Jean-Marie Bordier apporte le carnet relatant la captivité de son grand-père dans le camp de Gardelegen en Allemagne. Auguste Bordier, blessé à la bataille de Crévie (Meurthe et Moselle) en septembre 1914 est tombé aux mains de l'ennemi à Saint-Eloi,(Belgique, au sud d'Ypres) le 10 novembre 1914, et fut prisonnier pendant plusieurs années à Gardelegen. Il a été en camp huit mois, puis a travaillé en ferme. Les colis arrivent assez bien grâce à la Croix-Rouge. || Un document officiel daté du 31 mars 1915 annonçant son emprisonnement à sa famille. Un carnet intime de sa vie au camp de Gardelegen.

Gaston René Bourgeos a brodé un tissu (environ 50 cm de côté) pendant sa captivité en 1916. Y sont représentés les drapeaux des alliés de la 1ère Guerre mondiale, l'oiseau de la paix, ses initiales et la date de 1916. Personne n'a jamais parlé de cet objet qui a été découvert par Yvette Deriemont et sa fille dans les archives de sa mère quand elle est décédée. Yvette Deriemont sait qu'elle transmettra cet objet à sa fille. Elles en ont aussi déjà parlé à leur petit-fils et fils. || Gaston René Bourgeos est le grand-père maternel d'Yvette Deriemont. Il naît le 5 mai 1879 à Paris. Il est responsable du rayon alimentation chez Félix Potin à Paris. Il se marie en 1903 et a une fille en 1905. Il est mobilisé dès 1914 comme soldat au 319ème régiment d'infanterie puis est fait prisonnier quasiment tout de suite après. Il reste détenu pendant 4 ans où il travaillait dans les mines de sel, puis est libéré à la fin de la guerre. Gaston René revient de captivité très perturbé, il en voulait à tout le monde. Lorsqu'il revient de la guerre, il retourne en région parisienne et ouvre avec sa femme un restaurant-pension à Issy-les-Moulineaux. Au moment de la 2de Guerre mondiale, Gaston René Bourgeos et sa femme partent du côté de Toulouse. Ils s'installent à Tarbes chez leur fille. Gaston René Bourgeos décède à Tarbes d'un cancer du foie, en 1947. Il était resté très fragile au plan intestinal, après être resté un long moment dans les tranchées inondées. Gaston René n'a jamais parlé de la guerre. Yvette Deriemont se souvient de Gaston René Bourgeos comme d'un très bel homme, très sévère, qui aimait jardiner. Il avait une préférence pour la mère d'Yvette par rapport à son fils. Yvette Deriemont a participé à la Grande collecte poussée par sa fille. || || 01 - Tissu brodé par Gaston René lors de sa captivité || Guerre mondiale (1914-1918) -- Art et guerre || Guerre mondiale (1914-1918) || Other || Prisonniers de guerre -- 1900-1945 || Guerre mondiale (1914-1918) -- France || || 02 - Portrait de Gaston René Bourgeos || Guerre mondiale (1914-1918) -- France || Remembrance || Photograph || Guerre mondiale (1914-1918) || || Photograph || 03 - Portrait de Gaston René Bourgeos || Remembrance || Guerre mondiale (1914-1918) -- France

Une photographie d'un groupe de huit soldats prisonniers en Allemagne, Constant Boucher debout à droite, (sans date. Un portrait de Constant Boucher pendant sa captivité portant la mention 1914-1918. Souvenirs de guerre de Constant Boucher écrits au début de sa captivité. || Constant Boucher naît le 5 février 1882, au Vieil-Baugé (Maine-et-Loire), où ses parents exercent la profession de cultivateurs. Durant son service militaire, il est affecté au 2e régiment de Zouaves et participe aux opérations de pacification en Algérie de novembre 1903 à janvier 1905. Puis il passe au 64e et au 118e régiment d'infanterie. Rappelé à l'activité militaire par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, il part au front le 28 août 1914 avec le 135ème régiment d'infanterie. Constant Boucher est fait prisonnier à Ypres (Belgique) le 12 novembre 1914. Il est interné au camp de Gardelegen au nord de Magdebourg (Saxe). Au commencement de sa captivité, il écrit ses souvenirs de guerre. Il est rapatrié le 16 janvier 1919 et démobilisé le 24 mars suivant. De retour à la vie civile, il s'installe en Indre-et-Loire, à Saint-Michel-sur-Loire, à partir de 1926.