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FRAD087_065-Histoire d'Eugène Tribolle et de ses frères

Portrait d'Eugène Tribolle en uniforme, encadré (vers 1915) ; carte postale sur laquelle figure Henri Tribolle (1911) ; photographie de Françoise-Catherine Tribolle, sœur aînée de Louis, Léon, Henri et Eugène.
Histoire d'Eugène Tribolle et de ses frères Louis, Léon et Henri, racontée par l'arrière-petite-fille de Françoise-Catherine Tribolle épouse Barrot, née en 1884, leur sœur. Tous quatre étaient fils de François Tribolle et de Françoise Léger, exploitants agricoles à la propriété de La Borderie, sur la commune de Roussac (Haute-Vienne). Ils avaient deux sœurs, Françoise-Catherine et Marie. Les quatre fils participèrent à la première guerre mondiale. L'aîné, Louis, né le 31 janvier 1881 à Roussac, s'était marié le 26 février 1907 avec Marie Guillemy. Cultivateur comme ses parents, il était de la classe 1901, et son livret militaire le décrit comme châtain de cheveux, de sourcils et d'yeux, d'une taille d'1,60 m. Il effectua son service au 3e régiment d'infanterie coloniale. Libéré le 23 septembre 1905 de ses obligations militaires, il est rappelé en activité le 20 août 1914 et disparaît le 24 septembre 1914 au fort de la Pompelle (Reims), à l'âge de 33 ans, laissant cinq enfants. Son corps ne fut jamais retrouvé et le tribunal de Bellac le déclara décédé le 18 mai 1920. Il fut déclaré mort pour la France. Léon Tribolle, le deuxième des fils, était né le 22 décembre 1886 à Roussac, et exerçait la profession de menuisier. Son livret militaire le décrit comme châtain de cheveux et d'yeux, d'une taille d'1,67 m. Il fut appelé au service militaire le 23 octobre 1907 et servit dans la 12e compagnie du 5e escadron du train. Il fut ensuite successivement incorporé aux 18e, 17e, 5e et 12e escadrons du train. Il effectua au cours de son service militaires plusieurs campagnes en Algérie (du 19 octobre 1907 au 2 mars 1908), au Maroc (du 3 mars au 18 décembre 1908), puis de nouveau en Algérie (du 19 décembre 1908 au 27 septembre 1909), et fut blessé en 1908. Il se vit décerner à Casablanca la médaille du Maroc. Il s'installa par la suite à Paris, où il demeurait en 1911. Mobilisé le 3 août 1914, il fut admis le 21 mars 1916 à l'ambulance 246, puis à l'hôpital temporaire n° 104 situé à Angicourt (Oise), à partir du 3 avril 1916. Il y mourut le 28 juillet 1916 d'une tuberculose pulmonaire contractée au front, et fut déclaré mort pour la France. Henri Tribolle, né le 11 octobre 1889 à Roussac, était maçon. Il avait épousé le 28 février 1914 Marie-Augustine Pasquet, originaire de Quinsac. Il avait les cheveux châtain, les yeux bleus, et mesurait 1,63 m. Appelé le 1er octobre 1910, il effectua son service militaire au 34e régiment d'artillerie, puis au 52e régiment d'artillerie. Il fut assistant canonnier, puis maître pointeur, et passa dans la réserve de l'armée le 28 septembre 1912, avant d'être rappelé le 3 août 1914. Il passa au 239e régiment d'artillerie le 1er avril 1917, et fut définitivement libéré de ses obligations militaires le 26 mars 1919. Il habita après la guerre à Paris, séjournant cependant un temps à Roussac. Sa femme tenait à Paris un café situé rue de Picpus. Henri Tribolle est le seul des quatre frères à avoir survécu au conflit. Sa mort le 28 février 1933 à 43 ans est cependant la conséquence des suites de ses blessures de guerre. Eugène Tribolle, le plus jeune des quatre fils, était né en 1896 à Roussac. Il avait les cheveux bruns, les yeux gris, et mesurait 1,63 m. Incorporé le 10 avril 1915, il servit successivement au 78e régiment d'infanterie, au 127e régiment d'infanterie (à compter du 23 novembre 1915), puis au 43e régiment d'infanterie (à partir du 2 décembre 1915). Il fut blessé le 2 avril 1917 à Vauclerc par un éclat d'obus qui lui causa une plaie pénétrante à la fesse droite. Il rejoignit son unité, et fut admis à l'ambulance 4-53 du 10 février au 4 mars 1918 pour une intoxication aux gaz (obus asphyxiant et ypérite) survenue en service commandé à Bois-Marteau. Après avoir rejoint son corps, il fut cité à l'ordre du régiment comme fusilier d'élite le 8 septembre 1918 pour avoir le 18 août, maintenu sous un feu violent et précis une mitrailleuse ennemie et avoir permis aux grenadiers de son groupe de s'en emparer. Il fut de nouveau blessé et admis à l'ambulance 5-20 le 14 septembre 1918 pour de multiples plaies causées notamment par des éclats d'obus. Il fut déclaré mort à son arrivée à Vierzy, dans l'Aisne. Eugène Tribolle a reçu la croix de guerre, étoile de bronze, et se vit décerner à titre posthume la médaille militaire. Le corps de Louis Tribolle n'ayant jamais été retrouvé, la famille choisit de ne pas faire rapatrier les corps de Léon et Eugène, tous deux inhumés dans des cimetières militaires. Léon est inhumé dans la nécropole de Catenoy (Oise), tombe n° 1079, et Eugène dans la nécropole nationale de Vauxbuin (Aisne), carré C, tombe 641. Françoise-Catherine Tribolle conserva sa vie durant le portrait encadré de son frère cadet Eugène à Razès, où elle est décédée le 1er mai 1972.

