Correspondances sur cartes postales envoyées à sa femme, Marthe. 01-Photo portrait de Léon Pillier. 02-Carte postale-La guerre de Lorraine 03-Carte postale-St Florentin-20/08/1916 ; Léon dit qu'il ne sait pas quand il va revenir (NB : naissance trois semaines plus tôt de son fils cadet, mon père). 04-Carte postale-Belfort-23/07/1918 ; toujours des nouvelles (Lili, sa soeur) avec des petites attentions personnelle pour sa femme. 05-Livret militaire Correspondances reçues par Léon Pillier 06-Carte : Vie en souterrain à Reims : La Chapelle (recto), publicité pour un champagne (verso); Claudine Rivaud a entendu dire que certains propriétaires de champagne distribuaient du champagne aux soldats lors de leur passage. Douilles d'obus (objets) / obus de 75 en laiton, ornés chacun d'un coq en rond-de-bosse, martelés et transformé à leurs bases, et découpés en feuilles en partie haute ; Les deux obus ont longtemps ornés le dessus de cheminée des grands parents, puis ont été conservé par mon frère. 07-Voir au culot : 75 de C (canon de campagne courant), 73L (lot), fabriqué par FRE, 15 (pour 1915), X (charge légère ?) 08-Voir au culot : 75 de C, fabriqué par PDPs, 1683/5, 18 (1918), X (idem ?)
Bastien Léon Pillier dit Léon Pillier, mon grand-père paternel, travaillant à la Compagnie des Chemins de fer, est, du 2 août 1914 au 8 mars 1919, réquisitionné en tant qu' affectation spéciale par cette compagnie comme mécanicien (conducteur) de locomotives à vapeur. Son rôle est de conduire les trains de soldats au front français de l'Est (bataille de la Marne, Meuse, Meuthe-et-Moselle...). Il était affecté, lors de son service militaire, à la Compagnie d'Artillerie en tant que canonnier ; il a fait partie de la réserve active à partir du 5 mars 1906, affecté au dépôt militaire de Clermont-Ferrand. Il a débuté sa carrière professionnelle comme ajusteur, puis est entré à la Compagnie de Chemins de fer de l'Est comme conducteur, puis comme sous-chef de dépôt ( Bar-le-Duc) et a terminé sa carrière comme chef de dépôt (à Vaires-sur-Marne). Il habitait Paris pendant la guerre. En 1914, lors de l'opération des taxis de la Marne, il a conduit les trains de soldats à la bataille et en a conservé un souvenir poignant jusqu'à la fin de sa vie. En 1917, à Verdun, il fut témoin de mutineries et a vu des soldats français exécutés sur ordre de l'encadrement militaire ; l'évocation de ce passage de la guerre lui fera venir les larmes aux yeux jusqu'en 1970, d'après la famille. Selon l'histoire familiale, Léon Pillier a participé à la destruction du pont de Meaux (1914), mais les détails ne sont pas connus. Léon Pillier parlait très peu de la guerre. Par contre, lorsque j'étais adolescente, un jour où je suis arrivée vêtue d'un pantalon rouge et d'une veste bleue, il a dit en me voyant Tiens, voilà le piou-piou. C'était une personne très active et très gaie (chantait et racontait des monologues dans les repas de famille).