Dans ma jeunesse, j'ai toujours entendu parler de l'oncle Henri, le frère aîné de ma mère, de la classe 18, la dernière appelée au front. Il venait de passer le bac à Dijon, et il était appelé sous les drapeaux. En 1918, il se trouvait au nord de Paris lors de la grande attaque du 18 juillet où il a été tué. Enterré d'abord sur place, il fut ramené dans le cimetière de Talant, banlieue actuelle de Dijon. Dans la famille, nous avons tous eu des images mortuaires de cet oncle et quand nous allions à Dijon voir nos grands-parents, nous allions toujours au cimetière. Puis, les années ont passé, nous avons été dispersé mais un cousin Bray est resté sur Dijon et sa femme, tous les ans, vient déposer des fleurs sur la tombe où il a été rejoint par ses deux parents. A l'occasion d'une réunion de famille, en 2013, elle s'est étonnée de notre détachement et a dit que la tombe était mal entretenue que la citation était en grande partie effacée, que l'on devrait la faire regraver pour rappeler à ceux qui passent par là que beaucoup de jeunes sont morts à 19 ans pour défendre la France. Petit couplet patriotique qui m'a interpelée. Mon mari et moi avons fait des recherches sur internet et avons retrouvé l'historique de son régiment, le 5e régiment d'artillerie de campagne où son nom est cité. Il a été tué au sommet d'une butte, le Bois de Mauloy. Henri calme d'un sang-froid d'une bravoure comme on en voit rarement a écrit le zouave qui l'accompagne, avance comme si de rien n'était out marche, dit-il, l'attaque a réussi : ce sont ses dernières paroles que l'on peut lire dans son image mortuaire. Depuis, les cousins se sont mobilisés pour remettre en état la tombe de l'oncle Henri, sous-lieutenant d'artillerie de campagne, décoré de la Croix de Guerre. || 1 photo portrait de Henri Bray

2 portraits, 1 photographie prise sur le front, un récit de guerre (44 pages) || Olivier Quéant, mon grand- père paternel, sortait de l’école militaire de Saint-Cyr quand il s’est engagé en septembre 1917, d’abord en tant qu’aspirant puis sous-lieutenant au 230e régiment d’artillerie. Après la guerre, il a été secrétaire à la Compagnie générale transatlantique, puis écrivain et journaliste. De 1936 à 1968, il a été le directeur de la revue Plaisir de France. Il a été décoré de la légion d’honneur, de la Croix de guerre 1914-1918, et de l’ordre national du Mérite. J'ai reçu ses documents en héritage, avec ma sœur et mon frère. Je me souviens de lui et de ses récits de guerre. || || Front || Artillery || Remembrance || Portrait d’Olivier Quéant en uniforme avec cravache || Photograph || Blois || Olivier Quéant || Photographie noir et blanc d'Olivier Quéant avec nom du photographe au dos (Paul Grob, 7 rue Saint-Honoré à Blois). || || Olivier Quéant || Front || Photographie noir et blanc d’Olivier Quéant prise au front à Juvincourt dans l’Aisne position Blanc-Sablon. || Photograph || Photographie d’Olivier Quéant, Juvincourt, septembre 1917 || Juvincourt || || Remembrance || Portrait d’Olivier Quéant en uniforme avec sa croix de guerre || Artillery || Photographie noir et blanc d'Olivier Quéant || Olivier Quéant || Photograph || Front || Blois || || Récit manuscrit de 44 pages. Récit de guerre du sous-lieutenant Olivier Quéant entre mars et septembre 1918 dans l’Oise et l’Aisne. || Ma modeste campagne. Récit de la dernière partie de mon séjour au front || Dans l’Oise puis entre Aisne et Ailette || Front || Olivier Quéant || Memoir || || Olivier Quéant || Memoir || Back || Ma modeste campagne. Récit de la dernière partie de mon séjour au front

Portrait d'Henri Doutreleau dans son uniforme du 103ème régiment avec la fourragère sur l'épaule gauche.