Carte postale représentant Alexandre Moulin en uniforme de marin. La carte n'a pas été utilisée comme correspondance et elle n'est pas datée. Nous voyons simplement qu'il fait déjà partie de l'équipage du Suffren dont le nom orne son bonnet de marin. La carte a été réalisée à Paris par l'atelier R. Guilleminot, Boespflug et Cie. || Front

Parmi les nombreux documents conservés par le contributeur, 7 documents ont été choisis et sont reproduits ici : - 3 correspondances adressées d'escales en Grèce (27/08/1916) et à Gibraltar (24/11/1916) ; - 3 photographies en uniforme de marin réalisées en atelier photographique ou à bord du Suffren (22/10/1916) et (sd) - 1 carte postale représentant le Suffren (sd). || Originaire d’Aurillac, Alexandre Moulin est avant le début du conflit, tailleur dans la Marine à Toulon, au service du dépôt des équipages. Il est lui-même fils d'un tailleur d'habit et d'une couturière. Après s'être marié à Paris le 28 mars 1908 avec Louise Gourchinoux (née le 9/01/1884 à Aurillac), le couple s'installe par la suite à Toulon. Leur fils Georges naît le 13/12/1908 dans cette même ville. Alexandre s'engage ensuite dans la marine à une date inconnue. Rattaché au port de Toulon, Alexandre Moulin, embarque par la suite à bord du Suffren. Ce navire amiral des cuirassiers français mis à l'eau en 1899, participe aux opérations navales dans les Dardanelles (campagne de Gallipoli) puis au front de Salonique. Le 26 novembre 1916, alors qu'il fait route vers les eaux françaises, il est torpillé par un sous-marin allemand U-52 au large de Lisbonne. Les dégâts sont tellement importants que le navire coule en quelques minutes emportant avec lui les 648 membres d'équipage dont Alexandre Moulin. Il avait écrit une ultime carte à sa femme et son fils deux jours auparavant et espérait leur écrire de nouveau en débarquant à Lorient. Alexandre Moulin est le grand-père paternel du contributeur.

Front || Correspondance adressée par Alexandre Moulin à son épouse Louise le 27/08/1916 alors qu'il fait escale en Grèce. Le courrier se présente sous la forme de deux cartes postales illustrées distinctes, l'une représentant le village de Pérama à Corfou, l'autre l'Île d'Ulysse également à Corfou. Après avoir espéré que toute sa famille est en bonne santé, il explique comment, grâce à la télégraphie sans fil, l'ensemble de l'équipage a appris avec bonheur l'entrée en guerre de la Roumanie. Ce nouveau soutien lui fait entrevoir la possibilité d'une guerre plus courte. Cette image correspond à l'illustration (recto) de la seconde partie du courrier.