FRBMTO-053 Joseph Abadie
Mon grand-père paternel, Joseph Abadie est mort à Verdun, au Chemin des Dames, son corps n'a pas été retrouvé. Nous avons conservé sa dernière lettre écrite à son épouse Sophie juste avant sa disparition. Elle est très émouvante. Elle commence ainsi : 26 juin 1916, Ma chère petite jolie. Cinq heures du soir nous partons prendre possession des lignes à 7 heures. Plus loin il écrit Je m'attends à tout. Le carnage a recommencé de plus belle... Embrasse jalousement le petit... Aie du courage ma petite Sophie. Adieu, Mille fois Adieu. Ce document est très abîmé, il a été recopié plus tard par son fils, né en 1914, qui ajoute Disparu à Verdun au Chemin des Dames, ce même jour. Joseph et Sophie Abadie habitaient à Toulouse, 21 avenue de Lyon, Joseph était cuisinier, Sophie ménagère. Joseph était né en 1883 à Pezilla-de-Conflent (Pyrénées Orientales). Après la guerre Sophie s'est remariée, elle est décédée en 1932 dans l'Aude où elle était née.
1 portrait photographique de Joseph Abadie en tenue militaire, 1 lettre du front écrite par Joseph Abadie le jour de sa mort, 1 feuillet avec la copie de cette lettre faite par son fils, 1 portrait photographique de Sophie l'épouse de Joseph Abadie.
CONTRIBUTOR
André Abadie
DATE
1914 - 1916-06-26
LANGUAGE
fra
ITEMS
1
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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01-Portrait photographique de Joseph Abadie
1 Item
Portait visite en tenue militaire. Non daté, il n'y a pas d'indication sur le nom du photographe ou du studio où a été réalisé ce portait.
02-Dernière lettre de Joseph Abadie à son épouse
2 Items
Dernière lettre de Joseph avant sa disparition à Verdun. Son corps n'a pas été retrouvé.
FRBMTO-023 Joseph TIRAND
17 Items
Père du contributeur. Il s'agit de Joseph Tirand. Les documents ont été remis à Paul Tirand par sa mère avant son décès. Il s'agit de photos de groupes de militaires et des cabanes dans lesquelles ils vivaient, des photos de tranchée... des combattants partant à l'assaut. Joseph Tirand parlait peu de la guerre. Engagé le 3 mars 1916, il fut incorporé dans un régiment d'artillerie lourde, le 115e régiment, puis a changé de régiment. Il a combattu dans la Somme(Foucaucourt-en-Santerre), en Argonne, à Verdun. Joseph a terminé la guerre à Nazaré, au nord de Gand, où il a emmené son fils des années après. Il raconte qu'il dormait en marchant. Il cherchait à quitter le front pour être hospitalisé, par exemple en positionnant ses jambes de façon à recevoir des éclats d'obus ; il mettait les caleçons de malades de la gale pour attraper la maladie. Il parlait parfois des fusillés pour l'exemple. Il a été gazé à Ypres, mais n'a pas été blessé. Après la guerre, il a milité pour la paix. Démobilisé en 1919, il a subi un grave accident de chemin de fer à Saint-Jory, et a eu les 2 jambes écrasées (il a été soigné à la clinique St Michel à Toulouse). Dans les années 20, il habitait dans les Corbières (à Ferrals), et animait des réunions pour la paix dans les villages environnants. Il a modifié sa position antimilitariste au moment de l'arrivée d'Hitler au pouvoir, et a milité pour les républicains espagnols. C'était un résistant, citoyen engagé. Dans sa vie civile, il cultivait la vigne et élevait des moutons. Il fut fonctionnaire municipal à Perpignan où il s'est occupé des réfugiés espagnols, mais fut révoqué en 1941 en raison de ses opinions politiques. || Photos de groupe de militaires. Photos de tranchées. Cantonnement, vie sur le front. Photos de châteaux et maisons détruits dans la région de Reims (Thuisy, actuellement commune de Val-de Vesle).