Documents numérisés aux Archives départementales des Alpes-Maritimes (Archives privées, Grande Collecte) : 1. « La 12ème batterie du 41ème régiment d’artillerie », journal de Raoul Onden publié à compte d’auteur en 1938, avec deux tirages photographiques du pont de la Crna et un dessin de carte géographique de la Macédoine. 2. « Historique du 41ème régiment d’artillerie », imprimé chez Berger-Levrault. 3. Quatre photographies de Raoul Onden. 4. Mémoires manuscrites de Suzanne Onden, fille de Raoul et Marguerite, écrites en 1973. 5. Décoration serbe de la Grand Croix de l’Aigle blanc avec glaives, décernée à Raoul Onden. 6. Photographie de Marguerite Onden en infirmière, en 1914.
Le capitaine Marie Raoul Onden, grand-père de la déposante, est né le 9 juillet 1878 à Valenciennes. Originaire de la Meuse, officier de carrière sorti de l’Ecole Militaire de La Flèche vers 1903, nommé sous-lieutenant en 1905, il est affecté à la citadelle d’Entrevaux (Alpes-de-Haute-Provence), puis à Douai où il se trouve au moment de la mobilisation d’août 1914. Il prend alors le grade de capitaine. Il est incorporé au 41ème régiment d’artillerie, 12ème batterie, où il demeure jusqu’en juillet 1917. Il prend part à la campagne de France d’août 1914 à Saint-Rémy-en-Bussy, et à la campagne d’Orient à partir de novembre 1915, durant laquelle il détruit un pont sur la Crna (Macédoine), acte de bravoure qui lui vaut la Légion d’Honneur, décernée en avril 1917. Il publie en 1938, à compte d’auteur, ses notes quotidiennes concernant sa participation à la Grande Guerre. Il décède en 1961, alors colonel en retraite. Les Mémoires manuscrites de la fille du capitaine Marie Raoul Onden, Suzanne Onden, écrites en 1973, racontent l’histoire de sa mère, Marguerite Onden (1879 – 1954). En août 1914, elle est contrainte de quitter Douai, son lieu de résidence, pour fuir l’avancée de l’armée allemande, et s’installe à Lille. Elle est infirmière pendant la durée de la Grande Guerre, et son implication dans les activités d’un réseau constitué pour cacher des soldats français et les aider à passer en Belgique ou en Hollande lui vaudra d’être arrêtée par les allemands en 1917. Elle sortira de prison en 1918.