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Mme Valérie RIFFAUD

DATE

1914 - 1919

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fra

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1

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Europeana 1914-1918

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UGC

Contributor

europeana19141918:agent/0290fa66336b3a9cc80608c0a63346ad

Date

1914
1919

Type

Story

Language

fra
Français

Country

Europe

DataProvider

Europeana 1914-1918

Provider

Europeana 1914-1918

Year

1919
1914

DatasetName

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Begin

1914

End

1919

Language

mul

Agent

Mme Valérie RIFFAUD | europeana19141918:agent/0290fa66336b3a9cc80608c0a63346ad
Henri Tribolle | europeana19141918:agent/c740bc69a973df10ec13cb3c64bf7231
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Created

2019-09-11T08:43:58.641Z
2020-02-25T08:54:38.701Z
2013-11-28 13:03:55 UTC

Provenance

FRAD087

Record ID

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Carte postale recto verso de chateaudun ou Paul est avec une escouade de la classe 15 ou il est instructeur . Image de Xavier. photo au cimetière de Cernay de la coix de Pierre || Né en 1953, je n'ai que, comme beaucoup de ma génération un souvenir de la famille qui nous parlait de ces événements. Et, des photos et des médailles qui sont venus jusqu’à moi. Des objets concrets qui ont quelque chose à dire. Un grand-père Paul revenu blessé qui, taiseux, ne parlait pas de ses deux frères, deux grand oncles pour moi mort là-bas comme disait ma grand-mère Blanche Gabrielle Maillet, que mon grand-père appelait onne Bielle chérie quand il lui écrivit en 1915 de Chateaudun (voir une carte postale jointe). Pour mon grand-oncle Pierre Décédé le 2 septembre 1916 je n'ai qu'une photo d'une croix au cimetière de Cernay dans le Haut-Rhin. Mais pour Xavier j'ai la chance que André MAGINOT parle assez bien de lui dans son livre Carnet de Patrouille dans le chapitre VII Le Prisonnier. Xavier, Frère Marcel,était clerc de l'ordre des frères mineurs Capucins avait quitté la France suite aux lois de séparation de l’Église et de l’État pour la Belgique. Il avait désiré dés les premiers instants de mobilisation rejoindre la France pour y être incorporé. Il est mort le 27 février 1916 près de Verdun. Jean, un plus jeune frère est lui aussi revenu vivant, Fernande, une sœur a perdu son fiancé au front. Il est dis dans la famille que leur mère Élise Friederich a perdu la raison de tristesse.

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