FRAD087_155. La déclaration de guerre vue par Jean Demars
Jean Demars, originaire de Vicq-sur-Breuilh (Haute-Vienne) employé des chemins de fer en tant que serre-freins, demeurait à Limoges, rue du Puy-Imbert. Au moment de la déclaration de guerre, il se trouve à Paris, d'où il écrit à sa femme Anna, dont il avait alors cinq enfants, trois lettres en l'espace de quelques jours. Dans sa première lettre (1er août 1914), il lui fait part de sa certitude d'être prochainement mobilisé. La seconde lettre (4 août) évoque les premiers départs des soldats mobilisés, et les saccages d'établissements tenus par des ressortissants allemands, ou présumés tels : Tu peux compter ne plus boire de ton bon lait Magi car toutes les boutiques sont sacagées. Ils on enlevé toutes les devantures et brisé tout se qu'il y avait de dan, il on tou jeté dans la rue. Il reste plus que les 4 mures. ils on atrapé le directeur qui se sauvé en Alemagne avec une caisse d'or de 40 millions, ils on du le tué, il avait empoisoné son lai, plusieur enfants sont mort. Un autre alemen aussi qui tenait le gran moulin de Corbeil, il avait également empoisoné sa farine, il l'on fusilié sur place. Dans sa troisième lettre (7 août), Jean Demars donne à sa femme quelques instructions pour le cas où il serait mobilisé ; il ne participera finalement pas au conflit.
Trois lettres sur papier.
48.856614,2.3522219000000177
Lettre de Jean Demars à sa femme Anna
Letter
Jean Demars
Lettre de Jean Demars à sa femme Anna (4 août, p. 1)
Lettre de Jean Demars à sa femme Anna (4 août, p. 2)
Lettre de Jean Demars à sa femme Anna (7 août, p. 1)
Lettre de Jean Demars à sa femme Anna (7 août, p. 2)
CONTRIBUTOR
Mme Claudine KELLER
DATE
1914-08-01 - 1914-08-07
LANGUAGE
fra
ITEMS
5
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
Discover Similar Stories
La Grande Guerre vue par une fillette de 5 ans
1 Item
Scan d'un extrait du livret des souvenirs de Geneviève MOSER, intitulé : Jamais je ne prenais d'aller-retour publié en 1994 par ses enfants. || L'histoire est tirée des souvenirs de jeunesse de Geneviève Moser (1910-2005) qui vivait à Vesoul pendant la guerre. Sa famille accueille en 1915 dans le sous-sol de la maison une quarantaine de soldats du 8e génie en partance pour le front. La maison familiale héberge au surplus 3 ou 4 Américains engagés avant même l'entrée en guerre des USA. La petite Ginette est la mascotte de tous ces soldats. Elle retrouvera le nom de l'un d'eux, 63 ans plus tard, inscrit sur le monuments aux morts de Grimaud... Petite fille, elle injurie les prisonniers allemands vus à Vesoul, qui portent l'inscription PG dans le dos. Elle est impressionnée par un soldat couvert de boue revenant (!) de Verdun.
FRAD059-013 La guerre vue de Suisse
1 Item
Journal manuscrit || Journal de l’arrière grand-mère du mari de la contributrice : Adolphine GAGNEBIN née HESHUYSEN. Il existe une introduction à ce journal tenue depuis 1872. Femme d’un pasteur suisse mais de nationalité hollandaise (mariage en 1872), elle a d’abord vécu à Liège après son mariage puis en Suisse. Elle a eu 12 enfants dont 4 ont survécu. Elle parle très bien français. Elle raconte la déclaration de guerre et témoigne de ce qui se passe dans un pays neutre. Tous ses fils ont été mobilisés sur les frontières. Elle va par exemple visiter sa famille à Orvins près de la frontière et en raison de manoeuvres de soldats elle ne peut aller au village (elle souhaitait apporter des vivres). Elle fait un récit de la guerre dénonçant les horreurs commises par les Allemands. Protestante, elle accueille des réfugiés catholiques. Elle témoigne aussi du fait qu’ils ont ressenti l’élévation du prix des denrées. Un fils organiste à Paris : aller-retour difficiles. Elle évoque les premiers jours de la victoire.