Deux vases et une bouillotte ayant appartenu à Léonard Pagnoux. C'est probablement lui qui les a façonnés à partir de douilles d'obus en souvenir de sa campagne italienne entre novembre 1917 et septembre 1918. Ces objets sont gravés. La bouillotte (au centre) porte la mention buono-notte sur le côté et Léonard 1918 sous le fond, l'un des vases porte la mention Mt Grappa 1917 et l'autre Souvenir de la Piave (nov. 1918) ; Ces noms font référence à deux moments majeurs du conflit sur le sol italien. Le Monte Grappa est un point central du système de défense italien. En novembre-décembre 1917 il est le théâtre de violents combats entre les régiments austro-hongroises et les troupes italiennes, assistées de troupes franco-britanniques. Le Piave est la principale ligne de défense italienne. Durant la bataille du Piave (juin 1918), en particulier sur l'Altipiano d'Asiago, les troupes italiennes aidées notamment par plusieurs régiments d'artillerie français (dont les 112e et 120 régiment d'artillerie lourde dont Léonard Pagnoux à fait partie) repoussent définitivement les attaques austro-hongroises.

- Une photographie représentant Léonard Pagnoux, officier mécanicien au 90ème régiment d'artillerie lourde (sans date, après le 29 mai 1917) ; - deux vases souvenirs gravés réalisés à partir de douilles d'obus, l'un portant la mention Mt Grappa 1917 et l'autre Souvenir de la Piave (nov. 1918) ; - une bouillotte souvenir gravée réalisée à partir d'une douille d'obus et portant la mention Buono notte sur le côté et Léonard 1918 sous le fond de l'objet. || Léonard Pagnoux est le grand-père paternel du contributeur. Né à Oradour-sur-Glane il est le fils de Léonard Pagnoux et de Marguerite Malamas, domiciliés à Limoges. Cocher puis chauffeur d'automobiles dans la vie civile, il est naturellement formé en 1904-1905 au 12ème escadron du Train des équipages. Rappelé en août 1914, il effectue d'abord un passage au 21ème régiment d'artillerie, puis il poursuit tout son parcours militaire dans l'artillerie lourde en tant qu'officier mécanicien et chauffeur, passant successivement au 112eme, 120ème, 85ème et 90ème régiment. C'est dans ce dernier régiment qu'il obtient une citation à l'ordre du régiment pour son courage, son zèle, ses qualités de chauffeur et pour avoir à maintes reprises conduit son officier sous de violents bombardements. Auparavant il a servi notamment en Italie de novembre 1917 à septembre 1918. Démobilisé en mars 1919, il se retire à la Fauvette, village situé à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). Il se marie ensuite à Madeleine Gensac (veuve du soldat Pierre Malamas en décembre 1915 à Guéret) le 16/04/1921.

Carte postale représentant un soldat Au dos, une écriture manuscrite : Souvenir de la campagne 1914-1915 Un vieux soldat qui n'oublie pas son oncle et sa tante et leur apporte de bons baisers. A. Genève.