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Correspondance de guerre Vénissac-Maurin

Correspondance de guerre Vénissac-Maurin

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CONTRIBUTOR

Aimée Courtois-Venissac

DATE

-

LANGUAGE

fra

ITEMS

75

INSTITUTION

Europeana 1914-1918

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TRANSCRIBERS
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METADATA

Source

UGC

Contributor

europeana19141918:agent/6f9ad6799adb2d9a41349933dcde696a

Type

Story

Language

fra
Français

Country

Europe

DataProvider

Europeana 1914-1918

Provider

Europeana 1914-1918

DatasetName

2020601_Ag_ErsterWeltkrieg_EU

Language

mul

Agent

Aimée Courtois-Venissac | europeana19141918:agent/6f9ad6799adb2d9a41349933dcde696a

Created

2019-09-11T08:43:47.207Z
2020-02-25T08:51:05.217Z
2013-11-19 14:12:40 UTC
2013-11-20 10:26:28 UTC

Provenance

INTERNET

Record ID

/2020601/https___1914_1918_europeana_eu_contributions_9857

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Correspondance de guerre

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Un premier courrier daté du 30/08/1916 est écrit par l'aumônier divisionnaire secteur 76, Monsieur COMTE, originaire d'Ambiévillers (70). Il est adressé à mon arrière grand-père Auguste FOSSADIER. Il explique que Henri a été gravement blessé à la poitrine ce matin, qu'il l'a reçu et soigné au poste de secours et qu'il l'a prié de prévenir son beau-père. Qu'il vient d'être transporté à l'ambulance de Proyart. Il pense qu'il ne pourra pas écrire à sa jeune épouse et souhaite que son beau-père la prévienne doucement. Qu'il est courageux dans la souffrance et au combat. Un 2ème courrier, daté du 30/08/1916, écrit par M BELGRAND camarade de guerre depuis un an, originaire de Dommartin aux Bois (88), qui informe Gabrielle que son époux a été blessé à l'épaule ce matin. Comme il faisait encore sombre, il n'a pas pu connaître l'étendue de la blessure. Il explique que la blessure fait suite à un éclatement prématuré d'obus de 75, mais que la blessure est légère et de ne pas s'inquiéter. Un 3ème courrier, sans doute écrit par un camarade de blessure, non daté, est adressé à son épouse Gabrielle. Elle est rédigée comme si c'était Henri qui l'avait écrite à sa femme. Il lui demande de bien conserver ce courrier, ainsi que les autres choses envoyées. Il explique avoir été blessé légèrement le 30/08/1916 sur le champ de bataille à 3 h du matin, il n'a pas souffert, il est sur un brancard, emmené à l'ambulance de Proyart où il a été reçu par l'aumônier COMTE qui lui a mis un pansement. Il lui a dit qu'il était atteint au cœur, l'a confessé, lui a donné un sacrement. Il croyait toujours voir arriver son épouse et son garçon Pierre, près de lui et se voyant perdu leur écrire pour leur dire adieu, mais n'a pas pu. Il a fait bruler la carte reçue de son épouse. Il a eu 1h d'agonie. Ce qui lui faisait mal, c'est de laisser une veuve et un orphelin. Il les embrasse, les aime beaucoup, demande à nouveau de conserver cette lettre comme souvenir de lui et de bien travailler. Un 4ème courrier daté du 02/09/1916, écrit par l'aumônier et adressé au Curé de la paroisse. Il explique que 2 jours auparavant, il a reçu au poste, Henri MARTIN, son paroissien, qui venait d'être grièvement blessé. Il demande de prévenir la famille que Henri est mort suite à sa profonde blessure, une heure après son arrivée à l'ambulance. Il a été enterré au cimetière de Proyart (Somme) le 31 août, une croix avec inscription permettra de le retrouver. La famille ne sera prévenue par voie officielle que dans quelques semaines. Il a eu une mort très chrétienne, à reçu les sacrements, l'a confessé, lui a donné l'extrême onction et l'indulgence plénière. Un 5ème courrier daté du 14 septembre 1916, de Léon HUTIN, sans doute camarade de combat, adressé à Gabrielle MARTIN. Il lui dit qu'il a eu du mal à se décider à lui écrire et que c'est difficile pour lui. Il explique que Henri a été traversé par un éclat d'obus, transporté à l'ambulance et décédé après. Ce jour là, Léon n'était pas à la batterie de combat, il est ordonnance et avait accompagné son officier, blessé 2 jours plus tôt, en zone de repos. Il lui écrit qu'il va aller sur sa tombe et lui transmettra les renseignements. Il lui explique que Henri a été touché quand il était sur la plateforme près de la pièce (je suppose qu'il veut dire la pièce d'artillerie = canon) avec les autres soldats, pour tirer. Les 4 autres ont été blessés aussi, dont M BELGRAND qui lui a écrit. Lui et Henri étaient toujours ensembles. || J'ai retrouvé, il y environ 25 ans, quelques documents et courriers, laissés dans la maison abandonnée de mes arrières grands parents, située à Ameuvelle 88410. Ces documents étaient en très mauvais état car mal conservés dans une maison non chauffée qui servait à stocker des céréales. Il s'agit de plusieurs courriers concernant le décès, sur un champ de bataille, dans la Somme, à côté de Proyart, de Henri MARTIN, cultivateur demeurant à Martinvelle 88410, né le 27 janvier 1885 à Martinvelle, époux de Gabrielle FOSSADIER. Ensemble, ils ont eu un garçon prénommé Pierre, né le 28 janvier 1915 à Martinvelle. Gabrielle est la sœur de mon grand-père paternel. Henri MARTIN faisait partie du 101ème d'artillerie lourde, 27ème ?, secteur postal 168. Il a été gravement blessé le 30 août 1916 à 3h du matin, par un éclat d'obus, tiré par ses camarades, trop prématurément éclaté. Se retrouvant veuve, Gabrielle FOSSADIER, épouse MARTIN, après plusieurs années, fait la connaissance d'un soldat italien Alfred MINERVINO. Elle part le rejoindre, avec son fils Pierre, après la guerre en 1920,en paquebot, aux Etats Unis. Elle se marie avec lui et, par se fait, perd son droit à pension de guerre. Malgré une santé fragile de Pierre, ils passent les formalités d'immigration à Elis Island. Malheureusement, Pierre décède d'une broncho-pneumonie le 29 juillet 1920, à Bridgeport, Connecticut, quelques mois après son arrivée. Elle n'est revenue qu'une seule fois en France. Avec Alfred MINERVINO, ils ont eu 3 enfants : Peter, Marie et Carmen. Je corresponds toujours avec Carmen, le seule encore en vie. Une anecdote : Le seul descendant de cette branche des cousins d'Amérique qui soit venu en France est Peter. Pendant la 2ème guerre mondiale, il faisait partie des soldats américains venus en renfort dans les Vosges. Il a eu l'opportunité de rendre visite à sa famille, dont sa grand-mère, pendant 2 jours. Il ne connaissait pas la langue française mais en a appris quelques mots. Je lui ai rendu visite en 1992 et m'a sorti les mots suivants dont il se souvenait : cheval, vache, cochon et eau de vie.

