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FRAD043-003 cousins Bernard et Pagnac

Les deux arrières-grands-mères du témoins étaient soeurs, famille Chambon de Vals. Leurs enfants Henri Bernard, de Vals-près-Le Puy 35 rue des Ecoles, et Pierre Pagnac, de Vals 2 rue des Jardiniers, cousins germains, tous deux au front, s'écrivaient pendant la guerre. Tous deux étaient mariés, Henri Bernard jeune marié, s'étant marié à 36 ans juste avant la guerre. Pierre Pagnac apprend avant son cousin que celui-ci est père, et le lui annonce dans une lettre conservée. Le bébé fils de Henri Bernard épousa longtemps après sa cousine, fille de Pierre Pagnac, le témoin est leur fils. Les carrières militaires ne sont connues que très incomplètement. Pierre Pagnac part en août 1914, un peu auparavant, entendant les cloches sonner, moissonnant à la faucille, un vieux montant l'après midi lui avait dit auje Pierre, la guerra es désclarada ; lors de son départ l'eau du Dolézon montait,on pouvait que quai la toucher avec la main ab mei mos, ab mas mas. Territorial et plus âgé, 30 ans, Henri Bernard reste longtemps à l'arrière, au 10e Régiment territorial d'artillerie à pied 12e batterie en décembre 1914 et en janvier 1915, au fort Montconin à Irigny, Rhône. En septembre-octobre 1915 à La Tronche. Puis il monte à Verdun. Henri et sa femme Louise, et leurs proches échangent des nouvelles du front et du pays. En novembre 1915, une épouse annonce à distance à son mari qu'on lui a volé des pommes de terres qu'elle avait récoltées ; son mari lui répondit ils ne sont pas tous à la guerre ; lui se plaint du froid et de la boue, de coucher sur la paille, des poux. (Tradition orale), faisant des terrassements à la pelle, tendant la pelle à son camarade, le camarade au même moment est tué d'une balle et le manche de pelle cassé, en occitan ou patois local, aguere mas lo manche je n'avais plus que le manche. Un beau-frère, Gravier, d'Ours près Le Puy, revient amputé des orteils. Comme tant d'autres amputés, il disait, en occitan ou patois local, Sente meis arpious que bougen, je sens mes pieds qui bougent. La pochette conservée n'a pas été transmise, mais retrouvée par hasard dans une grange. Le grand-père Henri avait sa carte d'ancien combattant et fut pensionné ; il mourut en 1948. En arrachant ensemble les pommes de terre à la maison, le grand-père maternel Pierre Pagnac parlait un peu de la guerre à son petit-fils. Peu. Un autre habitant de Vals, voisin, montrait ses blessures ; sans clavicule, après quelques mois d'hôpital il était remonté au front. La blessure ne l'empêchait pas de travailler ses pommes de terres.
Pochette de toile de bâche cirée, 12 x 18 cm vertical, remplie de documents relatifs à l'année 1915. D'autres documents ont été retenus par les frères et soeurs du témoin. 56 cartes postales et lettres, divers formats, divers correspondants : cousins, cousines, épouses.

Guerre mondiale (1914-1918) -- Campagnes et batailles -- Front occidental
Guerre mondiale (1914-1918) -- Guerre de tranchées
Lettre revers
Postcard
Guerre mondiale (1914-1918) -- France
Poche de tissus étanchéisé, 18 x 13 cm, fermant par une pointe et un bouton (disparu), avec un ruban d'attache cousu au dos. Rempli de documents.
Guerre mondiale (1914-1918)
Trench Life
Pochette de correspondances de Henri Bernard
Other
Carte de combattant de Henri Bernard
Le Puy-en-Velay, Haute-Loire, France
Carte avec photographie d'identité, date non visible, vers 1925 ?
Henri Bernard
Official document
45.0427751,3.882802999999967
Remembrance
Letter
Lettre de Louise Bernard à Henri Bernard
Home Front
Guerre mondiale (1914-1918) -- Femmes
Vals-près6Le Puy
Lettre manuscrite à l'encre, de Vals, le 11 novembre 1918. Détail sur la vie d'une femme à l'arrière j'ai conduit un char de fumier... elle termine sa lettre à 4 heures du matin. (Elle était née en 1883, morte en février 1961)
45.02988690000001,3.87600139999995
Women
Louis Bernard
Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels
Propaganda
48.8562155,2.3527132000000393
Guerre mondiale (1914-1918) -- Propagande
Endoctrinement des enfants.
Carte postale de propagande
Carte postale de propagande officielle française : au sommet, un soldat au front sous une bâche ; en dessous, un nourrisson en dentelles dans un berceau, de mon petit nid je voudrais sortir, N'ai-je pas aussi la France à servir !\n Le revers écrit : lettre de Louise à Henri Bernard, Vals, 21 octobre 1915.
Paris

