Pierre Maxime Michaud était maréchal des Logis au 26e Dragons, attaché au 3e bataillon du 124e Régiment d'Infanterie, du 20 novembre 1914 au 23 septembre 1916. Puis, il fut adjoint au chef du 6e bataillon du 299e RI (secteur 195) du 1er janvier 1917 au 13 juillet 1919. Ces documents m'ont été transmis au dècès de ma mère qui avait gardé la maison de ses parents. Pierre Maxime Michaud était mon grand-père. Il ne me parlait pas de la guerre. Il restait silencieux. Il m'a élevé jusqu'à l'âge de 9 ans. Dans son bureau des traces de la guerre : photos de cimetières militaires (Fort de Douaumont, chemin des Dames, gravures ayant trait à la mort). Cela m'impressionnait beaucoup. Je cherchais à trouver la clé de cette énigme. Il était très malade à cause des gaz : il restait couché 6 mois par an (lorsque le temps était froid et humide), il souffrait d'une très grande insuffisance respiratoire. Il avait un crachoir, il a dormi assis jusqu'à la fin de sa vie. Ma grand-mère et ma mère m'ont parlé de lui. J'avais 17 ans quand il est décédé. Il a rédigé un carnet de route tout au long du conflit précisant tous les cantonnements, les relèves de son régiment. Il a fait partie des troupes à cheval vêtues du pantalon garance. || Un carnet de route, un portrait dessiné, une lettre 6 pages, une photo de groupe (survivants), un dessin (les deux complices de Verdun).

Photographie sous passe-partout (format carte postale) de Pierre Michaud en plan américain. Au verso, écrit de sa main on peut lire : 25 déc. 16. Pierre. A mes parents chéris. Il porte un képi, a un brassard sombre au bras gauche accudé sur une sellette. Le numéro de son régiment se lit sur le col de sa veste : 26.

Portrait de mon grand père portant le Sphinx, insigne des interprètes.