FRBMTO-012 Jean Victor Fortuné Malroux soldat sur le plateau de Bransecourt
- Photo-carte postale : portrait du JVF Malroux tenant sa fille dans ses bras prise lors d'une permission.
- Livret militaire de JVF Malroux
- 2 lettres du ministere de la guerre :
* du 12 juillet 1918 annonçant l'ouverture d'une enquête au sujet de la disparition du caporal Malroux du 414e régiment d'infanterie
* du 24 septembre 1918 adressée à l'épouse du caporal confirmant sa disparition le 29 mai 1918 au sud de Reims ;
- lettre du régiment d'infanterie datée juillet 1918 localisant le lieu de disparition du capaoral Malroux au Plateau de Bransecourt ds la Marne.
- Une carte/lettre datée du 8 juin 1918 provenant du camp de prisonniers de DARMSTADT en Allemagne dans laquelle il annonce sa captivité.
- une carte de la Croix Rouge française du 9 juillet 1918 adressée à sa épouse et proposant de faire des recherches sur la disparition du caporal JVF Malroux
- Lettre du 22 mai 1918 ecrite par JVF Malroux à son épouse et à ses parents une semaine avant sa captivité (ecriture lisible et nette)
Mon grand-père Jean Victor Fortuné Malroux est né le 1er juin 1883 dans un petit village du Lot à Degagnac. Il fut mobilisé le 3 août 1914 à l'âge de 31 ans et dû rejoindre sa compagnie localisée en Champagne. Il combattra durant 4 ans jusqu'au jour où le 29 mai 1918 l'administration française le déclara porté disparu au plateau de Bransecourt dans la Marne. Le caporal JVF Malroux est en fait prisonnier de guerre à Darmstadt en Allemagne.
Il survivra à ses épreuves et retourna chez lui en 1918 mais les atrocités de la guerre laissèrent de profondes traces sur son caractère et sa personnalité. D'un caractère plutôt enjoué avant sa mobilisation, à son retour de guerre c'était un homme abattu et aigri.
JVF Malroux était peu disert sur sa vie de soldat au front, sur ses conditions de détention dans le camp de prisonniers en Allemagne. Dans les courriers adressés à sa famille durant le conflit ou plus tard avec son entourage, il n'évoquait jamais l'horreur de la guerre. Lorsque rarement parfois il s'autorisait à en parler, il faisait alors allusion aux rats, au froid, aux amis disparus, morts ou blessés.
Les 4 années de conflit le traumatisèrent, la souffrance fut telle qu'il ne pouvait la cacher. Il survécut tout de même et décéda en 1950.
CONTRIBUTOR
Jacques PROTCH
DATE
1914-08-03 - 1918
LANGUAGE
fra
ITEMS
1
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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Livret militaire du caporal Jean Victor Fortuné MALROUX format 15x11cm, couverture noire plastifiée, estampillé du Bureau de recrutement de Cahors, établi en 1920
FRBMTO-012-07 Lettre de JVF Malroux du 22 mai 1918
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Lettre datée du 22 mai 1918 de Jean Victor Fortuné Malroux adressée à son épouse et à ses parents, sur papier cadrillé format 13 x21 cm. Cet écrit dans lequel il fait part de sa bonne santé est le dernier avant qu'il ne soit fait prisonnier à Darmstadt en Allemagne.
FRBMTO-047 Jean Charles Edouard Lafitte sur le front oriental
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Jean Charles Edouard Lafitte est né le 19 octobre 1889 à Toulouse ; il est décédé le 28 novembre 1973 à Toulouse. Il exerce le métier de tailleur d'habits. Son père Pierre Charles Lafitte, né à Bayonne, exerce le métier de ferblantier. Sa mère Eulalie-Maria Batut, née à Toulouse en 1869, est giletière. Jean Charles Edouard Lafitte, classe 9, fait son service militaire de 1909 à 1911 au 20e Régiment d'infanterie, 4e Compagnie à Montauban. Après le service militaire, il reprend son métier. Il se marie le 30 novembre 1912 avec Philomène Anaïs Bouillères, née le 14 novembre 1892 et décédée le 14 mai 1981, passementière. Une fille Paule Charlotte naît le 5 septembre 1915 à Toulouse. Elle sera sténo-dactylographe-comptable. C'est la maman et la grand-mère des contributrices. Puis naît un fils, Raoul Louis, en 1920 ou 1921, il sera préparateur en pharmacie. A la déclaration de guerre, Jean Charles Edouard Lafitte est appelé le 11 décembre 1915 dans le 148e Régiment d'infanterie de l'armée d'Orient en tant que 2e classe. Il continue son métier à l'armée en faisant des uniformes. C'est par un courrier de Monsieur Robert, habitant Gardouch, qui est devenu son ami et qui a écrit à sa famille le 30 novembre 1979, que celle-ci a pu avoir des informations sur la guerre. Monsieur Robert raconte dans sa lettre : - « Je l'avais connu en décembre 1915, sur le paquebot « Le Provence » qui transportait, sans aucun confort plus d'un