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CONTRIBUTOR

Roger Bernard
aux cabarets par Coubon
Haute-Loire
France

DATE

1914-12-29 - 1915

LANGUAGE

fra

ITEMS

5

INSTITUTION

Europeana 1914-1918

PROGRESS

START DATE
TRANSCRIBERS
CHARACTERS
LOCATIONS
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METADATA

Creator

J. M.

Source

UGC
Artifact
Photograph
Folio
Postcard

Contributor

europeana19141918:agent/32b4495ff601836ce5d2c299390064ac

Date

1914-12-29
1915

Type

Story

Language

fra
Français

Country

Europe

DataProvider

Europeana 1914-1918

Provider

Europeana 1914-1918

Year

1915

DatasetName

2020601_Ag_ErsterWeltkrieg_EU

Begin

1914-12-29

End

1915

Language

mul

Agent

Roger Bernard | aux cabarets par Coubon | Haute-Loire | France | europeana19141918:agent/32b4495ff601836ce5d2c299390064ac
Henri Bernard | europeana19141918:agent/de1df09372a69f8d712f67bbc7f7e9f3
Pierre Pagnac | europeana19141918:agent/f36872b4addf99dad66088446455351b

Created

2019-09-11T08:48:34.432Z
2020-02-25T08:54:48.772Z
2013-11-15 10:51:20 UTC
2014-05-06 18:16:52 UTC
2013-11-15 11:11:48 UTC
1815
1914
2013-11-15 11:15:21 UTC
1915-11-11
2013-11-15 11:22:20 UTC
2013-11-15 11:29:18 UTC

Provenance

FRAD043

Record ID

/2020601/https___1914_1918_europeana_eu_contributions_8938

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FRAD043-003 Familles Johanny et Cubizolles

1 Item

48 cartes postales, dont 6 vierges.Une photographie. || André Auguste Johanny, cultivateur à Bavat par Chanteuges, et Joseph Johanny sont frères. Le témoin, petite-fille de cet Auguste, ne les a pas connus, non plus que sa grand-mère. Les documents militaire ou les papiers officiels n'ont pas été conservés, mais la correspondance y supplée en partie. Auguste Johanny, parti au front, écrit à son épouse Victorine Cubizolles, demeurée à Bavat. La première lettre du mari à la femme est du Puy, le 31 octobre 1914. On a conservé 19 cartes de 1915,7 cartes de 1916, jusqu'en décembre. En février 1915, Auguste séjourne à Blénod-lès-Toul en Lorraine, et encore le 2 juillet. A Chaulois le 11 juillet. Le 18 juillet 1915 à Mélinot, le 30 juillet 1915 à Mendres-aux-Quatre-tours. Il reçoit alors une blessure ou souffre d'une maladie, assez grave pour finalement mettre fin à son engagement militaire dès 1916. Les 14 et 28 septembre 1915, il est soigné en hôpital (usine reconvertie) à Ugine, Savoie, repart le 29 septembre pour Aix-les-Bains. Il est revenu au Puy-en-Velay en février 1916, reparti à Clermont-Ferrand le 25 mai 1916. Au 245e en décembre 1916. Auguste Johanny écrit encore à ses fils Albert et Emile Johanny à deux reprises en mars et en mai 1915. Le frère cadet, Joseph Johanny, écrit à son frère ou sa belle-soeur de Tarascon en juillet 1914. Un frère de Victorine lui écrit de Salon en 1915. En août 1917 le frère de Victorine, ... Cubizolles, est toujours au front et écrit. Un cousin écrit le 25 février 1915 du Puy où il garde des prisonniers oches. F. Jean, cousin, à la 16e compagnie du 346e RI, écrit à ses cousins Auguste Johanny, revenu au pays, et sa femme le 27 novembre 1918. Après la guerre, Auguste est pensionné avec un problème au poumon.

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FRAD043-003 Paul Blancherie | mécanicien de l'aviation

