Photographie de Ferdinand Groneau au début de son service militaire au 114ème RI, 1913 || Ferdinand Groneau est né le 8 janvier 1891 à la Jumellière (Maine-et-Loire). Il est appelé au service militaire le 7 octobre 1912 au 114ème RI en garnison à Parthenay (Deux-Sèvres). Les premiers engagements en Lorraine fin août 1914 et la bataille de la Marne début septembre laissent entrevoir une guerre longue et meurtrière. Le 114ème combat mi octobre dans le secteur d’Ypres en Belgique, puis début mai 1915, c’est la bataille de l’Artois. Début mai 1916, comme beaucoup de régiment, le 114ème RI est affecté au secteur de Verdun (Meuse). A peine installé dans les tranchées de premières lignes de la cote 304, une offensive allemande se déclenche par un violent tir d’artillerie. En trois de combat, le régiment est saigné à blanc : 130 tués, 510 blessés et 83 disparus. Ferdinand Groneau est blessé le 7 mai à Esnes. Il est décédé des suites de ses blessures le 11 mai 1916 à la Ville-sur-Cousances (Meuse) à l’ambulance 4/9.

Alfred Lienhard est né à Gennevilliers le 9 janvier 1897. Il déménage en 1904 à Issou (Yvelines). Il a été mobilisé du 11 janvier 1916 au 8 mai 1918. Il a fait partie du 80ème régiment d'infanterie, 10e compagnie. Il est décédé le 8 mai 1918 en Belgique au Mont Kemmel. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la ville d'Issou. IL a été décoré de la croix de guerre. C'est un de ses descendants qui nous a apporté des objets lui ayant appartenu ainsi que sa correspondance.

Courriers annonçant et expliquant les circonstances du décès. Document de remise de la médaille militaire. Document du Consulat général de France à Londres Certificat d'enregistrement d'un étranger à Portsmouth. Correspondances depuis le Front. || Depuis toute petite je suis bercée par l'histoire de cette oncle, oui je dis bien mon oncle Antoine, dit Henri, frère de mon père, qui est mort le 11 août 1918 à l'âge de 22 ans. Récemment, j'ai retrouvé le dossier où mon père rangeait précieusement le témoignage de cette histoire, avec des lettres écrites à sa soeur depuis le front et quelques photos. Je pense important de pouvoir partager ce témoignage, et surtout de permettre que son sacrifice ne disparaisse pas avec le temps. Cruel destin de ce jeune homme qui n'avait que 22 ans, la vie devant lui et qui été tué quelques semaines avant l'armistice laissant une mère et une soeur éplorées de chagrin, et un petit frère qui l'aura à peine connu.