Gustave Sauvage est né le 16 mars 1882 à Saint-Amand-Montrond (Cher). Avant la guerre, il exerce diverses professions : roulier, vigneron, mouleur. En 1909, il se marie avec Blanche Grandjean. Leur fils André Sauvage naît le 3 juin 1912. Lors de la mobilisation générale, il est appelé au 50e bataillon de chasseurs à pied. Il devient adjudant en octobre 1915. En mai 1918, il est fait prisonnier dans l'Aisne. Retenu captif à Cassel en Allemagne, il rentre à Saint-Amand-Montrond en mars 1919. Gustave Sauvage est le grand-père paternel du contributeur. || Les cartes postales échangées entre Gustave Sauvage, son épouse Blanche et leur fils André, sont conservés dans deux épais albums. Elles sont mêlées à d'autres cartes, antérieures ou postérieures à la guerre, à vocation touristique ou humoristique, classées selon une logique de collection. Le contributeur détient également un coupe-papier dédicacé par Gustave à son fils ainsi qu'une douille d'obus montée en vase. Dans la correspondance, il est souvent fait mention de l'artisanat de tranchée, André Sauvage réclamant à son père, lors de sa prochaine permission, une bague ou d'autres souvenirs.

Front || Le petit-fils d'Etienne CAZALS raconte : Dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916, mon grand-père ne voulait pas s'allonger dans le fond d'une cagna, il avait décidé avec un camarade chasseur de partager une échelle qui reliait l'abri à la tranchée. Ils avaient engagé, selon ses dires, une conversation pour savoir de quel côté, droite ou gauche, ils allaient se partager l'échelle, tête contre tête. Alors qu'ils somnolaient une grenade ennemie a éclaté dans la tranchée. Ayant reçu la quasi-totalité des éclats, le copain d'infortune fut tué sur le coup formant un écran, a protégé mon grand-père qui fut blessé au cou.

Eugène Robellet, le grand-père maternel de la contributrice, est né le 9 août 1895 à Toulon. Il exerce la profession d’ajusteur. En décembre 1914, il est incorporé au 115e bataillon alpin de chasseurs à pied, comme mitrailleur. Gravement blessé aux deux pieds, par des éclats d’obus, le 7 octobre 1916 à Rancourt lors de la bataille de la Somme, il est soigné à l’hôpital de Saint-Quay-Portrieux et logé à la villa Jeanne d’Arc. Il sera décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze. Il est démobilisé le 9 avril 1919. Il se marie, après la guerre, avec Germaine Chèvre. || - Photographies d'Eugène Robellet (sans date). - Citation (1917). - Diplôme décerné à Germaine Chèvre, future épouse d’Eugène Robellet (1917). || || Photographie d’un groupe de 5 personnes ; Eugène Robellet est le 1er à droite. || Photograph || || Photographie de groupe ; Eugène Robellet est debout, 1er à droite. || Photograph || || Official document || Citation (1917). || || Diplôme du Secours national décerné à Germaine Chèvre, future épouse d’Eugène Robellet (1917). || Official document