Albert Charretier était un artisan serrurier établi à Neuilly-sur-Seine qui avait épousé en 1908 Raymonde Schmitz, apprêteuse en teinturerie. Ils ont eu 3 enfants : Denise, puis  une fille  décédée en bas âge, et mon Père Raymond, né en janvier 1913... C’était le maître de maison, donc, qui en imposait à tout le monde. Soldat d'infanterie, classe 1904, il fut rappelé à l'activité le 7 août 1914. Il partit pour le front le 12 novembre 1914. Il fut blessé le 3 juin 1916 au bois de la Caillette (Verdun) et très grièvement le 2 juillet 1917 au plateau d'Ailles (Aisne). Cité à l'ordre du 119e RI, titulaire de la croix de guerre et de la médaille militaire. Il recevait une pension de mutilé de guerre. Juste une anecdote : comme j’étais sa première petite-fille, il m’emmenait souvent le jeudi à Paris, où je bénéficiais de visites commentées par lui , en particulier le jour où, devant la statue de Georges Clemenceau qu’il admirait beaucoup, il m’a rapporté une citation du grand homme : «la guerre est une chose trop sérieuse sic pour être confiée à des militaires». Il était le grand-père paternel de la contributrice.
Livret militaire.