Alfred TROISPOILS | trois frères dans la guerre
Troisième fils de Maurice Troispoils et d’Aimée Passedroit, Alfred est né le 15 janvier 1895 à Saint-Augustin -des-Bois (Maine-et-Loire). Il est incorporé au 113ème régiment d’infanterie le 6 septembre 1916. Ses deux frères aînés, Raphaël et Henri, ont été faits prisonniers dans l’Yser près de Zonnebecke en 1914. Début décembre 1916, il est évacué malade. La commission de réforme de Blois le classe en service auxiliaire le 16 mai 1917 et il effectue à compter de ce jour des travaux de manutention aux 38ème RI, 74ème RI, 96ème RI et 111ème RI. La guerre s’achève alors qu’il est affecté depuis le 16 août 1918 au 121ème RI. Il est démobilisé le 9 septembre 1919.
Photographie d’Alfred Troispoils du 121ème RI, vers août 1918
CONTRIBUTOR
Marie-Line Martin
DATE
1916-09-06 - 1919-09-09
LANGUAGE
fra
ITEMS
1
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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FRAD048-014 Trois frères varois dans la Grande guerre
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Il s'agit des trois frères de la grand-mère du contributeur, qui, d'origine italienne, habitaient dans le Var : Ange(1893-1923), Antoine et François, les deux derniers prisonniers de guerre.
FRAD071-163 Jean-Marie | Claudius et Antoine Delorme | trois frères dans la guerre
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Récit de Mme Michelle Picard sur ses grands-oncles maternels : Jean-Marie, Claudius et Antoine Delorme. La contributrice détient lettres, carnets, cartes postales, photographies… traces de leur vie de soldat lors de la première guerre mondiale. Les trois frères écrivent alors à leur mère, veuve depuis 1905, leur sœur Marie et correspondent entre eux. La mère de Mme Picard au cours de recherches généalogiques a réalisé tout un travail sur ses oncles entre 1914 et 1918 que la contributrice a poursuivi révélant ainsi trois parcours : Jean dit Jean-Marie Delorme, né le 13 décembre 1889 à Senozan (Saône-et-Loire), matricule 848, recensé au bureau de Mâcon est mobilisé le 3 août 1914 dans la réserve de l’armée active du Régiment d’infanterie de Mâcon, et passe en juin 1915 au 20ème Bataillon de Chasseurs. Du 18 septembre au 10 octobre 1914, il relate dans un petit carnet ses déplacements et ses conditions de vie notamment dans les tranchées dans la Meuse près de Lérouville et Marbotte. En septembre 1915, alors dans les tranchées dans le Pas-de-Calais, il meurt lors du combat du 25 dans le bois de Givenchy à Souchez. Dans sa lettre du 24 septembre, il annonce l’attaque du lendemain et exprime toute sa détermination, donnant à ce dernier écrit une dimension particulièrement émouvante. La contributrice a recherché et constaté que son nom était bien inscrit sur l’Anneau de la mémoire du Mémorial International de Notre-Dame-de-Lorette inauguré le 11 novembre 2014. Claude dit Claudius Delorme, né le 10 octobre 1891 à Laizé (Saône-et-Loire) est recensé au bureau de Mâcon sous le matricule 1013. Il est mobilisé dans le 3ème Bataillon de Chasseurs à pied et passe dans l’artillerie lourde le 1er mai 1917. Il est blessé à plusieurs reprises et reçoit citations et médailles. Dans sa lettre du 3 août 1914 à son frère, il écrit de Saint Dié (Vosges) : « Je crois qu’ils vont nous mener à l’abattoir» et conclut « Je ne crois pas que les boches auront ma peau ». A travers ses lettres, M. et Mme Picard ont essayé de reconstituer son parcours et ont en projet de réaliser un pèlerinage sur ces lieux en guise d’hommage. Claudius reviendra de la guerre et s’installera à Flacé (Saône-et-Loire) où il exercera sa profession de maréchal-ferrand. Il décède en 1957. Antoine Delorme, né le 26 octobre 1895 à Laizé (Saône-et-Loire) est recensé au bureau de Mâcon sous le matricule 1277. A la lecture de ses lettres, la contributrice suppose un caractère de baroudeur. Blessé à plusieurs reprises, il a dû partir aux Dardanelles car on trouve dans sa correspondance une carte envoyée de Marseille et il écrit souffrir de la malaria. Il est dans un Régiment de zouaves et envoie des lettres et cartes d’Alger et du camp de Boghari. Il meurt au combat le 1er septembre 1918 à Varennes (Oise). La contributrice a prêté également son cahier de recherches dans lequel elle a résumé les différentes correspondances et noté les résultats de ses études. || Correspondance des trois frères et carnet de guerre de Jean-Marie Delorme.
