La guerre de Jean-Baptiste BRETON
Né en 1888, Jean-Baptiste Breton faisait partie du 2ème régiment de Zouaves (41ème compagnie, 11ème bataillon, 37ème division, 73ème brigade) un des régiments les plus prestigieux de la Grande Guerre. Au début de la guerre, il se bat à Auvelais, à coté de Charleroi, où lui et ses camarades se heurtent à la Garde Impériale. Repoussés, il raconte qu'ils traversent des champs de betteraves, et se replient de corons en corons. Il avait fait son service militaire dans ce même régiment, durant deux ans (1908/1909)
Ayant participé à toutes les campagnes (Guise, La Marne, Tracy-le-Mont, Quennevières, Champagne, Cote-du-Poivre, Avocourt, Fort-de-Vaux, Fleury, Douaumont) Jean-Baptiste Breton sera blessé deux fois, dont une fois à Verdun (vraisemblablement au printemps 1916), où il est enseveli par un obus. Celui-ci éclate sous lui, le projette en l'air, puis il retombe dans le trou, recouvert par la terre. Criblé d'éclats, qu'on lui retirera jusque dans les années 30, il doit son salut à ses camarades, qui le déterrent in extrémis. Il racontera avoir cru être mort et monter au ciel. Envoyé en convalescence à la poudrière de Sorgues, il y rencontrera sa première épouse, Marie Marcellin, dont on ne sait rien, si ce n'est qu'elle est décédée peu après leur mariage. Il passe environ un an et demi à Sorgues, puisqu'il est déjà sur le front en décembre 1917, date à laquelle il reçoit sa citation.
Il sera fait prisonnier en avril 1918, à Villers-Bretonneux, où son régiment est envoyé pour soutenir les néo-zélandais. Sa compagnie sera encerclée. Il raconte que les allemands leur faisaient couper des arbres pour faire des brancards, tant il y avait de blessés. Envoyé dans la Rhur, il travaille dans une mine de charbon. Il raconte que, affamés, les prisonniers tiraient au sort des volontaires qui s'échappaient la nuit du baraquement pour aller voler des pommes de terre dans les champs. Il raconte aussi qu'à l'armistice, les civils, terrorisés par des histoires répandues sur les soldats sénégalais, les ravitaillaient en les suppliant de se souvenir d'eux et de les protéger.
Citation à l'ordre de l'Armée de Jean-Baptiste Breton, signée par le Chef de Bataillon DESPAS
Trench Life
Citation à l'ordre de l'Armée de Jean-Baptiste Breton
Remembrance
CONTRIBUTOR
Breton Eric
DATE
1914-08
LANGUAGE
fra
ITEMS
1
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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Un breton dans la guerre
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Ce que mon grand-père Prosper (né en 1893 en Ille et Vilaine) n'avait sans doute pas prévu cette année là, c'est que son service militaire, commencé au camp de Coëtquidan dans le Morbihan, se poursuivrait par plusieurs années au coeur de la grande guerre. Il reviendra, blessé au pied, via le Danemark, par bateau (la Sierra Ventana). Il faut dire que, par chance, il sera fait prisonnier dès avril 1915 et passera presque toute sa guerre dans un camp de prisonniers: Celui de Whan, puis Parchim, Bergedorff près d'Hambourg, et enfin le camp disciplinaire d'Hanoversand. Plombier zingueur de son état, il n'en était pas moins sensible à l'art, notamment à la musique et aux arts plastiques. Il ramena quelques aquarelles et des instruments de musique (mandolines) fabriquées sur place (avec des os de mouton et des lames de cageot) avec l'aide de prisonniers russes, mais aussi une certaine connaissance de la langue allemande qu'il avait eu largement le temps d'apprendre. Il appartenait au 2ème régiment d'infanterie-1ère compagnie. || -Aquarelles de camps de prisonniers. -Photographies/Cartes postales -portraits- prises dans les camps de prisonniers. -Livret (extrait) de propagande sur les camps de prisonniers( 112 pages(?)-textes et nombreuses photos). -Texte manuscrit humoristique sur la loi martiale dans les camps.
un breton dans la Grande Guerre
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portrait de René Brochec || Mon grand-oncle maternel René Brochec est né le 9 mai 1895 à Cléder (Finistère)dans une famille de modestes agriculteurs. Mobilisé avec la classe 1915 bureau de recrutement de Brest matricule 2361, il passe successivement du 1er régiment mixte de zouaves au 2ème régiment de zouaves. Gravement blessé, il est amputé d'une jambe. Il décède à l'hopital auxiliaire n°237 de Saint Germain -en-Laye (Seine-et-Oise) le 3 juillet 1917.
FRAM - La mort de l'aviateur Georges Breton
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Mme Meslin nous a confié un lot de documents concernant son grand-père, l’aviateur-mitrailleur Georges Breton, fils d’instituteurs de Saint-Cyr-la-Campagne (Eure), avec qui il entretient une abondante correspondance de 1915 à 1917. En mars 1916, il sort victorieux, avec le caporal de Gaillard, pilote de l'avion, d’un combat aérien particulièrement difficile. Mais le 10 août 1917, il est grièvement blessé à la jambe lors d’une attaque qui l’oppose à quatre avions allemands. Il meurt à l’infirmerie quelques heures plus tard. Le 15 août, les parents de Georges Breton sont informés par le commandant de son escadrille que leur fils repose désormais «en brave, ayant fait son devoir jusqu’au sacrifice de sa vie ». Pour la perte de leur fils, M. et Mme Breton reçoivent de la Caisse des Victimes du Devoir la somme de 300 francs. || Nombreuses lettres, page du journal Le Pèlerin, une carte postale, deux photographies.