Affichette en souvenir de la Grande Guerre

Auguste Georges TOURY, cultivateur, a été mobilisé en 1914. Il était brancardier sur les champs de bataille durant la guerre de 1914-1918. || photos || || Auguste Georges TOURY, brancardier || Remembrance || Medical || Front || Oberhofen || 47.73531999999999,9.605029999999942 || Auguste Georges TOURY || Photograph || || Remembrance || Auguste Georges TOURY, soldat classe 1894 || Auguste Georges TOURY || || Auguste Georges TOURY || Remembrance || Auguste Georges TOURY, soldat classe 1894 || Photograph

Récit de Mme Moutardier sur son grand-père Antoine Theureau. Elle et son mari ont réalisé tout un travail de transcription, de recherches sur lui et sur d’autres membres de leur famille dont Paul Constant Moutardier (cf. contribution FRAD071-009) et Paul Joblot (cf. contribution FRAD071-081). Aussi, voici la biographie d’Antoine Theureau rédigée par ses descendants, que l'on peut retrouver également sur le site http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?auteur871 : « Il naît le 23 juillet 1878 à Fley ( Saône-et-Loire), au hameau de Rimond, fils de Claude Theureau et de Madeleine Pernin. Antoine se mariait le 26 juin 1900 à Saint-Clément-sur-Guye, où ses Parents, fermiers, assistaient à son mariage avec Catherine Gressard. Antoine, alors soldat (Classe 1898, matricule 1788, bureau de Chalon-sur-Saône) à la 23ème Section d’infirmiers à Nancy, déposait en mairie une autorisation de mariage émanant du Général Commandant le 20ème Corps d’Armée à Nancy. Ce fut peut-être dès le retour à la vie civile d’Antoine que le ménage, agrandi par la naissance de Madeleine, vint habiter Bissey-sous-Cruchaud. Le 6 avril 1909, Antoine et Catherine donneront un frère, Louis, à Madeleine. La guerre de 1914 mobilisera Antoine dans un corps de brancardiers. Sa mission consistait à aller chercher sur le champ de bataille, même en plein combat, les blessés, pour les ramener dans les zones où était implantée l’infirmerie de campagne. Au cours de l’une de ces missions effectuée avec d’autres brancardiers, leur chariot s’embourba à un tel point qu’ils durent le pousser, les uns, dont Antoine, s’arc-boutant aux roues pour avoir plus d’appui. Au cours de l’effort, l’un d’eux, vis-à-vis d’Antoine, se dit, à voix haute, avoir un mauvais pressentiment. Antoine accepta de lui laisser sa place. A peine la permutation avait-elle eu lieu que le camarade tomba, tué net par une balle. Son courage lui valut plusieurs citations (cf. les documents n°2 et 3) : - Première citation à l’ordre de la Division pour le Groupe de brancardiers divisionnaires auquel il appartient, le 28 mai 1916 : Forçant l’admiration de tous, les brancardiers divisionnaires n’ont cessé, sous l’énergique impulsion de leur chef, malgré les bombardements des 19, 20, 21 mai, les tirs de barrage, d’assurer de nuit et de jour, la relève des blessés, et ont dû, certain jour, doubler le service des brancardiers régimentaires très éprouvés par le feu. » En bas de page : « Remis au soldat Theureau Antoine qui figurait sur les contrôles du Groupe de Brancardiers à la date du 28 mai 1916. » - 13 juin 1918 une citation à l’ordre de la Direction du Service de Santé de la 45ème Division « REGIMENT » : « Theureau Antoine, Brancardier au C.B.D./45, Mle 687 A courageusement assuré, sous un feu violent, l’évacuation d’un poste de secours régimentaire menacé par l’infanterie ennemie. » - 17 octobre 1918 nouvelle citation à l’ordre de la direction du Service de Santé de la 45ème Division « REGIMENT » : Theureau Antoine, Soldat de 2ème classe au G.B.D./45 – 8ème Section d’Infirmiers Militaires – N° Mle 687, Très courageux, à citer en exemple à ses camarades. A fait courageusement son devoir dans des circonstances difficiles, sous de violents bombardements ». Ce qui lui valut la Croix de guerre avec 2 étoiles de bronze. Démobilisé, Antoine revenait à Bissey-sous-Cruchaud et reprenait son travail de vigneron ». Mais la guerre avait laissé des séquelles et son état de santé ne fit que se dégrader. Il mourra d’un cancer le 13 juillet 1931 à l’hôpital de l’Antiquaille à Lyon. Mme Gisèle Moutardier née Theureau n'a pas connu son grand-père mais elle lui doit son troisième prénom, Antoinette. La mémoire de cette période reste vive dans cette famille. La fille des contributeurs est enseignante en histoire et montre entres autres le casque de son aïeul à ses élèves et participe à des projets pédagogiques sur la première guerre.