Deux frères dans la Grande Guerre
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10 photos, 1 carte postale et reproduction de 4 documents écrits || Henri Joseph SAURAT, mon grand-père maternel, est né le 12 mars 1893 à Chalabre, dans l'Aude. Incorporé dès le 26 novembre 1913 Henri, classé soutien indispensable de famille par le conseil cantonal de sa commune, n'est affecté au 80ème R.I. que le 2 mars 1914. Arrivé au corps le 3 mars du même mois, en tant que soldat de 2ème classe, il ne retrouvera la vie civile que le 1er septembre 1919. Plus de cinq longues années d'épreuves et de souffrances dont il sortira marqué à vie, autant psychiquement que dans sa chair. En l'absence de documents précis, il est difficile de suivre son journal de marche au cours de cette période. Je ne peux qu'en signaler les principales étapes au vu de son état signalétique et des services militaires. Baptême du feu en Lorraine sanctionné, en août 1914, par un éclat d’obus. En juin 1915, c'est la bataille de l'Yser qui lui vaut une seconde blessure laquelle le tient éloigné du front pendant plusieurs mois. Mais c'est aussi l'enfer de Verdun (Fleury-sous-Douaumont, la cote 304…), en 1916-1917. Au printemps 1918, on le retrouve en Alsace (pont d'Aspach) puis dans les Flandres, au mont Kemmel, où il est à nouveau blessé, en juin, par un éclat d'obus. De retour sur le front début juillet, il finira la guerre dans la région de Laon (Ailette, La Serre). Pour les soldats les moins gravement blessés, le temps des soins devait constituer une sorte de respiration en attendant leur retour sur les champs de bataille. En effet, évacués « vers l'intérieur », ils faisaient une halte plus ou moins longue dans un hôpital pour parfaire leur remise en forme. Ainsi, c'est à Beaugency (Loiret) dans le couvent des Ursulines transformé en hôpital militaire que l'on retrouvera Henri au moins à trois reprises pour des séjours de parfois six mois. A l'image de la plupart des anciens combattants, il ne se montrait guère bavard concernant sa vie de soldat. Mais, sans doute, gardait-il en mémoire de terribles images, irracontables, comme celles que la rumeur familiale me rapporta après le décès de mon grand-père, en 1956. Est-ce en référence au métier qu'il exerçait dans la vie civile – celui de boucher – qu'il fut, dit-on, parfois commis au triste rôle de « nettoyeur de tranchées » après l'assaut? Quoi qu'il en soit, on murmurait que seul l'alcool - voire pire, avait pu lui insuffler suffisamment de courage ou d'inconscience pour mener à bien ces pénibles missions. La Dépêche du Midi consacra un court hommage à Henri lors de ses obsèques. Le journal rappela qu'il « était titulaire de la Croix de Guerre, avec sept citations, et de la Médaille Militaire. Blessé à plusieurs reprises, il avait été également gazé et diminué physiquement. » Jean Hervé SAURAT, frère cadet d'Henri, est né le 17 août 1896, également à Chalabre. À la différence de son aîné, il est recruté alors que les combats font partout rage. Incorporé à Narbonne, en août 1916, il rejoint finalement Arras au sein du 33ème R.I., 1er corps d'armée, 10ème compagnie. Moins d'un an plus tard, il est engagé dans la difficile bataille des Flandres, particulièrement éprouvante au regard des conditions climatiques et de la résistance acharnée des forces ennemies. De fait, Jean Hervé est mortellement blessé à Steenstraat, non loin d’Ypres, en Belgique, le 15 juillet 1917. Il avait moins de 21 ans… Bien que son nom figure sur le monument aux morts de Chalabre, aucune tombe ne semblait avoir recueilli ses restes dans le cimetière de la commune. En fait, c’est à mille kilomètres de là qu’il fallait chercher, au sein de l’immense nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette, à Amblain-Saint-Nazaire, dans le Pas-de-Calais. Là-bas, j’ai récemment découvert avec émotion une simple croix blanche marquée de son nom, perdue parmi des milliers d’autres, et qui matérialise le lieu où j’ai pu me recueillir près de cent ans après la disparition tragique de mon grand-oncle. Jean Hervé passe pour être le premier soupirant de ma grand-mère mais, ironie de l'histoire, le destin fit qu'Henri Joseph, son frère, devint finalement mon grand-père!.. || || Henri Joseph SAURAT || Henri SAURAT prêt à combattre || || Nederlands || Français || Henri Joseph SAURAT || Un peu de détente (Henri, à gauche) || || Français || Henri SAURAT (au fond, à droite) à l'Hôpital de Beaugency || || Henri SAURAT (au fond, à gauche) à l'Hôpital de Beaugency || Français || || Henri SAURAT (au milieu, à gauche) à l'Hôpital de Beaugency || Français || || Carte postale || Beaugency || Hôpital militaire de Beaugency || Français || || Français || Livret militaire d'Henri SAURAT || || Français || Henri SAURAT - Diplôme de médaille militaire || || Henri SAURAT - Certificat de bonne conduite || Français || || Français || Jean Hervé SAURAT, en tenue (12 novembre 1916) || || Français || Acte de décès de Jean Hervé SAURAT || || Monument aux morts de CHALABRE || Français || || Français || Jean Hervé SAURAT - In Memoriam || Monument aux morts de Chalabre || || Français || Tombe de Jean Hervé SAURAT || Nécropole Nationale N-D-de-Lorette (Amblain-St-Nazaire) || || Tombe de Jean Hervé SAURAT et la basilique ND-de-Lorette || Français || Nécropole Nationale N-D-de-Lorette (Amblain-St-Nazaire)