Ce document manuscrit du commandant Montalègre rapporte le témoignage d'un jeune sous-lieutenant ayant déjoué un piège allemand le 21 ou 22 mai 1917 au Chemin des Dames. Des soldats allemands faisant mine de se rendre avaient caché des grenades dans des mouchoirs blancs. Des recherches ont permis de situer l'action à l'Epine de Chevregny, hauteur du Chemin des Dames située entre Braye-en-Laonnois et La Royère. Ce lieu est âprement disputé à partir d'avril 1917, il est au coeur de la bataille des observatoires pendant l'été, lorsque les Français renoncent à l'idée d'une offensive victorieuse mais veulent le contrôle des hauteurs du Chemin des Dames.

Photographie de Rémy Ballut, soldat à la 19ème section d'état-major, 1914. Lettre de Rémy Ballut à son père, fin octobre 1916. || Rémy Ballut né le 25 avril 1892 à Combrée (Maine-et-Loire) est incorporé à la 19ème section d’état-major depuis le 8 octobre 1913 lorsque la guerre éclate en août 1914. Le 24 janvier 1916, il est affecté à une unité combattante le 2ème régiment de zouaves qui combat dans les tranchées de Verdun à la côte du Poivre. En pleine bataille de Verdun, le 10 juin 1916, il est versé au 2ème régiment de marche de tirailleurs, une unité citée en 1915 à l’ordre de l’Armée. Le 2ème tirailleurs effectue plusieurs séjours dans le secteur de Verdun jusqu'à la mi décembre 1916. Il change de secteur pour la Marne et après une période de repos au camp de Mailly début avril, le régiment est engagé dans l’offensive du Chemin des Dames. Rémy Ballut est porté disparu le 17 avril 1917 au Godat (Marne) lors de l’attaque du Mont Spin au sud de Berry-au-Bac, à la veille de ses 25 ans.

Photographies d'instants de vie dans les tranchées : dans la tranchée de tir, la soupe, ce qu'on voit d'un crénau, et cordonnier et perruquier