Aimé Virat tirant sur sa bouffarde
Photographie en noir et blanc, portrait d'Aimé Virat pris et dévellopée au front par un camarade de tranchée; envoyée dans le courrier du 20 mars 1915 à ses parents (légende de la lettre : ma photo en train d'allumer la bouffarde sans se faire un brin de bile, photo tirée à 1500 m des Boches).
CONTRIBUTOR
Marie-Thérèse Sentenat
DATE
1915-03
LANGUAGE
fra
ITEMS
1
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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Aimé Virat et ses camarades du 92° d'Infanterie
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Photographie en noir et blanc; portrait de groupe : le sergent Aimé Virat (au centre assis) et deux camarades du 92° d'Infanterie.
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Photographie en noir et blanc retrouvé dans le missel d'Aimé Virat, portrait de groupe de soldats du 92ème régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand. Le soldat Aimé Virat est debout, le troisième en partant de la gauche. Il est encore simple soldat, le grade de sergent lui sera attribué par la suite.
FRAD043_014 Louis Aimé Virat | un fils parti au front
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Photographie envoyée dans le courrier du 20 mars 1915 à ses parents montrant le sergent Louis Gabriel Aimé Virat allumant sa pipe(légende de la lettre : ma photo en train d'allumer la bouffarde sans se faire un brin de bile, photo tirée à 1500m des Boches). Photographie envoyée dans le courrier du 4 février 1915 à ses parents montrant le sergent Louis Gabriel Aimé Virat au poste d'observation à côté d'une mitrailleuse en batterie. Photographie envoyée dans le courrier du 4 février 1915 à ses parents montrant une entrée de boyau conduisant aux tranchées. Lettre de Louis Gabriel Aimé Virat à ses parents des 4, 12 et 16 janvier 1915, du 4 février 1915 et du 20 mars 1915. || Né en 1892, Louis Gabriel Aimé Virat est parti au service militaire à la fin de l'année 1913. Toujours sous les drapeaux à l'été 1914, Aimé Virat évoque dans ses lettres, dès le 28 juillet 1914, la situation explosive en Europe, gardant malgré tout l'espoir de ne pas partir au combat. C'est le 1er août 1914, qu'il annonce le départ prochain à ses parents. Après avoir traversé la France , au bout de 26 heures de chemin de fer, il arrive au front. Le 12 novembre 1914, il est en Belgique. Le 10 décembre 1914, il est à proximité d'un village romain. Formé en tant que mitrailleur au 92ème régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand, il a combattu en tant que tel. Il sera tué d'une balle à la tête le 3 mai 1915, à Beuvraignes, dans la Somme. Son képi, remis avec ses affaires personnelles à la famille, en portait la trace. Sur le tombeau de famille à Brioude, une plaque lui rend hommage. Les documents présentés et détenus par Mme Marie-Thérèse Sentenat sur son grand-oncle sont une série de photographies, une centaine de lettres signées d'Aimé à ses parents et à son frère et quelques courriers de ses camarades et d'une institutrice, Melle Rita Gros. Aimé Virat évoque dans ses lettres son quotidien au front. Soumises à la censure, dont le soldat avait pleinement connaissance par l'évocation permanente dans ses écrits et des sanctions qu'il encourait en cas d'infraction à ce devoir de réserve. Les sujets abordés sont souvent d'ordre matériel, il réclame à ses parents de lui envoyer des colis de toutes sortes : bandes molletières, souliers, gilet, chemises, écharpes, foulards, un pantalon bleu pour couvrir le rouge (fin octobre 1914) mais aussi des produits pharmaceutiques dont des pastilles Valda et Vichy, de l'eau de Cologne, des vivres (viande, fromage, charcuterie, chocolat) et divers objets qu'il qualifie d'utiles ( montre, rasoir, blaireau, porte-plume, briquet...). Ses demandes sont très précises et insistantes au fil des lettres si l'envoi n'a pas été fait. Mais ses lettres sont aussi le moyen pour lui d'exprimer la vie des tranchées et la dureté des combats, voire leur extrême violence. Ainsi, il s'estime privilégié d'être mitrailleur car il n'a pas à donner l'assaut (citation de la lettre du 12 janvier 1915 : pas d'assaut à pousser car c'est terrible quand il faut se piquer les uns les autres). Il fait également référence au feu meurtrier de l'artillerie auquel il est difficile d'échapper. Il parle de ses camarades de Brioude blessés ou prisonniers et de ses connaissances familiales et de voisinage. Il explique aussi les modalités de promotion. Ses lettres sont illustrées par des photographies prises sur le front, de lui, de ses camarades et de son environnement. Sa lettre du 16 janvier 1915 est remarquable par le fait qu'il explique à son frère Louis ce qu'est la guerre. Ce dernier lui avait exprimé son admiration et qu'il souhaitait détenir un souvenir pris à l’ennemi.