1 Item

Carnet de guerre de Paul Blancherie. Carte postale, Paul Blancherie en uniforme. Photographie de mariage. Album de cartes postales de la guerre. Tableau encadré sous verres de décorations. Actes de naissance et de décès. || Paul Blancherie est né à Rouen le 29 novembre 1891, d'un père militaire ancien de 1870, survivant de la Dernière Cartouche, Médaille coloniale et ancien garde républicain et gendarme. Conscrit au 74e d'infanterie 12e compagnie le 10 octobre 1912. Puis il repartit dans la Grande Guerre. D'esprit scientifique et mécanicien de formation, il avait le goût de la notation précise ; il était disposé à tirer parti de toutes les occasions de formation que lui ouvrirait la guerre. Parti de Rouen le lundi 22 septembre 1914, en chemin de fer. Intégré au 274e RI. Il nota sur son carnet de façon détaillée, même avec les heures et circonstances (train, ambulance, marche à pied) tous les lieux où il faisait même un court passage, avec souvent des détails (27 septembre 1914, attaque à la bayonnette à Saint-Thierry). Ce document mériterait une exploitation particulière. En revanche dans ses cartes postales adressées à sa famille, irrégulières,32 au total pour toute la guerre, tout va toujours bien. Le 18 mai 1914 il se trouvait près d'Arras à 4 km de son frère Lucien (qui survivra). Puis en Champagne. Le 10 mars 1915 il demande à ses parents de lui envoyer des plaques de verre à photos. Puis Somme de mai 1915 à mars 1916. Téléphoniste du 2 juillet 1915 au 30 avril 1916. Réaffecté à cette date à la 19e compagnie. Sur la Marne à partir de mars 1916. Permission en mai 1916. Puis blessé à la jambe au Ravin de la Mort à Douaumont le 22 mai 1916. Hospitalisé à Vittel, puis permission. Repart en Champagne en août 1916 jusqu'en 1917. Affecté au CID 874 RI le 2 août 1916 jusqu'au 30 septembre suivant. Le 11 janvier 1917 blessé aux Eparges au dos par éclat de torpille, soigné à l'hôpital canadien de Troyes du 14 janvier jusqu'au 28. Permissions à Paris et Rouen en juillet 1917, et nouvelle hospitalisation à Rouen de suites de la blessure précédente. Oise en septembre 1917, dans la Somme le 18, puis dans l'Aisne. Très souvent dans les tranchées, il n'en raconte rien à sa famille. 10 octobre 1917 en subsistance au 26e territorial en équipe agricole. 8 novembre 1917 accepté dans l'aviation à Dijon : refusé comme navigant à cause de ses yeux et de sa blessure, mais affecté au 1er groupe d'aviation à Lyon le 6 décembre jusqu'au 10 décembre. Avril 1918 hospitalisé à l'Hôtel-Dieu de Lyon, puis séjour à Saint-Symphorien-sur-Coise, résidence de sa future femme, Marie Poméon, chapelière lyonnaise, fin avril 1918. Début août stage de formation sur moteur Fiat appareil Bréguet. Se marie à Saint-Symphorien du 15 au 17 septembre, permission de 3 jours. Passé au DCTA en septembre 1918. Octobre 1918 affecté à l'état-major GC 14 en substance à l'escadrille 75 à Lamotte-Breuil, Compiègne, Trécon. Stage de motocycliste à Villemaur DPTA en mars-avril 1919. Commission de réforme à Troyes 11 mai 1919. Ecole de pilote division Voisin 3e compagnie le 25 mai 1919 à Avords. Porteur d'un groupe sanguin rare, donneur de sang au corps-à-corps, en récolte une artériosclérose qui le suivit jusqu'à sa mort et y contribua. Sa femme attrapa la grippe espagnole, ses cheveux blanchirent d'un coup. Son beau-frère Joannès Gontard se maria le 12 avril 1914 avec Marie-Antoinette Poméon, chapelière comme sa soeur. Il mourut pour la France à Salonique, soldat de 2e classe au régiment d'artillerie de campagne 42e, le 6 septembre 1917.Sa veuve mourut elle même presque en même temps, le 18 septembre 1917, en couches, à Saint-Symphorien. Libéré, Paul Blancherie devint surveillant dans l'industrie à Paris, 18e, fut réformé définitivement en juillet 1931 et le 16 juillet 1932, et vécut en région parisienne jusqu'à sa mort le 7 janvier 1959. Il restait passionné de moto et transmit à son unique fille des activités masculines,comme sa pratique du bricolage en électricité. Sa petite-fille, témoin, ne l'a pas rencontré, ayant 7 ans à sa mort. Sa femme mourut un an après lui.

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FRAD043-003 Marcel Barriol | qui ne fut jamais pâtissier

