Un journal et trois pommes
Cette carte postale présente un groupe de 8 soldats se tenant dans l'espace certainement dédié aux repas au vu de la présence sur la table de nombreuses tasses et récipients.
Louis Rougeot est le second soldat debout à partir de la gauche, derrière le soldat qui tient un journal.
Selon Louis Rougeot, la photo a été prise dans les tranchées de première ligne.
Louis Rougeot écrit à sa belle-soeur Marie Henriette Chapuis afin de la remercier pour le journal qu'elle lui a fait parvenir. Il souligne également la présence des pommes, placées sur la table, que lui a remises sa femme Célina lors de sa dernière permission. Ces petits gestes, ainsi que les échanges avec sa famille et belle-famille, étaient très importants.
Louis Rougeot et ses camarades
Postcard
Il s'agit d'une photo-carte postale. Elle fut envoyée par Louis Rougeot à sa belle-soeur.
Louis Rougeot
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CONTRIBUTOR
Aliaure Nébas
DATE
1916-10-25
LANGUAGE
fra
ITEMS
2
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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Trois grands-pères et trois André
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Le père de ma mère, mon grand-père, André Loignon, le premier de mes deux grands-pères que je n’ai pas connus et le premier des « André », était le petit-fils d'Antoine Loignon, né en 1819, ancien élève de l'Académie des beaux-arts de Valenciennes puis de l’Ecole des beaux-arts de Paris qui aurait été au nombre des praticiens employés par Carpeaux, autre Valenciennois, pour la réalisation de son groupe de la danse à l’Opéra de Paris. Le père d’André Loignon, Prosper, Edouard, installé à L’Aigle en Normandie y dirigea les usines Bohin. Sa mère, Marie Delaunay était normande, pharmacienne, fille et petite-fille de pharmacien. André Loignon était promis à poursuivre cette lignée. Lui-même diplômé de pharmacie avait épousé ma grand-mère, Marthe Degrave, originaire d’Aubervilliers en 1912. Ma mère, Marthe, Marie, Laurence Loignon était née en 1913 et le couple venait d'acquérir une officine à Troyes pour s'y établir quand en 1914 la guerre a éclaté. Mobilisé mon grand-père, servit dans un corps sanitaire et fut ainsi de ceux qui, comme infirmier, rechercha et secourut les blessés entre les lignes à Verdun. Epuisé par plusieurs jours sans sommeil, il fut longuement hospitalisé à l’arrière au Mans avant d’être reformé et renvoyé dans ses foyers en février 1917. Il resta souffrir de troubles neuropsychologiques, ne retrouva jamais son équilibre, ne put reprendre son activité et décéda très peu de temps après la fin de la guerre en 1919 à Pantin où le couple s’était installé à proximité de la famille de ma grand-mère maternelle. Celle-ci, Marthe Loignon, née Degrave, ne fit jamais complètement son deuil d’André Loignon. Ainsi, néanmoins rapidement remariée à Gaston Schomblond, beau-père de ma mère et ainsi mon grand-beau-père, elle en eut dès 1922 une seconde fille, leur seul enfant qu’en mémoire de son premier et regretté mari elle prénomma Andrée, la seconde des « André », ce qui m’a toujours paru un peu « dur » pour son mari, Gaston, le seul de mes trois grands-pères que j’ai connu, qui fut un « vrai » grand-père pour moi, que j’ai apprécié et aimé. Ce « vrai » grand-père avait lui-même fait la guerre de 1914-1918 mais dans l’armée Belge puisqu’il était originaire d’une modeste famille de Verviers dans la province de Liège. Simple soldat que sa conduite avait fait remarquer par ses supérieurs, il aurait néanmoins refusé de devenir officier ne se sentant pas appartenir à la même classe sociale que celle de laquelle il supposait la majeure partie de ceux-ci provenir. Ce qui lui aurait valu de terminer le conflit, vivant, mais toujours au plus bas niveau de la hiérarchie militaire. Ce grand-père, pour moi le seul authentique, aurait d’ailleurs encore éprouvé quelques déboires dus à son fort caractère durant le second conflit où il perdit un emploi bien rémunéré pour avoir refusé par conviction politique de continuer de travailler pour l’entreprise « Tito-Landi ». Quant à mon troisième grand-père et le second de ceux que je n’ai pas connus, Victor Krafft, père de mon père, Roger Krafft, il était né allemand en 1874 à Etzling, près de Forbach dans une famille de souche germanique. Pourquoi l’avoir alors nommé Victor quand l’Alsace et cette partie de la Lorraine venaient d’être annexées par l’Allemagne suite au conflit de 1870 ? C’est pour le moins ambigu et la question est d’autant plus pertinente que, si les Krafft comme la plupart de leurs parents et alliés étaient d’origine germanique et plus ou moins récemment émigrés en Lorraine, dès 1876, les parents de Victor, mes arrières-grands-parents, Jacques Krafft et Catherine Collewald (apparentée au curé de Speicheren qui en 1870 recueillit et soigna dans son presbytère les blessés des deux camps de la bataille qui s’y déroulait) furent au nombre de ceux qu’on a nommés les optants et qui vinrent alors grossir les rangs à Paris des alsaciens-lorrains du faubourg Saint-Antoine. Victor y fut comme beaucoup de ses compatriotes, ébéniste, il fit son service militaire dans l’armée française, tandis que d’autres cousins Krafft demeurés au pays y furent Uhlans mais il fut le seul de mes trois grands-pères à ne pas faire la guerre de 14-18 au contraire de ses beaux-frères Demuth, fils de l’ancien légionnaire Jean-Baptiste Demuth (né luxembourgeois en 1831 peu d’années avant Hélène Demuth, gouvernante et amie de Karl Marx elle-même née dans la Sarre voisine), dont l’un, Charlie, ne se remit jamais complètement d’une trépanation qu’il eut alors à subir dans un hôpital militaire où une photographie le montre parmi d’autres blessés et convalescents. En effet, l’âge et la charge de famille de Victor lui épargnèrent d’être mobilisé. Il était, en 1914, âgé de 40 ans et père de 7 enfants déjà dont mon père, Roger, le dernier d’entre eux, né en 1913. Ainsi, si, comme mon grand-père Loignon je ne l’ai pas connu, ce n’est pas que lui aussi soit mort à ou des suites de la grande guerre mais c’est que, comme beaucoup d’ouvriers du bois peu fortunés, il décéda d’une maladie respiratoire en 1930 bien longtemps avant que je ne naisse puisque je ne suis moi-même né qu’en 1946 après la seconde guerre mondiale et le retour de mon père de Silésie où il était resté emprisonné jusqu’à la fin de cette dernière. 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Carte-photographie en noir et blanc, avec trois hommes. En 1914, pendant l’entrainement au centre de dépôt de mitrailleuse, au Havre. Georges Friboulet est le troisième à droite. 9x14 cm. || Front