Extraits du carnet d’instructions de Joanny OLLIER, spécialiste cordier pour l’aérostation.

Récit de Jean Yves GUEUGNON sur Joanny OLLIER, son grand-père maternel. Conscrit de la classe 1912, Joanny OLLIER, initialement soumis à un service militaire de trois ans, se verra finalement libéré de ses obligations miliaires le 23 août 1919. Après avoir suivi en 1914 à Versailles une formation de spécialiste cordier pour l’aérostation, il occupe ce même poste pendant la guerre notamment au sein de la 19ème compagnie d’aérostiers chargée de surveiller les lignes adverses et les mouvements de l’ennemi depuis les airs. Son parcours nous est connu grâce à son carnet de route. Dans les Vosges en 1915 (Remiremont, Saint Dié, Epinal…), il sert dans la Meuse et la Somme en 1916 (terrain de Chipilly…), passe par Bordeaux et Saintes en 1917 avant de rejoindre la Lorraine et la Picardie (forêts de Compiègne et de Villers-Cotterêts). Des carnets d’instructions, des photographies malheureusement souvent non légendées, des obus de mortier désarmés, des douilles d’obus de gros calibres, ses bandes molletières et un bâton en bois sculpté décoré de l’insigne des aérostiers ont également été transmis à ses descendants. Après la guerre, Joanny OLLIER devenu directeur d’une succursale de la Société Lyonnaise de Dépôts et de Crédit industriel - aujourd’hui Lyonnaise de Banque, groupe CIC, a vécu au gré de ses mutations à Aubenas, Tarare, Lyon et Mâcon puis s’est installé à Tramayes (Saône-et-Loire) pour sa retraite dans une maison appartenant à la famille depuis plusieurs générations. A l’issue du conflit, Joanny OLLIER est resté en contact avec certaines personnes de son groupe, dont son ami FEZAS.

Première page de son journal de route, établit du 21 octobre 1914 au 15 décembre 1914