FRAD071-117 | Eugène ROUX | victime du paludisme
Récit de Vincent Aupoil et Guy Noblet pour leur arrière grand-père et grand-père Eugène ROUX.
Eugène ROUX est né le 28 juillet 1890 à Mézériat (Ain) ; il exerçait le métier d'agriculteur à Crottet (Ain). Pendant la première guerre, il a été blessé à deux reprises : en septembre 1914, par une balle dans le bras gauche à Mandray (Vosges) et en novembre 1916, à Gradesnika sur le front d'Orient, par un éclat au thorax. Il a également été victime du paludisme, une maladie dont il a gardé des séquelles toute sa vie. Guy Noblet a encore des souvenirs précis sur son grand-père : il le revoit lors d'un de ses accès de fièvre, couvert de plusieurs édredons, il tremblait, grelottait fortement, avec une abondante transpiration. Enfin, Eugène ROUX avait eu 16 dents arrachées (deux dentiers) en 1917, ce qui le gênait énormément quand il voulait faire faire une démonstration de clairon à ses petits-enfants... clairon qu'il avait pratiqué pendant son service militaire, en 1911-1912.
Il a correspondu régulièrement avec Victorine Lenoir, une tante de Mâcon de son âge, avec laquelle il avait été élevé. Dans les lettres-cartes qu'il écrit depuis Vichy (1er juin 1917) et Saint-Flour (24 janvier 1918), Eugène ROUX évoque avec humour l'embarras que causent les paludéhins à la ville thermale de Vichy, puis comment il a gagné un précieux temps de repos supplémentaire, lors d'une visite d'inspection.
Sur la carte qu'il envoie de Vichy, il écrit : Tôt ou tard ils vont bien nous envoyé à quelque part car ça été reconnu que le paludisme était une maladie contagieuse et la ville de Vichy demande à ce qu'il y ai plus de paludéhin dans cette ville qui pourrait faire beaucoup de tort pour la saison, car ces missieurs les bourgeois craignent le paludisme. On va probablement nous isolé dans des pays montagneux où il n'y a pas de moustique. Ils sont embarrassé de nous, tu peux croire.\n Sa fille aînée Andrée est née le 13 août 1919, une cadette naîtra en 1924.
- Cartes postales d'Eugène ROUX à Victorine (Vichy, 1er juin 1917) et à C.A.Y.A. (Victorine ?) (Saint-Flour, 24 janvier 1918).
- Photographie d'un groupe de soldats (dont Eugène Roux, le bras en écharpe) à Uriage-les-Bains (septembre 1914).
Vichy (Allier)
Guerre mondiale (1914-1918) -- Aspect sanitaire
Back
Carte postale envoyée de Vichy en 1917
Guerre mondiale (1914-1918) -- France
Carte postale envoyée de Saint-Flour en 1918
Postcard
Eugène ROUX
45.0331038,3.0946994999999333
Saint-Flour (Cantal)
Carte postale envoyée de Saint-Flour le 24 janvier 1918. A l'hôpital de Saint-Flour depuis le 6 novembre 1917 pour soigner son paludisme, Eugène Roux est visité par l'inspecteur militaire des paludéens. Il n'est pas interrogé sur la durée de son hospitalisation ce qui lui permet de gagner un temps de repos supplémentaire.
Qu'est-ce qui se passa vers le soldat Roux : un gros soupir de soulagement. Veinard se dit-il !
Photographie d'un groupe de soldats pansés ou tenant une canne à Uriage-les-Bains (Isère) comme l'indique le verso de la carte : ureau de tabac d'Uriage-les-Bains. Eugène Roux, blessé au bras gauche à Mandrey en septembre 1914, y est soigné ; sur le cliché, c'est le soldat au centre du 2e rang.
45.1374296,5.825434800000039
Uriage-les-Bains (Isère)
Photograph
Front
Photographie de soldats en convalescence à Uriage
CONTRIBUTOR
Vincent AUPOIL et Guy NOBLET
DATE
1914-09 - 1918
LANGUAGE
fra
ITEMS
3
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
Discover Similar Stories
FRAD077-108 | Adolphe Anris | soldat victime du gaz moutarde.
1 Item
La photographie de l'arrière-grand-père du contributeur, Adolphe Anris, est accrochée chez ses parents à PONTHIERRY (France,Seine-et-Marne), à tire de mémoire pour leurs enfants et petits enfants. C’est donc avec leur autorisation qu’il participe à cette collecte de documents sur la guerre 1914-1918. La photo d'Adolphe Anris a été prise avant la guerre de 14-18 à laquelle il a participé comme poilu dans les tranchées et au cours de laquelle il a été gazé au gaz moutarde. A son retour des tranchées il a construit, avec l’aide d’un tâcheron, l’ancien « café des sports », en pierres meulières, situé à côté de la boulangerie, avenue Beaufils à PONTHIERRY (France,Seine-et-Marne), et qui constituait à l’époque, l’une des premières maisons de ce qui n’était alors qu’un village. C’est en 1936 qu’il est décédé, suite des conséquences de ce gazage, aux dires de ma famille, et après avoir beaucoup souffert. Il est enterré au cimetière de PONTHIERRY (France,Seine-et-Marne) dans le caveau familial « Famille ANRIS », que le contributeur a la charge d’entretenir au même titre que 5 autres tombes. La famille considère qu'Adolphe Anris a fait preuve d'un grand courage et c’est à ce titre qu'elle lui rend hommage. Le contributeur n'a pas connu son arrière grand-père, toutes ces informations ont été transmises par sa mère, la petite-fille d'Adolphe Anris (Madame Denis, née Anris) qui est la fille du fils de celui-ci, Arsène Anris. || Une photographie d'Adolphe Anris prise juste avant la guerre.
FRAD071-025 Louis CHATEL | victime des gaz
1 Item
Récit de Françoise et Daniel Monneret pour leur père et beau-père, Louis CHATEL. Louis André Maurice CHATEL est né le 28 mars 1897 à Paris (6e), d'un père italien et d'une mère suisse. L'Italie l'ayant appelé sous les drapeaux le 3 janvier 1917, le lendemain 4 janvier son père a demandé et obtenu sa naturalisation française en urgence. Pendant son service militaire (1917), Louis CHATEL a travaillé dans une fabrique d’obus puis a été envoyé au front où il était estafette : à ce titre, il était chargé de transporter des messages. A trois reprises, il a été victime des gaz. Evacué après l'une de ses blessures, il a traversé la France dans le coma et s’est réveillé à Dax (Landes). Après la guerre, Louis CHATEL a poursuivi sa carrière dans les travaux publics comme dessinateur puis dessinateur industriel, ce qui lui vaudra de montrer le dessin industriel à Francis Bouygues, futur grand patron du BTP. Il parlait plus volontiers de la Première guerre que de la Seconde, au cours de laquelle il a été fait prisonnier. Il est décédé le 12 novembre 1981 à Aime (Savoie). || Photographies de Louis Chatel : dans une fabrique d’obus, avec un masque à gaz et en permission.
Le martyre d'Alexandre Davroux | victime civile.
1 Item
Article Le martyre d'Alexandre Davroux, victime civile paru dans Les années terribles ou la guerre sans arme de Philippe KAH, édition de l'union nationale des prisonniers civils de guerre, Lille, 2ème édition, pages 28-30. || Front