Jean Léon Marc Théophile dit Théophile Deserces est né à Saint-Junien. Il est le fils de Jean Justin Deserces, gantier et d'Anne Frémont domiciliés à Saint-Junien. Lors de son passage au bureau de recrutement il exerce la profession de garçon épicier et demeure rue Nivel à Paris (14ème arrondissement). Il épouse Jeanne Françoise Catherine Vevaud à Paris le 21 novembre 1916. Il a été formé au 7ème régiment de dragons d'octobre 1910 à septembre 1912. Lorsqu'il est mobilisé en août 1914, il intègre le 20ème régiment de dragons et y obtient une citation à l'ordre du régiment le 28 août 1914. Il reçoit donc la Croix de guerre pour avoir econnu l'emplacement des lignes ennemies à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) alors qu'étant cavalier de pointe et recevant de nombreux coups de feu (dont un a traversé son casque) il a continué sa mission avec le plus grand sang-froid. Son action comme cavalier au sein du 20ème dragons est bien documentée puisque nous disposons de son journal pour la période allant du mois d'août 1914 à février 1915. Il passe ensuite au 112ème régiment d'artillerie lourde (novembre 1915), puis au 105ème régiment d'artillerie lourde où il obtient le grade de brigadier (décembre 1915), au 83ème d'artillerie lourde (décembre 1917) et au 238ème régiment d'artillerie (juin 1918). Il termine son parcours militaire durant ce conflit au 8ème régiment du train où il travaille au service automobile des armées (avril 1919) après avoir obtenu en février 1918 le certificat de capacité de conduite des véhicules militaires délivré par le Centre d'instruction automobile des armées de Boulogne-sur-Seine. Il fait également partie des troupes d'occupation en Allemagne et on le retrouve notamment à Mayence dès la fin du mois de décembre 1918. Il obtient la médaille de la Victoire en novembre 1934 pour sa participation à cette guerre. En 1939-1945, il fait partie des Forces Françaises de l'Intérieur de février 1943 à août 1944 au sein de l'A.S Saint-Junien Haute-Vienne sous les ordres du Capitaine Geneste. Pour son action dans ce conflit il obtient la médaille de la commémoration française de la guerre 1939-1945 (avec barrettes d'engagé volontaire et de participant à la Libération), la médaille militaire et la Croix du combattant Volontaire de la guerre 1939-1945. Il décède à Saint-Junien en 1986. || - transcription dactylographiée du journal du cavalier Théophile Deserces au 20ème dragons. 3 août 1914-27 février 1915 (sans date) ; - ensemble de correspondances échangées avec son épouse, sa mère ou sa nièce (1915-1918) ; - photographies (originaux ou copies) représentant Théophile Deserces seul ou avec des camarades de régiment (1915-1919) ; - Certificat de capacité de véhicules militaires (1918) ; - trois allocutions imprimées du chanoine de Saint-Junien prononcés à l'occasion du décès de soldats saints-juniauds (1914-1916). Sur l'ensemble des documents prêtés par le contributeur, seuls certains ont été mis en ligne pour illustrer cette histoire.

Front || Photographie représentant un groupe de cavaliers du 20ème régiment de dragons, dont Théophile Deserces (2ème rang, 1er homme à droite). La photographie n'est pas datée ou légendée mais il est possible de la dater à une période après le 28 août 1914 (date à laquelle T. Deserces a obtenue la Croix de guerre qu'il porte sur cette photographie) et avant novembre 1915, date à laquelle il est passé au 112ème régiment d'artillerie lourde.

Page 6-7 de la transcription dactylographiée du journal du cavalier Théophile Deserces au 20ème dragons. 3 août 1914-27 février 1915 (sans date). Ce document comporte 33 pages. Théophile Deserces y note pour quasiment chaque journée, les lieux qu'il traverse seul ou avec son unité, les combats auxquels il participe (notamment la bataille de la Marne) ou les évènements inhabituels dont il veut conserver la mémoire. Il décrit ici comment, le 28 août 1914, près de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), il a été touché par deux balles au casque et s'en sort indemne.