Voici deux photos de M. Louis, ainsi que sa citation en tant que combattant aux Eparges.

C'est le fils de Germain Gervais qui nous a amené ses mémoires. Germain Gervais a écrit ses mémoires de Guerre à l'age de 90 ans pour pouvoir transmettre à sa famille ce qu'il avait vécu pendant la 1ere guerre mondiale. Il est né le 25 juillet 1897 à Payré (86) et exerçait la profession de meunier. Il est mobilisé en janvier 1916 à l'age de 19 ans au 90e RI. Dans son récit il évoque Verdun, les mutineries, les poux, les fraternisations, le Chemin des Dames, la Caverne du Dragon, sa première blessure où il a le tympan crevé, les attaques au gaz... La partie la plus émouvante est le récit de son sauvetage par un inconnu lorsqu'il a failli perdre la vie le 29 août 1918. Il a été très grièvement touché à la jambe et est resté seul 24 heures dans un trou d'obus, croyant sa dernière heure arrivée. Il n'a dû sa survie qu'au geste d'un soldat inconnu qui lui a promis de revenir le chercher après qu'il ait lui même rejoint sa compagnie. Ce soldat tint sa promesse, revint à la nuit tombée et fit en sorte qu'il soit évacué vers l'arrière pour être soigné. M. Gervais sera très longtemps hospitalisé en ne connaissant de son bon samaritain que son nom Lucien Marandon. Une fois la guerre terminée longtemps M. Gervais chercha M. Marandon pour le remercier. Le hasard d'un voyage en 1973 lui apprendra la terrible vérité : Lucien Marandon était été tué le 29 août 1918, c'est-à-dire sur le chemin du retour vers sa compagnie après lui avoir porté secours... M. Gervais est décédé en 1991.

M. Bernard est né le 26 octobre 1879 à Saint-Xandre (17). Il a été mobilisé durant toute la guerre jusqu'en 1919. Il a été sur le front de l'Est et a participé à la bataille de Verdun. Il a été blessé en 1917 et fut envoyé à l'hôpital de Belfort. Son arrière petite-fille nous a apporté sa correspondance avec sa femme et ses trois enfants, qui laisse entrevoir toute l'attention que portait M. Bernard à sa famille.