Mon grand-père, né en 1894 a été mobilisé en 1914. Il nous a laissé un carnet de notes et quelques documents que ma grand-mère m'a confié. Le carnet de notes concerne essentiellement le début de sa captivité et son évasion. J'ai essayé de mette ces notes au propre dans un des documents joints. || Extrait du carnet de notes Documents journal de guerre comportant, outre la mise au propre du carnet, des copies de son livret militaire, une citation, quelques photos.

Copie scannée du carnet de guerre de Henri Bury. Ce cahier et d'autres document sur site http://padage.free.fr ou http://journaldeguerre.nexgate.ch/

dimanche 10 octobre 1915: A 9h messe dans la petite église paroissiale de CHELLES.Beaucoup de soldats et le colonel.Le prêtre est venu de la paroisse voisine.Dans le cimetière autour de l'église, 10 tombes de soldats français.A 5h du soir un aéroplane nous survole.Nos canons tirent dessus, il leur échappe en rasant le sol, car le pays est accidenté ou vallonné.Cet avion avait la forme de queue de morue et paraissait de couleur rougeâtre. Mardi 12 octobre 1915: Départ de CHELLES.Nous passons à ST ETIENNE,CUISE LA MOTTE, LA MOTTE...Nous traversons l'Aisne sur un pont refait par le genie. Nous passons à BERNEUIL SUR AISNE, à ATTICHY, nous nous arrêtons à ST PIERRE LES BITRY, ce village est désert, 26 personnes civiles seulement et encore des réfugiés qui se sont emparés d'un logement.Les maisons sont désertes, ouvertes, pillées! Nous sommes à 3km des ôches, sils le savaient ils nous arroseraient.Je suis de garde de 11h de la nuit à 1h.Des fusées éclairantes illuminent l'horizon, la tempêrature est douce. Lundi 18 octobre1915: Je recois de bonnes nouvelles de Toulouse et des violettes de mon épouse. André est fort comme un veau, une de ses dents a percé. Joseph chante, nous le présenterons à l'opéra. Sur le plateau de ST LEOCADE, nous continuons les tranchées.Les obus sifflent, se croisent sur nos têtes.Quelques uns tombent à 50 mètres.Ils ne m'impressionent plus comme le 1er jour!!! Mercredi 09 février 1916: Vers 9h du matin, l'ennemi bombarde le village de VAUDONT, les maisons sont à 50m de la tranchée.Les obus éclatent près de la tranchée, j'ai fait plusieurs fois l'acte de contrition, c'est effrayant....Vers 2h de l'après-midi, l'ennemi bombarde ROCHES, les obus passent sur nos têtes nous trouvant sur la ligne de tir, résultat: 1 mort, 9 blessés du 417éme et 6 blessés du 330éme 22juillet 1916: Baptiste mari de Marthe me dit qu'il est passé à SOUILLY. Etant à VAUBECOURT, il a essayé de venir me voir à bicyclette, un gendarme l'a arrêté en chemin, heureusement il n'a pas été signalé.Il m'écrit d'un trou d'obus entre BRAS et FLEURY au nord de VERDUN.Il m'annonce la mort d'Edmond de Janet sur la SOMME; || les extraits de ce journal de guerre de JEAN BAPTISTE MOT viennent d'un petit carnet en cuir rouge, tout y est écrit au crayon de papier. De janvier 1915 à juilette 1916 c'est un recit presqu'au jour le jour. Il y a aussi les noms et prénoms des camarades qui l'entourent et ceux qui seront tués avec la date et le lieu, ainsi que des croquis des differentes grenades et l'explication pour les faire marcher. || || Photograph || Artillery || croquis des grenades || grenades diverses || || Memoir || carnet journal de guerre en cuir rouge