Le départ

Fernand Allély était apprenti-charpentier et a repris après la guerre, son métier de charpente en lamelles dont il a créé le procédé. Il était dans le génie, 41e division. Il était sergent. Quand il n'était pas aux tranchées, il construisait des ponts. Il a été blessé par des éclats d'obus et est resté sourd d'une oreille. Entre des accalmies ou lors des chantiers d'arrière pour le Génie, il a tenu une forme de journal dans des carnets et fait des photos dans les tranchées ainsi que lors de la construction des ouvrages d'art auxquels il a participé. Dans les années 1970, il a repris ses carnets, ses photos, des coupures de presse d'époque ainsi que des cartes d'état-major qu'il a retranscrites et reportées dans un ancien album de papiers-peints (environ 50x60 cm). Il y raconte toute sa vie, le mariage de ses parents, sa naissance en 1891 et son départ pour l'armée en 1911. Alors qu'il lui restait 150 jours à faire dans l'armée, il est mobilisé en raison de la déclaration de guerre. Il est présent sur tous les fronts (Somme, Mulhouse, Verdun, Saint-Dié, La Ferté-sous-Jouarre). Il a été blessé à plusieurs reprises et a été gazé à Verdun. Il revient quelques semaines chez lui pour repartir en mars 1918 sur le front. Il va participer à l'occupation de l'Allemagne pendant 54 jours avant d'être démobilisé. || Grand album, plusieurs pages dont la 25 verso, 26 recto, 27 verso, 28 recto, 64 gauche, 73 droite et gauche, 84 gauche 6 médailles et 2 plaques d'identification carte d'état-major, recto verso

Interrogatoire de Henri Remliger sur les conditions de détention au camp de Friedrichsfeld (Allemagne), fait à Bordeaux, le 30 novembre 1917