5 Items

Livret militaire. Dossier de pension. Cartes postales. Diplômes. Recueil de chansons patriotiques. Cornet acoustique. Médailles et décorations. || François Marcel Louis Barriol, né en 1896, fils d'agriculteur à Saint-Julien-Chapteuil, Haute-Loire, se montra enfant un élève modèle à l'école libre, puis en 1906 à l'école publique, de sorte qu'il obtint son diplôme d'ouvrier pâtissier et envisagea une carrière qui lui paraissait une promotion importante. Classe 1916, matricule 206, il fut incorporé au 58e RI à compter du 10 avril 1915, monta au front contre l'Allemagne. Il passa au 410e RI le 16 juin 1916. A Brimont, Marne, il reçut un éclat d'obus et fut évacué blessé le 16 avril 1917. Il fut soigné à l'hôpital d'Amiens, et retourna au front le 11 juin 1917. Déclaré réserviste le 15 décembre 1917, il fut cependant maintenu sous les drapeaux. Il fut cité à l'ordre du corps d'armée le 9 avril 1918 : s'est distingué en se battant pied à pied pour retarder la marche de l'ennemi et permettre à plusieurs G.F. de se replier. Mais il fut gazé à Souilly, Meuse, le 27 mai 191, et hospitalisé à Asnières du 28 mai au 27 juin 1918. Nouvelle citation à l'ordre du régiment le 19 octobre 1918 : agent de liaison très dévoué a assuré la liaison de son unité au chef de bataillon dans des circonstances très pénibles, n'a pas hésité à traverser des zones continuellement battues par des nids de mitrailleuses pour assurer sa mission. Il n'est pas renvoyé chez lui en 1918. Il passe au 8e régiment d'infanterie coloniale le 24 mars 1919. Part le 8 avril 1919 vers le dépôt de la 16e DIC en Orient, puis au 81e colonial. A Salonique, on le démobilise enfin le 20 octobre 1919. Il retourne au pays, mais ses difficultés d'audition, supposées s'améliorer toutes seules, l'empêchent en fait de persévérer dans la pâtisserie : il reprend à contre coeur la petite exploitation agricole de son père à Saint-Julien-Chapteuil, Haute-Loire, en moyenne montagne. Il obtient une pension permanente le 24 novembre 1921 pour surdité très marquée. Il se marie en 1925, a sept enfants. Invalidité de 30 %, puis 70, puis 90. Le maire de Saint-Julien lui donne un certificat de handicap et de danger pour la circulation. Il reçoit la Croix de guerre étoile vermeil et étoile de bronze. Décoré de la Médaille militaire le 6 mars 1932, au cours du congrès cantonal des anciens combattants à Saint-Julien-Chapteuil. Il décède dès 1942, à 48 ans, des suites. Sa veuve élève difficilement ses sept enfants. Un jugement du tribunal du Puy du 20 mai 1944 les déclare adoptés par la Nation. Les trois aînés sont dès 14 ans placés chez une tante, boulangère à Vals-près-Le Puy, et deviennent tous trois boulangers, réalisant à sa place le désir de leur père. || || cornet acoustique déplié || Other || || cornet acoustique de Marcel Barriol || Guerre mondiale (1914-1918) -- Soins médicaux || Guerre mondiale (1914-1918) || Cornet de métal blanc, en trois morceaux emboités, télescopiques. || Medical || Other || Marcel Barriol || Guerre mondiale (1914-1918) -- France || Western Front || || Guerre mondiale (1914-1918) || recrutement au Puy-en-Velay || Guerre mondiale (1914-1918) -- Campagnes et batailles -- Front occidental || Guerre mondiale (1914-1918) -- France || Western Front || Front || Le Puy-en-Velay, Haute-Loire, France || Recruitment and Conscription || 45.0427751,3.882802999999967 || Remembrance || Vers le 10 avril 1915, sans doute au Puy-en-Velay. Les 14 recrues de la 8e escouade dans une cour sur trois rangs, en uniformes disparates, tenant un drapeau et un écriteau, Marcel Barriol serait le plus à droite. || || recrutement de Marcel Barriol || Guerre mondiale (1914-1918) || Recruitment and Conscription || Western Front || Vers le 10 avril 1915 au Puy-en-Velay, recrutement de la 8e escouade, texte au dos de la carte postale : Bien chers parents, ... ayant vu dans les journaux qu'on aurait des perms, le vagmestre m'a dit en allant chercher le paquet de me faire faire un certificat de semaille... || Back || Le Puy-en-Velay, Haute-Loire, France || Guerre mondiale (1914-1918) -- Campagnes et batailles -- Front occidental || Postcard || 45.0427751,3.882802999999967 || Marcel Barriol || Guerre mondiale (1914-1918) -- France || || Postcard || 6 soldats des troupes coloniales en uniforme, sur deux rangs, devant une toile peinte Salonique et 31 août 1919. Marcel Barriol, avec sa médaille, serait le plus à droite au premier rang.A cette date ils sont supposés avoir quitté Salonique depuis plusieurs jours : c'est donc leur photo de départ. || 40.6391508,22.944426900000053 || Guerre mondiale (1914-1918) || soldats français en Grèce || Guerre mondiale (1914-1918) -- Campagnes et batailles -- Balkans || Gallipoli Front || Marcel Barriol à Salonique || Remembrance || Balkans

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