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Portrait de Louis Stanislas GONTHIER-MAURIN

1 Item

Portrait de Louis Stanislas GONTHIER-MAURIN || Front

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FRAM - Histoire de Louis-Stanislas GONTHIER-MAURIN

8 Items

1 - Livret individuel d'homme de troupe de Louis Stanislas Gonthier-Maurin 2 - Portrait de Louis Stanislas Gonthier-Maurin 3 - Souvenir de Copenhague, voyage à l'Ermitage, jardin du roi\n 4 - Portait présumé de Théophile Pierre Antoine Gonthier-Maurin || Louis Stanislas Gonthier-Maurin est né en 1899. Il est le fils de Marie Alphonse Gonthier-Maurin et de Césarine Bornand. Le couple vit à Saint-Jean-de-Belleville et a neuf enfants. A la mort de son père, Louis Stanislas est recueilli par un oncle paternel à Hauteluce. Le contributeur est le fils de Louis Stanislas Gonthier-Maurin. Louis Stanislas est appelé dans les derniers mois de la guerre. Il participe à l'occupation de la Schleswig. Après la démobilisation, il s'installe comme cultivateur à Saint-Jean-de-Belleville. Il épouse Jeanne Marie Antoinette Bermond et a 5 enfants : Thérèse, Marie, Alphonse, Jean – le contributeur - et Agnès Monique. Le livret individuel d'homme de troupe de Louis Stanislas Gonthier-Maurin comporte également sa fiche de mobilisation de 1939. Le contributeur se souvient qu'en août 1939, son père et un ami étaient descendus à Moutiers lors de la mobilisation. Il se rappelle les larmes de sa mère. Louis Stanislas ne participera pas à la Seconde Guerre mondiale ; il est renvoyé dans ses foyers le 30 septembre 1939. Louis Stanislas Gonthier-Maurin a raconté à son fils avoir espéré ne pas être mobilisé mais, dans les derniers mois, les plus jeunes étaient appelés : Nous n'étions que des gamins lui disait-il mais il n'avait pas connu de coups durs. Il est démobilisé en juin 1920. Il évoquait également son frère, Théophile qui s'était battu aux Dardanelles et était mort en 1917. Le diplôme mort pour la France décerné à la famille de Théophile, était accroché au-dessus du lit du contributeur lorsqu'il était enfant. Il conserve une photographie d'un homme en uniforme du 6ème régiment d'infanterie coloniale, vraisemblablement un portrait de son oncle. La fiche matricule de Théophile Pierre Antoine Gonthier-Maurin nous apprend qu'il a effectué son service et a été réformé en 1911 pour tuberculose pulmonaire. Il est rappelé en septembre 1915. Avec le 6ème régiment d'infanterie coloniale, il combat en Orient à partir du mois de mai 1915. Il est blessé par un éclat d'obus en juin 1915 et contracte le paludisme en avril 1916. Il meurt le 5 septembre 1917 à Rambervillers (Vosges), des suites de cette maladie.

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