Carnet de guerre de l'année 1914 || Durant la guerre 14/18, notre grand oncle (frère de notre grand mère maternelle)a été blessé ; il est décédé des suites de ses blessures qui n'ont pas pu être correctement soignées. Sa femme étant venu lui rendre visite, il l'a raccompagnée à la gare sans autorisation de son supérieur ;comme punition, il a été envoyé au front en première ligne ; grièvement blessé, il n'a malheureusement pas survécu à ses blessures ; l'évêque de Meaux en Champagne lui a administré l'extrême-onction ; sentant sa dernière heure arriver, il a dit ces quelques mots : Je donne ma vie pour ma famille, pour la France et pour une âme ; en effet son fils allait naître prochainement, il ne l'a pas connu. || || Eastern Front || Carnet de guerre || Aerial Warfare

Léon Reilhac est né le 22 juin 1885 à Châteauneuf-la-Forêt. Il effectue son service militaire en 1906, dans le 63ème régiment d'infanterie (numéro matricule 1483). Il est rappelé à l'activité le 4 août 1914 et est réincorporé au 63ème régiment d'infanterie. Le 28 août 1914, il est blessé par balle à la tête, à Rocquigny dans le Pas-ce-Calais. Le même jour, il est porté disparu : Léon Reilhac est fait prisonnier le même jour par les allemands et est envoyé au camp de Friedrichsfeld (Rhénanie du Nord, non loin de Cologne). Il rentre en France le 1er décembre 1918. De ses blessures à la tête, il gardera de lourdes séquelles lui donnant une pension d'invalidité permanente. || 2 photographies/cartes postales de Léon Reilhac à sa cousine Eugénie, épouse de Charles Castenot.

Il s'agit d'un objet en bois creux dans lequel, probablement, on glissait un briquet. Il imite la forme d'un livre fermé. Sur une face, il est inscrit Alsace ainsi que 19 (un coeur transpercé d'une épée) 14. Sur l'autre face, on voit un cor de chasse à l'intérieur duquel est inscrit le nombre 52, le numéro de son Bataillon. Sur la tranche est inscrit son nom de famille. || Jean-Marie Coulon est né en 1889 d'un couple de fermier. Il a grandi et vécu dans un petit hameau de montagne isolé et entouré de forêts de sapins au coeur des Monts du Cantal, en Auvergne. En 1914, Jean-Marie est obligé de quitter ses parents, son frère et sa soeur pour aller au front. Malheureusement, il ne reviendra jamais dans son village. Il rejoint le 52ème Bataillon de Chasseurs Alpins et effectue son premier fait d'armes la même année lors des Opérations d'Alsace. C'est à cette période que Jean-Marie fabrique cet objet remarquable en bois. Après les Opérations de Lorraine, son bataillon se rend dans les Vosges et lance un assaut le 15 juin 1915. Deux jours plus tard, Jean-Marie perd la vie dans la montagne vosgienne, près du lac de Schiessrothried (commune de Metzeral) le jour de son 26ème anniversaire. A la fin de la guerre, ce briquet en bois est transmis à sa soeur qui le conservera précieusement jusqu'à sa mort.