Photographie de garnison réalisée en 1915 et envoyée à sa femme, Mme Anne-Marie Zimmermann à Eckbolsheim. Carte envoyée depuis Euskirchen. M. Zimmermann est la quatrième personne debout en partant de la gauche.

Le contributeur Bernard Wagner nous apporte - de la part de son épouse Claudine née Despinoy - une photographie d'Alfred Despinoy. Alfred Despinoy est le grand-père paternel de madame Claudine Wagner et second mari de sa grand-mère, née Yvonne Demalandère, le premier (Paul Delebergue) ayant été tué lors de la première guerre mondiale en 1918 dans la Somme (probablement près de la ville d'Herbuterne). En 1918, Yvonne était donc veuve avec un enfant. Alfred Despinoy et Yvonne se sont mariés peu de temps après la guerre. Ils ont élevé trois enfants : Paul (du premier mariage), Alfred et Claude (du second mariage). Leur second fils, Alfred, est le père de madame Claudine Wagner. Alfred Despinoy, le grand-père paternel de Claudine, a été gazé au chemin des dames. Il a eu quelques problèmes de poumons. Il était silencieux et a très peu parlé de cette époque. Son propre frère, Jules Despinoy, est mort durant cette même guerre. Claudine ne possède pas de document concernant son autre grand-père (maternel) mais elle sait qu'il a été gravement blessé en 1915, dans les Ardennes, près de Sedan, par un câble de traction d'un véhicule militaire qui a cédé et s'est enroulé autour de sa jambe en la brisant à plusieurs endroits. Il fut soigné par un médecin militaire allemand, qui, faisant valoir son avis opposé à celui des médecins français, le sauva d'une amputation en l'opérant pour lui conserver sa jambe. Il en garda une claudication sa vie durant et une grande reconnaissance pour ce médecin allemand. Après la guerre il est devenu anarchiste et avait Louise Michel comme idole. Enfin, Yvonne a vu son frère (Henri Demalandère) partir à la guerre. Il est mort à la guerre dans le carré des belges à Tourcoing et est enterré au cimetière du Pont de Neuville à Tourcoing. || Photographie de monsieur Alfred Despinoy, après la guerre (pas de date).

Dans ce courrier, M. Lemaître annonce à son ami, M. Clippet, qu'actuellement au dépôt du 110e à Sarlat où il procède à l'instruction de jeunes soldats, il se prépare à partir pour le front car : il est de toute logique que tout appelé fasse son devoir de Français. || Back