Eugène Huvet | père et fils | rencontre à Verdun.
Photographie d'Eugène Huvet, père et fils (au premier plan), prise lors de leur rencontre à Verdun.
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Archives départementales de la Haute-Vienne
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-
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fra
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1
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
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FRAD87_073. Où Eugène Huvet | père et fils se retrouvent à Verdun !
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Photographie d'Eugène Huvet, père et fils, prise à Verdun (s.d). || Eugène Huvet, père, est né à Amiens en 1874. Son fils Eugène, né en 1897 à Paris. Tous les deux partent pour la guerre. Eugène père est destiné au service du ravitaillement. Le hasard fait qu'ils se retrouvent tous les deux à Verdun et profitent de ce moment pour se faire photographier. Eugène Huvet, fils, fait partie du 112e Régiment (d'après la photo) et son père, du 313e Régiment. Tous les deux reviendront. Mais Eugène Huvet, fils, est blessé par balle et gazé. Il souffrira toute sa vie des séquelles de ses blessures. Tous les deux viendront vivre à Limoges (Haute-Vienne) où ils exerceront le métier de oyaudier aux abattoirs de la ville.
Père et fils à Verdun
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Texte manuscrit de Marcel Le Guernigou en 1938, suite et fin. Le texte retranscrit : Mes Chers Compagnons restés là-haut acceptez ce témoignage d’une pensée fidèle ; vous êtes tombés au long de nos étapes, celles que nous parcourions, dans la gloire de nos vingt ans !, et vous ne m’avez plus quitté, vos noms sont gravés dans mon cœur depuis Vauquois, Bouchavesnes, St Pierre Vaast, Craonne, l’Herochnoltz, le Cornillet et vous, les derniers, qui dormez vers St Quentin le Petit. Quand vous viviez, j’étais avec vous, dans les tranchées de guerre, ensevelis vivants dans un linceul de boue et nos lèvres terreuses savaient encore sourire parce que nos cœurs ne s’envasent jamais. J’étais des vôtres quand l’air déchiré par les obus de tous calibres résonnait de sifflements et de rugissements monstrueux, quand la terre gémissait sourdement et que l’horreur de la mort si proche nous serrait à la gorge. J’étais près de toi, ami Mallet, au fond de ce trou de « 210 » où, couché sur ton fusil comme sur une croix, tu agonisais, les veines déchirées, les os à nu, suant ton sang qui rougissait la boue. Près de vous, Kervédec, qui la poitrine trouée, appeliez « Maman, Maman » de votre voix d’enfant, et comme elle ne venait pas, votre pauvre mère, bercer votre dernier sommeil, je vous baisais au front, votre front d’enfant, vous aviez dix-huit ans et vous étiez si petit ! Près de vous surtout, Dechâtre, quand j’ai besoin d’espérer ; cher compagnon parmi tant d’autres, qui à la veille de l’attaque du 16 avril 1917 écriviez à votre Maman, « mère chérie, si je dois mourir demain, ne pleure pas, mon sacrifice est joyeux ; pense à la France, à toute notre France » ; et ce matin-là, à trente mètres d’une Maxim que nous allions réduire, vous fûtes couché par sa dernière rafale. Comment vous citer tous, mes camarades, qui vous évadèrent de ce monde, si magnifiquement, si douloureusement ; comme à votre exemple, sergent Labousse, instituteur breton, qui dans notre abri commun prolongiez votre prière, cet autre matin de juillet 1918 sur ce front de Champagne où nous allions reprendre le bois du Génie (rajouté : le Mont Cornillet), vous la prolongiez cette prière, souvenez-vous », à tel point, qu’impatient, j’éprouvais le besoin de vous dire, à vous, le brave parmi les braves, « eh bien Labousse, êtes-vous prêt ? ; dans quelques instants, nous y allons, allez en route ! Cela marchera comme les autres fois ». Votre bon et lumineux regard, seul, me répondit… et quelques heures plus tard, sur la position conquise, mes mains soutenaient votre tête où sur votre front une tache rouge, en forme d’étoile, allait, s’élargissant… Votre belle âme était déjà dans la lumière de Dieu, que sa miséricorde me permette de vous y rejoindre, vous et tous mes compagnons morts pour la patrie. Et toute votre multitude, morts de mes chemins de guerre, mes camarades ; j’ai gardé la mémoire de vos dernières pages de vie, elles sont belles, elles sont resplendissantes, je vous sais par cœur, que j’y joigne les pâles feuillets d’une vie qui continue du mieux possible pour rester digne de votre amitié. Après vingt ans, novembre 1938, Marcel Le Guernigou
Habit de soldat ayant appartenu à Eugène Huvet | père.
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Habit de soldat ayant appartenu à Eugène Huvet, père. L'habit comprend le pantalon, la veste, le calot, le ceinturon et la sacoche.