
Guerre mondiale (1914-1918) -- Champs de bataille
Citation à l'ordre du régiment
Couleurs, document officiel. Citation à l'ordre du régiment.
CONTRIBUTOR
JEANNE
DATE
1917-08-06 - 1918-10-11
LANGUAGE
fra
ITEMS
7
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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1 photographie de l’escouade du sergent Louis Guyon dans la tranchée. 1 photographie de l’escouade. 1 photographie de Louis Guyon avec sa fiancée. 1 citation à l’ordre de la brigade. || Mon grand-père, Louis Guyon, est mobilisé dans le Génie alors qu’il était journalier dans une usine de fabrication de colle à Nevers. Sur le front, il creusait les tranchées et était de ce fait particulièrement exposé, ce qui explique que l’escouade dont il était le sergent ait été presque totalement anéantie. Il a été cité pour son attitude courageuse, le 1er juin 1918 : « gradé dévoué et courageux, remarquable par son intrépidité et son mépris du danger, toujours volontaire pour remplir des missions dangereuses. Par son attitude énergique, a su, le 1er juin 1918, maintenir son escouade à la place assignée malgré un feu violent d’artillerie et de mitrailleurs ». Il a connu des corps à corps et des bombardements venant de l’artillerie française elle-même. Il a été blessé par des éclats de shrapnel dans les jambes en 1915, éclats qu’il a gardés tout au long de sa vie. Il ne parlait pas beaucoup de la guerre mais a quand même raconté les principaux épisodes qu'il a traversés.
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Une lettre, un laissez-passer, une citation à l'ordre du régiment n°108 et un carnet manuscrit || J'ai ces documents depuis le décès de mon père en 2007. Mon père ne m'en avait jamais parlé, j'ai trouvé ses documents en déménageant ses papiers. Il s’agit de documents relatifs à mon grand-père, que je n’ai pas connu, ni ma grand-mère. J'ai très peu d’informations sur mes grands-parents. Mon grand-père était de la classe 1900, j'ai peu d’informations sur son parcours militaire pendant la guerre. Certains documents concernent Henri Beauchoux, il était le second mari de ma grand-mère. || || Lettre de Henri Noury || Front || Henri Noury || Letter || Lettre de Henri NOURY à sa femme et à son fils. 11 x 18 cm. Mine de plomb sur papier. Marques de pliures. Date du 17 janvier 1915. Secteur postal n°149, bureau 67. || Secteur postal n°149 || || Back || Henri Noury || Lettre de Henri Noury || Lettre de Henri NOURY à sa femme et à son fils. 11 x 18 cm. Mine de plomb sur papier. Marques de pliures. Date du 17 janvier 1915. Secteur postal n°149, bureau 67. || Secteur postal n°149 || Letter || || Laissez-passer établi à Verdun le 19 février 1915 par le général gouverneur P.O. L'officier de service, signature non identifiée, pour Madame Maria Noury, pour retour à Domfront. Au verso « Madame Noury a dû séjourner à Verdun jusqu’au décès de son mari qui était en traitement à l’hôpital. Thierville 21 février 1915. » 20 x 16 cm, typographié + manuscrit, encre. || Official document || Verdun || Maria Noury || Laissez-passer || Front || || Maria Noury || Verdun || Back || Laissez-passer || Official document || || Secteur 218 || Henri Beauchoux || Henri Beauchoux, citation à l'ordre du régiment || Citation à l’ordre du régiment n°108, de Henri Beauchoux. 31 x 20 cm, imprimé et manuscrit, encre. Marques de pliures. Bonne conduite sur le secteur de Douaumont décembre 1916 et janvier 1917, daté 8 février 1917. || Official document || || Carnet d'un soldat || Diary || Carnet d’un soldat entre septembre 1914 et janvier 1915. 18 x 12 cm. Environ 190 pages. Seul le début du carnet est écrit à la plume. Première page « récit d’un soldat réserviste qui a fait la campagne 1914-1915 et 1915 dans le 9ème et 4è corps d’armée ». Simple soldat. Très précis. Ce soldat n’a pas été identifié. Des informations quasiment au jour le jour. Écrit à posteriori ? || || Carnet d’un soldat entre septembre 1914 et janvier 1915. 18 x 12 cm. Environ 190 pages. Seul le début du carnet est écrit à la plume. Première page « récit d’un soldat réserviste qui a fait la campagne 1914-1915 et 1915 dans le 9ème et 4è corps d’armée ». Simple soldat. Très précis. Ce soldat n’a pas été identifié. Des informations quasiment au jour le jour. Écrit à posteriori ? || Diary || Carnet d'un soldat