millier de soldats, des chevaux, des canons et des munitions. J'écris « aucun confort » mais je pourrais ajouter sans « aucune sécurité » car aucun torpilleur, comme il fut fait par la suite, n'assurait notre protection. Or, l'ennemi savait ce qu'était ce transport et surtout où il allait ; aussi fûmes-nous attaqués par 3 fois, heureusement sans succès ; d'où nos arrêts en Tunisie, à Malte, aux abords du Cap Matapan où le sous-marin pourchasseur devait nous apporter le coup de grâce ; mais il ne put nous toucher. Et cependant quelle proie ! La cale était pleine à craquer et sur le pont tous les militaires se touchaient couchés comme des sardines dans leur boîte. Le hasard voulut que nous étions côte à côte et de suite, par notre accent toulousain, nous sympathisâmes. Le danger, au-delà des plaisanteries et des fanfaronnades – nous avions 25 ans – nous avait, pour tout le séjour, en Macédoine, fortement assemblés. Dès que nous fûmes dirigés sur le front, dans une région à peu près déserte, les villages ayant été rasés par la guerre gréco-turque de 1912, nous eûmes la même impression de malheur que sur le pont de Provence ; des camarades du Nord, de l'Est, de l'Ouest nous étaient hostiles parce que nous venions du Midi ; il nous fallut du temps à l'un et à l'autre pour conquérir un peu de sympathie ; des chefs froids et peu bienveillants nous faisaient la grâce des plus dures corvées ; les montagnes abruptes, le climat désagréable, bref tout nous lia encore davantage. Mais il y avait pire : Jean était marié et il avait laissé sa jeune femme éplorée et son enfant à Toulouse ; cet éloignement lui valait de très gros soucis car il songeait à cause de cela même à un avenir qui lui paraissait très énigmatique... ». Ce récit contraste avec les cartes postales que Jean Lafitte va envoyer pendant toute la durée de la guerre : de Tunisie, de Malte, du cap Matapan (Grèce), des Dardanelles, de Salonique et même d'Italie à sa femme ou à sa fille, qu'il appelle Paulette et qui est née après son départ. Il se veut rassurant. En 1916, pour sa femme, « … J'ai du travail qu'il me faut finir, je l'accomplis en sécurité sous le bruit du canon qui gronde incessamment... ». Pour sa fille, « ...Sois sage, écoute bien ta maman... » ou bien « ...Un Papa qui ne t'oublie pas ». L'envoi des cartes postales se succède régulièrement pendant toute la durée de la guerre et en fonction de ses déplacements. Elles sont de plus en plus brèves comme un touriste qui visiterait des pays. En 1917, « Bonjour de... », « Baisers de... » ou juste un commentaire « ...C'est dépaysant... ». Problème de censure, de temps ou impossibilité de décrire ce qu'il voit ? Le 22 décembre 1918, de Constantinople, il écrit le même jour, une carte à sa femme et une carte à sa fille. Il attrape la typhoïde et comme soins, on le plonge dans un bain rempli de glaçons. Il en revient avec un emphysème. Il reçoit la médaille commémorative d'Orient du 11 décembre 1915 au 23 mars 1919. Jean Lafitte a eu deux frères qui sont morts à la guerre sur le front occidental. Paul Eugène Emmanuel Lafitte, né le 26 décembre 1890 à Toulouse, décédé le 17 septembre 1914 et enterré dans une tombe individuelle, N° 207, à Suippes-Ville (près de Courtemanche, dans la Marne). Louis Raoul André Lafitte, né le 15 novembre 1894, disparu dans la Marne (Ferme de Beauséjour) le 7 mars 1915, tué à l’ennemi. A son retour de guerre, il fait connaissance avec sa fille. Celle-ci a du mal à se soumettre à son autorité. Il reprend son métier, et travaille à l'atelier Abdon, rue Bayard à Toulouse où il dirige 20 ouvrières pour la fabrication de costumes pour hommes. Puis il se met à son compte, place Roland, à Toulouse jusque vers ses 70 ans. En 1940, il a été réquisitionné pour surveiller le Canal du Midi. A sa petite- fille et à son arrière-petite-fille (les contributrices) qui l'ont connu, il parle des voyages, de sa découverte de l'Orient mais jamais des combats. || 1 - Album de cartes postales, en noir et blanc ou en couleurs, années 1914-1915-1916-1917-1918 (11 cartes postales retenues sur une soixantaine) – Ecrites au crayon à papier ou au stylo-plume. 2 - Photo en noir et blanc, format paysage - Jean Charles Edouard Lafitte est représenté en plan rapproché poitrine, en tenue militaire et tête nue 1915 (?) - Dimensions 15 cm x 11,5 cm – Anonyme 3 - Photo de groupe en noir et blanc, format portrait - Jean Charles Edouard Lafitte est assis au milieu, la jambe gauche repliée sur la jambe droite, en tenue militaire avec képi - Campagne 1915 – Dimensions 8,5 cm x 14 cm – Photo fixée sur un support postal – Anonyme