FRAD043_068 Michel et Jean-Marie Petiot | soldats de la Grande guerre
Hélène Petiot raconte l'histoire de son grand-père paternel Michel Petiot et de son frère Jean-Marie, tous deux soldats de la Grande guerre. Après guerre, Michel Petiot n’évoque pratiquement jamais le conflit en famille. C’est uniquement en 1974, lorsque Hélène est en classe de première, qu’il classe avec sa petite-fille toutes ses cartes postales de cette période. À la lecture de sa correspondance, Hélène apprend que son grand-père intègre à la mobilisation le 86ème régiment d'infanterie, régiment caserné au Puy-en-Velay, et qu’il est blessé lors des combats de Verdun. Dans une carte postale du 26 avril 1915, Michel écrit de Longueil-Annel dans l’Oise et précise à sa femme : « c’est dans ce château américain de Longueil qu’est installée une ambulance anglaise où sont soignés tous les blessés du 38ème et du 86ème régiments d’infanterie » (carte n° 1). Le 8 octobre 1915, Michel explique à sa femme qu’il s’est fait un bon copain « avec lequel il fait beaucoup de tours de boyau » (carte n° 2). Une carte postale photographique datée d’avril-mai 1917 montre un champ de bataille avec une explosion en fond et au premier plan à droite, une croix au stylo précise l’emplacement de sa « cagna » comme l’appelle Michel Petiot. Pour ceux de l’arrière qui ne connaissent rien de la vie dans les tranchées, l’emplacement ainsi désigné n’évoque guerre qu’un petit monticule de cailloux et de terre dans un champ désolé (carte n° 3). Michel Petiot est deux fois cité à l’ordre de l’armée le 10 juillet et le 10 novembre 1918 et cité à l’ordre de la brigade le 17 novembre 1918. Il ne demande pas la légion d'honneur car il estime que ce n’est pas à lui de faire la démarche mais à l’État. À quatre-vingt dix ans toutefois, il fait sa demande mais c’est un prétexte pour réunir la famille autour d’un bon repas. Il décède malheureusement au cours de l’enquête préalable de moralité et d'honorabilité. Chaque 11 novembre, Michel Petiot avait une exigence et une seule, que soit servit à midi un plat de gigot et fayots en souvenir du menu partagé avec ses camarades le 11 novembre 1918.
Du frère de Michel, Jean-Marie, il n’y a que peu de souvenirs. Sa petite-nièce conserve quelques cartes de sa main, notamment écrites à la femme de son frère. Le 10 février 1916, il lui écrit de Haute-Alsace et la remercie du colis qu’elle lui a fait parvenir. Dans une carte du 23 mars 1916 il lui dit avoir reçu des bonnes nouvelles de son frère, quant à lui il repart dans les tranchées le soir même. Il explique à sa belle-sœur que dans les tranchées, il aura plus de temps pour lui écrire mais après 1916 i n’y a plus de carte.
1/ Carte postale de Michel Petiot à sa femme, Longueil-Annel dans l’Oise, 26 avril 1915. Édition Gambier-Leduc. 2/ Carte postale de Michel Petiot à sa femme, Moulins, la cathédrale côté sud, 8 octobre 1915. 3/ Carte postale de Michel Petiot à sa femme, la cagna dans les tranchées, avril-mai 1917. 4/ Briquets en douilles de laiton réalisés par Michel Petiot, 1915-1918.
Michel Petiot
Postcard
Carte postale de Michel Petiot à sa femme, Longueil-Annel dans l’Oise, 26 avril 1915 (Édition Gambier-Leduc).
Longueil-Annel dans l’Oise
49.4687848,2.864221000000043
46.568059,3.3344170000000304
Carte postale de Michel Petiot à sa femme, Moulins, la cathédrale côté sud, 8 octobre 1915.
Moulins
Carte postale de Michel Petiot à sa femme, la cagna dans les tranchées, avril-mai 1917.
Trench Life
Briquets en douilles de laiton réalisés par Michel Petiot, 1915-1918.
Guerre mondiale (1914-1918)
Guerre mondiale (1914-1918) -- Art et guerre
Briquets en douilles de laiton
Guerre mondiale (1914-1918) -- France
Weapon
CONTRIBUTOR
Hélène Petiot
DATE
1914 - 1918
LANGUAGE
fra
ITEMS
3
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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Couverture de l'ouvrage de Louis Valour
Michel TRILLE | combattant de la grande guerre
1 Item
Michel TRILLE, né le 29 septembre 1891 à Salléles d'Aude. Engagé volontaire a Mirepoix le 11 mai 1911 au titre du 14em Régiment d'Infanterie. Caporal le 8 octobre 1912. Passé au 214em Régiment d'Infanterie et porté aux armes le 8 aout 1914. Sergent le 5 novembre 1913. Passé à la 6em compagnie de mitrailleuses le 17 janvier 1918. Fait prisonnier de guerre le 27 mai 1918 aux chemins des Dames. Interné a Larmsdorf (Haute-Silésie). Rapatrié le 28 décembre 1918 et affecté au 14em Régiment d'Infanterie. Passé au 106em Régiment d'Infanterie le 24 avril 1919. Mise en congés illimité de démobilisation le 23 aout 1919. Rengagé pour 2 ans le 18 septembre 1919 au titre du 14em Régiment d'Infanterie. Sergent Major le 11 décembre 1920. Rengagé pour 2 ans le 22 juillet 1921 au titre du 14em Régiment d'Infanterie. Adjudant de bataillon le 14 juillet 1925. Dirigé sur l'armée du Levant le 20 février 1926. Affecté au 21me Régiment de Tirailleurs Algériens le 6 mars 1926. Affecté au Conseil de Guerre de Damas (Syrie) le 27 mars 1926 comme commis-greffier auxiliaire et décoré à l'ordre du Régiment avec Croix de Guerre le 4 décembre 1926 par ordre général N°799 signé du général Gamelin. || -photographie du 14me Régiment d'Infanterie à la forte de Bouconne en 1912. -Lettre du 20 décembre 1914 (recto, verso). -photographie du 4 avril 1915 (rédaction au verso)