Carte postale, lettres (correspondance avec sa mère Victorine), courrier d'un voisin de tranchée et annonçant le décès de Victor. || Victor Defrance, paysan normand né le 20 décembre 1878 à Clécy dans le Calvados. Poilu, mort au champ d'honneur le 23 janvier 1915 à Carnoy dans la Somme. Il était soldat au 236ème régiment territorial d'infanterie, en 2ème ligne dans les tranchées. Son fils, Alphonse, né le 7 juillet 1914, est devenu pupille de la Nation et a vécu le remariage de sa mère. Victor est resté sans sépulture répertoriée bien qu'un voisin de tranchée fasse mention dans un de ses courriers d'une croix avec inscription vraisemblablement détruite au cours de la guerre. Quelques courriers souvent écrits sur papier de fortune avec un crayon à papier ou de couleur permettent de reconstituter l'histoire des dernières années.

Lettre du frère de Jean Noyon à son père en date du 19 octobre 1914. Photographie de Jean Noyon en habit militaire. Lettre de Jean Noyon à ses parents, écrite au front, datant du 30 août 1914. || Il s'agit du grand oncle de Mme Claire Boyer (contributrice), Jean Noyon, officier de réserve, mort pour la France. Il appartenait au 6e régiment du génie du 12e corps d'armée stationné à Angers. Il a été considéré dans un premier temps comme présumé prisonnier car il n'a pas répondu à l'appel, après la bataille de Saint-Hilaire. Sa disparition a fait l'objet de nombreuses recherches et il a été établi qu'il est en réalité mort sur le front le 21 septembre 1914 à Saint-Hilaire le Grand.

1er mai 1914, lettre de Jean Malivert à sa mère avec croquis des tranchées. Epître d'un camarade, Pierre Robuchon, à Jean Malivert (septembre 1917) || Jean Malivert, instituteur à Limoges, fils ainé de quatre frères d'un couple d'instituteurs (3 sont partis au front et ont survécu). Il appartenait au 78e régiment d'infanterie (1ère section de mitrailleurs), mobilisé de 1914 à 1919 (en Italie). Correspondance destinée à sa mère qui raconte les mouvements de troupes, les bombardements, la crainte des marmittes. Jean Malivert, derrière sa mitrailleuse, relate son ennui, sa fatigue, l'attente des permissions. Sergent en 1916, blessé au front la même année, promu lieutenant à la fin de la guerre. Remobilisé en 1939 (3 enfants à charge) comme capitaine.