Portrait de Françoise-Catherine Tribolle
Portrait de Françoise-Catherine Tribolle, dont les quatre frères, Louis, Léon, Henri et Eugène, participèrent à la Première guerre mondiale.
Front
CONTRIBUTOR
Archives départementales de la Haute-Vienne
1
DATE
-
LANGUAGE
und
ITEMS
1
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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Portrait d'Eugène Tribolle
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Photographie d'Eugène Tribolle prise au moment de son intégration dans l'armée, vers 1915. || Front
Photographie d'Henri Tribolle
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Front || Photographie d'Henri Tribolle (2e à partir de la droite), prise lors d'un concours de tir du 52e régiment d'infanterie en 1911, au recto d'une carte postale adressée par celui-ci à Mme Barrot.
FRAD087_065-Histoire d'Eugène Tribolle et de ses frères
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Portrait d'Eugène Tribolle en uniforme, encadré (vers 1915) ; carte postale sur laquelle figure Henri Tribolle (1911) ; photographie de Françoise-Catherine Tribolle, sœur aînée de Louis, Léon, Henri et Eugène. || Histoire d'Eugène Tribolle et de ses frères Louis, Léon et Henri, racontée par l'arrière-petite-fille de Françoise-Catherine Tribolle épouse Barrot, née en 1884, leur sœur. Tous quatre étaient fils de François Tribolle et de Françoise Léger, exploitants agricoles à la propriété de La Borderie, sur la commune de Roussac (Haute-Vienne). Ils avaient deux sœurs, Françoise-Catherine et Marie. Les quatre fils participèrent à la première guerre mondiale. L'aîné, Louis, né le 31 janvier 1881 à Roussac, s'était marié le 26 février 1907 avec Marie Guillemy. Cultivateur comme ses parents, il était de la classe 1901, et son livret militaire le décrit comme châtain de cheveux, de sourcils et d'yeux, d'une taille d'1,60 m. Il effectua son service au 3e régiment d'infanterie coloniale. Libéré le 23 septembre 1905 de ses obligations militaires, il est rappelé en activité le 20 août 1914 et disparaît le 24 septembre 1914 au fort de la Pompelle (Reims), à l'âge de 33 ans, laissant cinq enfants. Son corps ne fut jamais retrouvé et le tribunal de Bellac le déclara décédé le 18 mai 1920. Il fut déclaré mort pour la France. Léon Tribolle, le deuxième des fils, était né le 22 décembre 1886 à Roussac, et exerçait la profession de menuisier. Son livret militaire le décrit comme châtain de cheveux et d'yeux, d'une taille d'1,67 m. Il fut appelé au service militaire le 23 octobre 1907 et servit dans la 12e compagnie du 5e escadron du train. Il fut ensuite successivement incorporé aux 18e, 17e, 5e et 12e escadrons du train. Il effectua au cours de son service militaires plusieurs campagnes en Algérie (du 19 octobre 1907 au 2 mars 1908), au Maroc (du 3 mars au 18 décembre 1908), puis de nouveau en Algérie (du 19 décembre 1908 au 27 septembre 1909), et fut blessé en 1908. Il se vit décerner à Casablanca la médaille du Maroc. Il s'installa par la suite à Paris, où il demeurait en 1911. Mobilisé le 3 août 1914, il fut admis le 21 mars 1916 à l'ambulance 246, puis à l'hôpital temporaire n° 104 situé à Angicourt (Oise), à partir du 3 avril 1916. Il y mourut le 28 juillet 1916 d'une tuberculose pulmonaire contractée au front, et fut déclaré mort pour la France. Henri Tribolle, né le 11 octobre 1889 à Roussac, était maçon. Il avait épousé le 28 février 1914 Marie-Augustine Pasquet, originaire de Quinsac. Il avait les cheveux châtain, les yeux bleus, et mesurait 1,63 m. Appelé le 1er octobre 1910, il effectua son service militaire au 34e régiment d'artillerie, puis au 52e régiment d'artillerie. Il fut assistant canonnier, puis maître pointeur, et passa dans la réserve de l'armée le 28 septembre 1912, avant d'être rappelé le 3 août 1914. Il passa au 239e régiment d'artillerie le 1er avril 1917, et fut définitivement libéré de ses obligations militaires le 26 mars 1919. Il habita après la guerre à Paris, séjournant cependant un temps à Roussac. Sa femme tenait à Paris un café situé rue de Picpus. Henri Tribolle est le seul des quatre frères à avoir survécu au conflit. Sa mort le 28 février 1933 à 43 ans est cependant la conséquence des suites de ses blessures de guerre. Eugène Tribolle, le plus jeune des quatre fils, était né en 1896 à Roussac. Il avait les cheveux bruns, les yeux gris, et mesurait 1,63 m. Incorporé le 10 avril 1915, il servit successivement au 78e régiment d'infanterie, au 127e régiment d'infanterie (à compter du 23 novembre 1915), puis au 43e régiment d'infanterie (à partir du 2 décembre 1915). Il fut blessé le 2 avril 1917 à Vauclerc par un éclat d'obus qui lui causa une plaie pénétrante à la fesse droite. Il rejoignit son unité, et fut admis à l'ambulance 4-53 du 10 février au 4 mars 1918 pour une intoxication aux gaz (obus asphyxiant et ypérite) survenue en service commandé à Bois-Marteau. Après avoir rejoint son corps, il fut cité à l'ordre du régiment comme fusilier d'élite le 8 septembre 1918 pour avoir le 18 août, maintenu sous un feu violent et précis une mitrailleuse ennemie et avoir permis aux grenadiers de son groupe de s'en emparer. Il fut de nouveau blessé et admis à l'ambulance 5-20 le 14 septembre 1918 pour de multiples plaies causées notamment par des éclats d'obus. Il fut déclaré mort à son arrivée à Vierzy, dans l'Aisne. Eugène Tribolle a reçu la croix de guerre, étoile de bronze, et se vit décerner à titre posthume la médaille militaire. Le corps de Louis Tribolle n'ayant jamais été retrouvé, la famille choisit de ne pas faire rapatrier les corps de Léon et Eugène, tous deux inhumés dans des cimetières militaires. Léon est inhumé dans la nécropole de Catenoy (Oise), tombe n° 1079, et Eugène dans la nécropole nationale de Vauxbuin (Aisne), carré C, tombe 641. Françoise-Catherine Tribolle conserva sa vie durant le portrait encadré de son frère cadet Eugène à Razès, où elle est décédée le 1er mai 1972.