Transcribe

FRAM - Parcours d'Auguste Henri GIET

Premières pages d'un journal de guerre
Mon grand-père est né le 6 novembre 1894, second fils de Sylvain GIET et de Pauline CRESTIN, dans un hameau de Vasselay (18110), à 10 kilomètres de Bourges. Mon arrière grand-père était journalier. Mon grand-père n'avait pas son certificat d'études, il avait arrêté l'école avant la fin de la scolarité obligatoire de l'époque. Il avait été placé comme valet de pied d'un petit hobereau des environs. Cette famille passait l'hiver à Paris, où il a rencontré ma grand-mère, aide-cuisinière dans une famille bourgeoise. Je pense que la guerre a séparé les amoureux, car dans son journal; il fait allusion à des permissions à Vasselay et à Chatou, où ma grand-mère avait trouvé un poste de cuisinière dans la famille du chef d'orchestre M. Chevillard et sa femme, née LAMOUROUX. Au retour de la guerre, ils ont trouvé une maison à Chatou, eu deux enfants (en 1919, ma mère, en 1921 mon oncle tué dans le bombardement de Kessel en Allemagne en 1943). Mon grand-père a d'abord été jardinier chez Jeanne LANVIN au Vésinet, puis chauffeur de taxi à Chatou jusqu'à sa retraite en 1960. Il avait l'un des premiers permis de conduire nationaux et a conduit jusqu'à sa mort. Après sa retraite, il est allé s'installer dans la maison familiale à Vasselay, est devenu Maire-Adjoint de la commune pendant deux mandats, porte-drapeau des Anciens Combattants du village. Nous avons retrouvé son journal après sa mort, dans un tiroir. Il n'en avait parlé ni à ma mère, ni à nous, ses trois petites-filles. Il paralait peu de la Guerre, voire pas du tout. Ses seules allusions étaient liées à ses médailles (Croix de Guerre, Médaille du Combattant) ou à des activités qu'il faisait - rarement - avec nous: jeu de dames (Tu ne gagneras jamais, j'ai fait tous les coups dans les tranchées), tricot (Je sais tricoter, je tricotais dans les tranchées; quand j'avais fini une écharpe, je la défaisais, car on n'avait pas de laine). Il est mort en 1979, deux mois après sa femme. Il a connu ses cinq arrières petits-enfants. Il n'a jamais pardonné aux Boches. Quand je suis allée en visite dans un collège allemand en 1973, il était mécontent. A son retour il m'a questionnée: j'avais rencontré des personnes qui avaient elles aussi perdu des enfants au cours de la guerre et je le lui ai dit. Il n'a pas répondu, c'est resté dans le non-dit.

Show More
 
 
 
 

CONTRIBUTOR

Madame Christiane CAILLOT

DATE

1894-11-06

LANGUAGE

fra

ITEMS

82

INSTITUTION

Europeana 1914-1918

PROGRESS

START DATE
TRANSCRIBERS
CHARACTERS
LOCATIONS
ENRICHMENTS

Generating story statistics and calculating story completion status!

METADATA

Source

UGC

Contributor

europeana19141918:agent/b25548d927890e4eea289cb9e2073bb1

Date

1894-11-06

Type

Story

Language

fra
Français

Country

Europe

DataProvider

Europeana 1914-1918

Provider

Europeana 1914-1918

DatasetName

2020601_Ag_ErsterWeltkrieg_EU

Begin

1894-11-06

End

1894-11-06

Language

mul

Agent

Madame Christiane CAILLOT | europeana19141918:agent/b25548d927890e4eea289cb9e2073bb1
Auguste Henri GIET | europeana19141918:agent/ef8bfe6f03a916fecc459bccebb25f41

Created

2019-09-11T08:29:57.731Z
2020-02-25T08:28:29.024Z
2014-01-23 16:22:04 UTC
2014-01-23 16:22:43 UTC
2014-01-23 16:22:45 UTC
2014-01-23 16:22:48 UTC

Provenance

INTERNET

Record ID

/2020601/https___1914_1918_europeana_eu_contributions_12304

Discover Similar Stories

 
 
 
 

FRAM - Parcours de Louis-Alfred LINDRON

45 Items

Carnet personnel, lettres, photographies. || Ceci concerne Monsieur Louis-Alfred LINDRON, né le 23 octobre 1881, décédé le 5 mai 1945 à Limoges. Tous ces documents ont été conservés dans une petite malle en bois dans le grenier familial à Bessines puis transférés lors du décès de ma grand'mère à Conflans-Sainte-Honorine, lieu de résidence de mon père, fils de Louis LINDRON. a son décès, mes frères et moi-même avons récupéré tous ces précieux documents, mémoire de notre famille, de notre grand-père que nous n'avons pas connu.

Go to:
 
 
 
 

FRAM - Henri Aubertier

1 Item

Enveloppe envoyée par l'épouse d'Henri Aubertier au Bureau des Renseignements à Berlin. Photographie des tranchées de Saint-Rémy (Meuse). Lettre-carte envoyée à Madame Aubertier. Lettre de Germaine Aubertier écrite à son époux. Citation et diplôme au nom d'Aubertier Henri. Lettre dactylographiée du Chef du Bureau de Comptabilité du 67e Régiment d'Infanterie. || Henri Aubertier est né le 6 juin 1883 à Paris (XVIIe arrondissement). Il est le fils d'Alfred, Joanne Aubertier et de Marguerite Schneider. Il demeurait à Pavillons-sous-Bois. Employé d'assurance, il a épousé le 13 février 1909 dans cette même ville Adrienne Germaine Carpentier, employée de banque. Henri Aubertier était soldat au 67e Régiment d'Infanterie. Il a été blessé à l'épaule le 24 septembre 1914, il était alors dans les tranchées de Saint-Rémy (Meuse). Son épouse n'a plus de nouvelle de lui à compter de cette date. L'avis de décès indique la date du 2 novembre 1914 alors que la date inscrite sur la citation est le 24 septembre 1914.

Go to:
 
 
 
 

FRAM - Henri BESNIER

10 Items

Henri BESNIER, grand père paternel du contributeur, était chaudronnier et domicilié à l'Isle-d'Adam au moment de sa mobilisation. Il est incorporé au 315 RI, 18ème Compagnie. Il correspond avec son fils, Jérôme, peu de temps avant de mourir à Auberive-sur-Suippes. || Cartes postales correspondance, cadre avec extrait de sa médaille militaire et de sa croix de guerre avec étoile de vermeil.

Go to: